ALGER: Les recettes provenant des exportations d'hydrocarbures de l'Algérie ont augmenté de 57,3% de septembre 2020 à septembre 2021, en raison de la hausse des prix du pétrole, entraînant un recul du déficit commercial, a indiqué mardi le gouverneur de la banque d'Algérie.
Quatrième puissance économique du continent africain, le pays est particulièrement exposé aux fluctuations du prix du pétrole du fait de sa dépendance à la rente pétrolière, qui représente plus de 90% des recettes extérieures.
« Au cours des neuf premiers mois de 2021, le prix moyen du pétrole a enregistré une hausse de 66,6 % passant de 41,365 dollars/baril, au cours de la même période de l'année écoulée, à 68,917 dollars/baril. (...) par conséquent, la valeur totale des exportations des hydrocarbures a enregistré une forte hausse de 57,3 % », a indiqué le gouverneur de la banque d'Algérie Rosthom Fadli cité par l'agence APS.
Il a souligné que cette valeur est passée de 14 868 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 23 387 milliards à fin septembre 2021.
« Le déficit de la balance commerciale est passé de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021 », a ajouté le gouverneur de la banque d'Algérie.
« Ce recul important du déficit est dû principalement à la forte hausse des exportations de biens qui sont passé de 16,240 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 26 402 milliards de dollars à fin septembre 2021, soit +62,3 % », a précisé M. Fadli.
L'embellie du marché pétrolier ces derniers mois a permis à la première économie du Maghreb de freiner la chute des réserves de change du pays.
« Les réserves de change, hors or, ont atteint 44,724 milliards de dollars à fin septembre 2021 grâce à un fort recul du déficit de la balance commerciale », a indiqué M. Fadli.
Elles étaient à 48,2 milliards de dollars à la fin de 2020 contre 62 milliards de dollars fin 2019, 79,88 mds fin 2018 et 97,22 mds fin 2017.
Début octobre, le Fonds monétaire international (FMI) avait appelé l'Algérie à « recalibrer » sa politique économique et mener des « réformes structurelles ».
En novembre, les députés algériens ont voté la loi de finances 2022 qui supprime le système de subventions généralisées des produits de base, existant depuis des décennies, qui sera remplacé par un ciblage des plus nécessiteux.