La Ville de Lyon souhaite limiter l'implantation des « dark stores »

Cette photo montre une personne en possession d'une carte de crédit et d'un téléphone portable avec une application de vente, devant des sites Web de publicité pour les soldes d'hiver, le 9 janvier 2013, à Paris.(AFP)
Cette photo montre une personne en possession d'une carte de crédit et d'un téléphone portable avec une application de vente, devant des sites Web de publicité pour les soldes d'hiver, le 9 janvier 2013, à Paris.(AFP)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

La Ville de Lyon souhaite limiter l'implantation des « dark stores »

  • « Nous ne voulons pas d'une ville-entrepôt, où chacun reste chez soi, sans convivialité, sans aucun prétexte pour rencontrer l'autre »
  • « La Ville étudie très strictement les différents dossiers qui sont déposés au regard des règles de l'urbanisme et de nos compétences en matière de police administrative » , explique Camille Augey

LYON : Le conseil municipal de Lyon a indiqué jeudi sa volonté de freiner l'implantation des "dark stores", ces nouveaux supermarchés sans clients conçus pour la vente en ligne, dénonçant l'idée d'une "ville-entrepôt" où "l'on se nourrit grâce à des clics" aux dépens du commerce de proximité et du "vivre-ensemble".

"Nous ne voulons pas d'une société où tout est dark ("sombre" en anglais), où tout est quick ("rapide"). Nous ne voulons pas d'une ville-entrepôt, sans vitrines où chacun reste chez soi, sans convivialité, sans aucun prétexte pour rencontrer l'autre", a déclaré en séance Camille Augey, l'adjointe au maire écologiste Grégory Doucet chargée de l'emploi et de l'économie durable.

"Derrière ce monde de l'immédiateté où l'on fait ses courses derrière son écran en se réjouissant de cette facilité qui nous est ainsi offerte, se cache un travail toujours plus déshumanisé, des cadences toujours plus élevées, des technologies toujours plus présentes", a ajouté l'élue, dénonçant "toujours plus de risques, toujours plus de stress, toujours plus d'usure professionnelle" pour les employés de ces nouvelles structures issues du "quick commerce".

"C'est un sujet qui nous tient à cœur", a renchéri Mme Augey, qui répondait au maire divers-droite du 6e arrondissement lyonnais, Pascal Blache. Celui-ci s'inquiétait de l'ouverture programmée d'un "dark store" sur sa circonscription.

"La Ville étudie très strictement les différents dossiers qui sont déposés au regard des règles de l'urbanisme et de nos compétences en matière de police administrative", lui a-t-elle encore dit, en lui apportant "son soutien".

Mme Augey lui a assuré en ce sens que ses services refuseraient l'implantation de ce "dark store" décrié, "la catégorisation comme entrepôt de cette activité n'étant pas compatible" avec le plan local d'urbanisme dans le quartier concerné.

"Avons nous-vraiment besoin d'un paquet de pâtes ou d'un shampoing en moins de 10 minutes sans sortir de chez nous ? Ce n'est pas cette ville de ce quart d'heure là que nous appelons de nos vœux", a poursuivi l'élue écologiste, qui a souhaité l'idée d'une ville "où l'on noue des liens avec ses commerçants, où l'on se salue, où l'on demande des conseils" et "où les rues sont animées".

"Alors vive le commerce de proximité, vive le contact humain !", a-t-elle conclu. 


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".