Vivre dans les ruines: des sites antiques abritent des déplacés syriens

Vendredi dernier, Mohamed Othman, 30 ans, portait son enfant sur la tête sur le site archéologique de Sarjableh, dans la campagne nord d'Idlib, en Syrie. (Reuters) Vivre dans les ruines: des sites antiques abritent des déplacés syriens. (Reuters)
Vendredi dernier, Mohamed Othman, 30 ans, portait son enfant sur la tête sur le site archéologique de Sarjableh, dans la campagne nord d'Idlib, en Syrie. (Reuters) Vivre dans les ruines: des sites antiques abritent des déplacés syriens. (Reuters)
Une femme construit le mur d‘une bergerie en utilisant d’anciennes pierres qui proviennent des ruines de Babisqa, à Idlib, un site qui appartient au patrimoine mondial de l’Unesco. Aujourd'hui, les moutons et les chèvres paissent au milieu des pierres anciennes, et on voit les volailles picorer le sol. (Reuters)
Une femme construit le mur d‘une bergerie en utilisant d’anciennes pierres qui proviennent des ruines de Babisqa, à Idlib, un site qui appartient au patrimoine mondial de l’Unesco. Aujourd'hui, les moutons et les chèvres paissent au milieu des pierres anciennes, et on voit les volailles picorer le sol. (Reuters)
Louay Abou al-Majd, 11 ans, au sommet des ruines de Babisqa, à Idlib, un site qui appartient au patrimoine mondial de l'Unesco. Quelque quatre-vingts familles vivent sur ce site connu sous le nom de «camp des ruines». (Reuters)
Louay Abou al-Majd, 11 ans, au sommet des ruines de Babisqa, à Idlib, un site qui appartient au patrimoine mondial de l'Unesco. Quelque quatre-vingts familles vivent sur ce site connu sous le nom de «camp des ruines». (Reuters)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Vivre dans les ruines: des sites antiques abritent des déplacés syriens

  • Othman et sa famille vivent dans une tente au milieu de ruines à Sarjableh, près de la frontière turque
  • Leurs vêtements sèchent sur deux cordes tendues entre leur tente et un ancien portique de pierre

PROVINCE D'IDLIB (Syrie): Mohamed Othman se rappelle avoir fait des voyages scolaires pour visiter des sites archéologiques de Syrie, mais il n’aurait jamais imaginé que l'un d'entre eux deviendrait sa maison.

Othman et sa famille vivent dans une tente au milieu des ruines antiques de Sarjableh, près de la frontière turque. Ils ont été contraints, pour échapper à la mort, de fuir une offensive gouvernementale menée dans le nord-ouest de la Syrie il y a environ deux ans et demi.

Des pierres ramassées sur le site s'amoncellent dans leur tente. Il y a ainsi quelques dizaines de ces habitats précaires sur le site. Ils abritent des familles qui ont fui leurs maisons pendant la guerre syrienne, qui a duré dix ans.

Leurs vêtements sèchent sur deux cordes tendues entre leur tente et un ancien portique de pierre. Leurs enfants escaladent les rochers et grimpent sur les murs de ce terrain de jeu inhabituel et dangereux.

«En été, nous affrontons les scorpions, les serpents, la poussière et toutes les pressions de la vie, et en hiver le froid. La situation est désespérée. Il n'y a pas de services de santé», déploreOthman, 30 ans.

Il explique que les bombardements les ont forcés à fuir leur village près de Maarat al-Nouman, une zone proche de la ligne de front entre le gouvernement et les forces rebelles qui a été prise pour cible à plusieurs reprises au cours de la décennie de conflit syrien.

Père de quatre enfants, il a du mal à gagner sa vie. Il compte sur des travaux saisonniers tels que la cueillette des olives, ou sur ce qu'il peut trouver. Quand il n'y a pas de travail, il est obligé de s'endetter pour subvenir aux besoins. Ses enfants ne vont pas à l'école.

«Quand le dernier bombardement a commencé, nous sommes partis pour venir ici», raconteOthman. «Nous n'avons pas trouvé d'endroit pour nous abriter, alors nous avons vécu ici,parmi les ruines.»

Ce site d’époque paléochrétienne est composé de ruines datant du Ve siècle. Les déplacés l’ont choisi parce qu’il est gratuit, contrairement à d'autres zones sur lesquelles les propriétaires fonciers prélèvent un loyer.

«Toutes les personnes qui sont ici possédaient des terres. Nous les cultivions et, dans nos villages, nous avions de quoi vivre; nous n’avions besoin de personne. Mais notre destin était d'être déplacés», explique Othman.

«C’est contre notre gré que nous avons quitté nos terres pour venir dans une région inhabitée depuis des milliers d'années.»

Il y a quelque 2,8 millions de personnes déplacées dans le nord-ouest de la Syrie. 1,7 million d’entre elles vivent dans des sites pour déplacés internes, selon les Nations unies.

Non loin de Sarjableh, dans un autre coin de la province nord-ouest d'Idlib, l'ancien site de Babisqa abrite également les personnes qui ont dû fuir leurs maisons à cause des bombardements.

Dans une phase antérieure de la guerre, les rebelles ont utilisé ce site comme une base, opérant à partir d'anciennes grottes creusées dans la roche où l’on peut encore remarquer les câbles installés par les combattants de l'opposition.

Les quelque quatre-vingts familles qui vivent sur le site l’appellent «camp de Kharrab» ou «camp des ruines».

Éleveurs de bétail, ils ont emmené leurs moutons et leurs chèvres avec eux lorsqu'ils se sont enfuis dans les zones tenues par les rebelles d’un territoire désormais sous le contrôle du gouvernement syrien. Aujourd'hui, moutons et chèvres paissent au milieu des pierres anciennes, et on voit les volailles picorer le sol.

Certaines personnes ont utilisé les pierres des ruines afin de construire leurs abris, dont certains sont équipés de petits panneaux solaires calés à l'extérieur. Une antenne fixée sur le côté de l’une des maisons permet d’avoir accès à Internet.

Mahmoud Abou Khalifa, 35 ans, père de sept enfants, stocke des biens familiaux et des aliments pour animaux dans une ancienne grotte creusée dans la roche. Il garde ses moutons dans un enclos au milieu des pierres.

«Avant d'être déplacés, nous avions des terres agricoles et des récoltes. Nous en vivions, toutallait bien, et nous avions ces animaux», confie-t-il.

Aujourd'hui, «les enfants vivent dans les ruines et la boue», déplore-t-il. «La situation est vraiment désespérée. Notre seule volonté est de retourner dans nos villages», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.
  • Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée.

JERUSALEM : Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.

Ce retard était dû au fait que le Hamas n'avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06 h 30 GMT, heure initiale de la mise en œuvre de l'accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

Cet accord, conclu mercredi, fait naître l'espoir d'une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.

Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l'AFP.

À bord de camionnettes ou à pied, certains affichent un sourire radieux. D'autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.

À Jabalia, au nord de Gaza, théâtre d'une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres.

- Trêve à partir de 9 h 15 GMT.

Les armes devaient se taire à 06 h 30 GMT, mais Israël a retardé son application, invoquant le retard pris par le Hamas. Le pays a ensuite mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.

Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par « des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements ».

Dans la foulée, le bureau de M. Netanyahu a annoncé l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09 h 15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari.

Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend « les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l'une est également de nationalité roumaine et l'autre de nationalité britannique ».

- Avertissement de Netanyahu -

Arraché mercredi par les médiateurs (Qatar, États-Unis, Égypte), l'accord ambitionne, selon Doha, de déboucher à terme sur la « fin définitive » de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu'il s'agissait « d'un cessez-le-feu provisoire » et que son pays se gardait « le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis ».

Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé qu'il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d'une majorité au Parlement.

Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase étalée sur six semaines.

En échange, Israël a dit qu'il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.

Trois points d'accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les otages seront pris en charge par des médecins.

- « Respirer de nouveau » -

Selon Paris, deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d'une première trêve d'une semaine en novembre 2023.

« Quand ils franchiront la frontière de Gaza et qu'ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau », a déclaré à l'AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d'un otage décédé.

Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et des mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7 octobre. Leur libération doit intervenir après 14 heures GMT.

Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté en 2019 et emprisonné depuis.

- 600 camions d'aide -

D'après le président américain Joe Biden, la première phase de l'accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire dans ce territoire menacé par la famine selon l'ONU.

Les autorités égyptiennes ont précisé que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions d'aide par jour ».

Les modalités de la deuxième phase, qui doit permettre la libération des derniers otages, seront négociées pendant la première étape, avant la troisième et dernière consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne de représailles à Gaza a aussi fait au moins 46 899 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Largement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d'être anéanti, contrairement à l'objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon des experts.


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.