Le FMI examine l'ampleur des pertes du secteur financier du Liban

La délégation du FMI reçue par le Premier ministre Najib Mikati. (Photo, AFP)
La délégation du FMI reçue par le Premier ministre Najib Mikati. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Le FMI examine l'ampleur des pertes du secteur financier du Liban

  • Le Fonds se penche sur les données communiquées cette semaine par le gouvernement libanais concernant les pertes qu'il évalue à quelque $69 milliards
  • Les désaccords sur les chiffres entre la BdL, les banques et le gouvernement avaient contribué l'année dernière à l'échec des négociations pour obtenir une aide

Le Fonds monétaire international est en train d'examiner les données communiquées cette semaine par le gouvernement libanais sur les pertes du secteur financier, qu'il évalue actuellement à quelque 69 milliards de dollars, a indiqué jeudi un porte-parole de l'institution.

"Il y a eu des progrès considérables dans l'identification des pertes du secteur financier", a souligné Gerry Rice lors d'un point presse.

Les désaccords sur l'ampleur des pertes entre la banque centrale du Liban, les banques et le gouvernement avaient contribué l'année dernière à l'échec des négociations pour obtenir un programme du FMI, considéré comme essentiel pour tenter d'extirper le Liban du marasme économique.

Le vice-Premier ministre Saadé Chami, qui dirige l'équipe de négociation du Liban avec le FMI, a déclaré jeudi à l'AFP que les responsables libanais ont convenu que les pertes du secteur financier s'élevaient à "environ 69 milliards de dollars". Il s'agit d'une "estimation préliminaire" qui "pourrait changer", a-t-il ajouté.

"Le travail (d'évaluation des pertes) va se poursuivre (...) notamment avec l'appui des audits menés par des cabinets internationaux", a précisé de son côté Gerry Rice.

"Nous évaluons actuellement les chiffres annoncés par le gouvernement et nous poursuivrons nos discussions avec les autorités dans le cadre de notre collaboration", a-t-il également commenté.

Le FMI estime que le Liban devra mener des réformes de fond non seulement pour résorber ces pertes, mais encore pour restaurer la confiance, améliorer la gouvernance et la transparence et favoriser les investissements.

Ce sont "autant d'éléments essentiels pour stimuler l'emploi, une croissance durable et réduire la pauvreté dans les années à venir", a également réagi le porte-parole.

Une délégation du Fonds se rendra "au début de l'année prochaine à Beyrouth" pour poursuivre les discussions avec le gouvernement libanais en vue de l'obtention d'un programme d'aide, a par ailleurs annoncé M. Rice.

Lourdement endetté, le Liban avait annoncé en mars 2020 le premier défaut de paiement de son histoire, avant d'approuver un plan de réformes et de lancer des pourparlers avec le FMI.

Une délégation du FMI, incluant notamment le directeur adjoint chargé du Moyen-Orient et le chef de mission pour le Liban, s'est déjà rendue la semaine dernière dans le pays en proie à une grave crise économique.

Ils "ont eu des discussions avec les autorités sur l'élaboration d'une stratégie de réforme globale qui peut aider à relever les défis économiques du Liban", a déclaré M. Rice.

"La visite a donné à l'équipe des services du FMI l'occasion d'en savoir plus sur le point de vue des autorités sur les réformes à venir", a-t-il ajouté.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".