DUBAÏ: La coalition arabe a démenti la déclaration faite par le ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir Abdollahian, au sujet de l’évacuation de l’ambassadeur d’Iran au Yémen, Hassan Irlou, rapporte la chaîne Al-Arabiya ce mercredi.
L’ambassadeur d’Iran au Yémen est décédé mardi après avoir contracté la Covid-19, selon les informations de la chaîne officielle du pays.
Le porte-parole de la coalition arabe, le général Turki al-Maliki, s’est dit ne pas être surpris par les déclarations iraniennes qui reflètent, selon lui, la façon de faire de la diplomatie iranienne.
M. Al-Maliki affirme que la coalition a facilité le transfert du diplomate iranien pour des raisons humanitaires, en remerciement de la médiation diplomatique menée par le sultanat d’Oman et par l’Irak, moins de quarante-huit heures après l’annonce relative à l’état de santé du diplomate.
Il ajoute: «Les propos insultants formulés au sujet du Royaume d’Arabie saoudite vont à l’encontre des principes et des valeurs humanitaires ainsi que de la noblesse dont a fait preuve la coalition lors de l’évacuation dudit diplomate de Sanaa vers Bassora (en Irak).
Turki al-Maliki indique que le commandement des forces conjointes de la coalition a facilité l’évacuation en fournissant tous les permis de transit nécessaires ainsi qu'un soutien logistique à l’avion d’évacuation sanitaire de l’armée de l’air irakienne (C-130)
Il souligne que M. Irlou était entré au Yémen de manière illégale et qu’il avait entretenu le chaos et soutenu les combats des milices houthies.
Il rappelle également qu’il s’agit de la deuxième évacuation d’un ressortissant iranien impliqué dans les combats au Yémen, après l’évacuation par l’aviation royale d’Arabie saoudite d’un membre de l’équipage du navire militaire iranien Saviz en 2019.
Le décès de Hassan Irlou est survenu après son rappel du Yémen pour des raisons que l’Iran a qualifiées de «médicales».
Le Wall Street Journal rapportait plus tôt que M. Irlou avait été démis de ses fonctions, à la suite de tensions grandissantes entre l’Iran et les Houthis qui contrôlent Sanaa, la capitale du Yémen.
Le département d’État américain sous le président de l’époque, Donald Trump, avait décrit Hassan Irlou comme un membre du Corps des Gardiens de la révolution, la puissante organisation paramilitaire d’Iran.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com