BEYROUTH: Réunie ce mercredi dans le cadre de sa 16e session, l’Unesco a répondu favorablement à la candidature du royaume du Maroc pour l’inscription de la tbourida sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Le Maroc avait officiellement déposé en 2019 le dossier de candidature pour inscrire la tbourida sur cette liste. En effet, cette inscription permet de préserver cette pratique équestre de longue date et très populaire au Maroc.
La Délégation Permanente du #Maroc auprès de l'@UNESCO_fr est fière d'annoncer l'inscription de la #Tbourida dans la Liste Représentative du #Patrimoine Culturel Immatériel de l'#Humanité.
— Le Maroc à l'UNESCO ?? (@Maroc_UNESCO) December 15, 2021
C'est la reconnaissance d'un héritage civilisationnel arabo-amazigh unique au monde. pic.twitter.com/Yi75g4yzOI
Le comité du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco se réunit en ligne du 13 au 18 décembre pour examiner 55 nouvelles demandes d’inscription soumises par les États parties.
La liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco comptant aujourd'hui près de 500 inscriptions.
Héritage d'une vieille tradition guerrière, la tbourida, dont le nom est dérivé de baroud – qui signifie «poudre à canon» –, est connue aussi sous le nom de «fantasia», appellation d’origine latine signifiant divertissement.
Si la tbourida constitue, au sein du patrimoine national, une composante majeure des pratiques liées au cheval, elle cristallise aussi de multiples dimensions du patrimoine culturel immatériel, notamment les rituels, aptitudes et savoir-faire relatifs à l'habit traditionnel, à l’artisanat, outre le legs oral indissociable de cette pratique équestre.
Depuis son apparition estimée par les historiens au XVe siècle, la tbourida contribue fortement au sentiment d'identité et de continuité des Marocains.
Souvent associée aux festivités tant nationales – y compris les grands mariages – que régionales, La tbourida est une représentation équestre qui simule une succession de parades militaires, reconstituées selon les conventions et rituels arabo-amazighs ancestraux. Très populaire dans les campagnes, il s’agit d’une spectaculaire charge de cavalerie qui se termine par un tir synchronisé de mousquets.
Ainsi, chaque année, des milliers de spectateurs enthousiastes assistent à ces spectacles grandioses lors du salon du cheval d'El-Jadida, le plus important festival équestre du pays.
Cette tradition équestre remonte au XIIIe siècle. Les cavaliers qui y participent sont réunis au sein de troupes appelées «sorbas». Villes et villages ont leurs propres «sorbas» et tournois.
(Avec AFP)