L'ONU craint pour les enfants libanais à cause de la pauvreté et de la violence

Un marchand ambulant de pâtisseries passe devant des bijouteries fermées sur le marché populaire du quartier de Bourj Hammoud à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 décembre 2021. (Photo, AFP)
Un marchand ambulant de pâtisseries passe devant des bijouteries fermées sur le marché populaire du quartier de Bourj Hammoud à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 18 décembre 2021

L'ONU craint pour les enfants libanais à cause de la pauvreté et de la violence

  • Un rapport de l'Unicef avertit que «les enfants au Liban sont en danger, car 30% des enfants ne reçoivent pas les soins de santé nécessaires»
  • La représentante spéciale du secrétaire général sur la violence à l'encontre des enfants s'est rendu à Beyrouth deux jours avant la visite de Guterres

BEYROUTH : Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra dimanche au Liban pour une visite officielle dans le pays.

Le Bureau d'information de l'ONU à Beyrouth a déclaré que la visite était un geste de solidarité et que le secrétaire général «réitèrera le soutien de toute la famille des Nations Unies, de la mission politique, des forces de maintien de la paix et des travailleurs humanitaires et de secours au Liban et à son peuple».

Deux jours avant la visite, la représentante spéciale du secrétaire général sur la violence à l'encontre des enfants, Najat Maalla M'jid, a effectué une tournée au Liban, discutant «de l'énorme impact des crises économique, sociale et pandémique sur les enfants, en particulier les pauvres en plus de toutes les formes de violence à leur encontre».

«Nous avons recherché des moyens de soutenir et d'accélérer l'activation des politiques nationales de couverture sociale et de protection des enfants contre toutes les formes de violence, en particulier la lutte contre le travail des enfants, dans le cadre d'une approche intégrative d'une série de services très importants», a signalé M'jid, vendredi.

Ses propos sont intervenus après des rencontres avec le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Najib Mikati.

«L'ONU soutient le gouvernement libanais dans le domaine de la protection des enfants contre la violence, la discrimination et la pauvreté», a-t-elle ajouté.

Un rapport de l'UNICEF a averti que «les enfants au Liban sont en danger, car 15% des familles ont arrêté l'éducation de leurs enfants et 30% des enfants ne reçoivent pas les soins de santé primaires nécessaires».

D’ici jeudi, 239 000 personnes au Liban s'étaient inscrites sur la plate-forme du programme des familles les plus pauvres, a indiqué Mikati.

Parmi les personnes enregistrées, 166.000 candidatures répondaient aux spécifications requises, ce qui indique l'étendue des pressions sociales, a-t-il ajouté.

Dans la première étape, $125 seront versés à chaque famille par mois pendant un an, grâce à des fonds garantis par la Banque mondiale, a-t-il affirmé.

Il y a aussi la question de la carte de rationnement qui adoptera la même plateforme d'enregistrement et qui couvre plus de 500 000 familles, a-t-il ajouté,

«Nous avons convenu avec la Banque mondiale qu'une fois le projet de secours commencé et deux mois de crédits payés pour la carte de rationnement à un coût acceptable sur les fonds des retraits spéciaux à la banque centrale, la Banque mondiale garantira le financement du projet pour une période d'un an, estimée à environ $500 millions», a-t-il expliqué.

Mikati a assuré le peuple libanais qu'«il y a une décision internationale de ne pas laisser le Liban s'effondrer», ajoutant : «Il existe une protection externe et interne qui accompagne le travail du gouvernement».

Le Premier ministre a souligné que le gouvernement n'hésiterait pas à démissionner s'il cela conduisait à une solution, mais a déclaré qu'il estimait que cette décision «provoquerait une nouvelle détérioration de la situation et pourrait conduire au report des élections législatives».

Mikati a de plus révélé que des discussions étaient en cours pour reprendre les sessions du Conseil des ministres.

Le Liban est confronté à une crise économique décrite par la Banque mondiale comme «l'une des pires crises sur Terre depuis le milieu du XIXe siècle». Environ 80% des Libanais vivent dans la pauvreté.

L'UNICEF a estimé dans un rapport publié en novembre que «plus de 30% des familles ont au moins un enfant qui a sauté un repas, tandis que 77% des familles déclarent manquer de nourriture en quantité suffisante et 60 % d'entre elles achètent de la nourriture en accumulant des factures impayées ou en empruntant de l'argent».

Le cours du dollar était sur le point d'atteindre LBP29.000 en milieu de semaine, mais l'intervention de la Banque centrale libanaise l'a ramené à environ LBP26.000.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.