«Mon fils a été endoctriné» soutient le père de l'artificier du 13-Novembre

Images de 5 des accusés du procès du 13 novembre (Photo, AFP/RTL Belgium).
Images de 5 des accusés du procès du 13 novembre (Photo, AFP/RTL Belgium).
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Publié le Mercredi 15 décembre 2021

«Mon fils a été endoctriné» soutient le père de l'artificier du 13-Novembre

  • Le visage mangé par de grosses lunettes et un masque blanc, ne quittant pas sa parka noire, Driss Laachraoui, 66 ans, résidant à Bruxelles, est venu parler de son fils
  • Des traces de l’ADN de ce dernier ont été retrouvées dans différentes planques utilisées par les «kamikazes» avec lesquels il fut en lien téléphonique juste avant l’attaque du Bataclan

PARIS: Comment un "bon enfant" a-t-il pu devenir un des maillons essentiels des attentats du 13-Novembre puis, quelques mois plus tard, se faire exploser à l'aéroport de Bruxelles ? Le père de Najim Laachraoui a tenté mardi d'apporter des réponses devant la cour d'assises spéciale de Paris. 

"Monsieur le président, mon fils était un gentil garçon. Il a été endoctriné". 

Le visage mangé par de grosses lunettes et un masque blanc, ne quittant pas sa parka noire, Driss Laachraoui, 66 ans, résidant à Bruxelles, est venu parler de son fils dont l'ombre plane au procès du 13-Novembre.

Le "gentil garçon" est considéré comme l'artificier des assaillants des attentats du 13-Novembre. 

Des traces de son ADN ont été retrouvées dans différentes planques utilisées par les "kamikazes" avec lesquels il fut en lien téléphonique juste avant l’attaque du Bataclan. L'enquête a démontré qu'il fut aussi l’un des geôliers des quatre journalistes français retenus en otages en Syrie en avril 2014. 

Et le 22 mars 2016, il fut l’un des deux jihadistes qui ont déclenché leur gilet explosif à l’aéroport de Zaventem.

Le président Jean-Louis Périès aimerait avoir des précisions sur l'endoctrinement de Najim Laachraoui. "C'était sur le plan politique, religieux, sur l'islam?", demande-t-il. 

"Je ne sais pas. C'était général. C'était sur la religion", répond le père, désemparé.

"Je ne sais pas ce qui l'a endoctriné. C'est un point d'interrogation. Ça s'est passé à Bruxelles. A Molenbeek. J'ai des doutes mais j'ai pas de preuves", ajoute l'homme aux cheveux gris, évoquant une mosquée salafiste de cette commune de Bruxelles.

Ce dont il se souvient c'est qu'à un moment donné, le niveau scolaire de son fils, alors en terminale, a diminué. A partir de là, dit-il, "c'est comme si je parlais à un mur". Petit à petit le père et le fils n'ont "plus de dialogue du tout".

«Combattre Bachar al-Assad»

Driss Laachraoui raconte avoir coupé le wifi à la maison pour que son fils cesse de regarder internet. Finalement il en a rebranché l'accès pour ne pas pénaliser ses autres enfants (dont Mourad Laachraoui, champion d'Europe de taekwondo). 

"Et puis, ajoute Driss Laachraoui, fataliste, il serait allé regarder internet ailleurs".

En février 2013, Najim Laachraoui, annonce à son père qu'il part pour la Syrie afin "de combattre Bachar al-Assad". Il a 21 ans.

"J'ai essayé de le retenir, j'ai essayé de le raisonner mais il ne voulait rien savoir. Je lui ai dit: :+qu'est-ce que tu vas faire tout seul contre Bachar al-Assad? Bachar al-Assad il a des avions+", dit le père, impuissant.

"Vous avez essayé de lui prendre ses papiers d'identité?", insiste le président. "Je lui ai pris son passeport", confirme Driss Laachraoui. "Et il est parti quand même?", poursuit Jean-Louis Périès. "Oui, il est parti en Syrie via la Turquie", répond le père.

"Comment votre fils Najim a-t-il payé son voyage en Syrie?", se demande une assesseure. "Je ne sais pas moi, il faut demander aux gens qui l'ont intoxiqué, endoctriné. Je ne lui ai pas donné d'argent, moi", répond le père offusqué.

On interroge M. Laachraoui sur l'activité de geôlier de son fils en Syrie. "J'ai vu ça aux informations. C'est affreux. Moi j'ai vu comment il était à 17-18 ans et ce qu'il est devenu", dit-il avec tristesse.

La dernière fois que Driss Laachraoui a eu des nouvelles de son fils Najim, ce fut en août 2015. "Vous a-t-il dit qu'il comptait rentrer" en Europe?. "Non!", répond Driss Laachraoui.

L'enquête a démontré que Najim Laachraoui avait quitté la Syrie en septembre 2015 en empruntant "la route des migrants" pour rejoindre l'Europe.

"Qu'est-ce que cela a changé pour votre famille?", demande une avocate. "Ça change tout, madame. C'est catastrophique", répond-il.

A la fin de l'audience, marquée encore une fois par les absences de Salah Abdeslam et Osama Krayem qui refusent de comparaître depuis le 25 novembre, la Cour a examiné une demande de remise en liberté d’un des accusés, Farid Kharkhach, qui a reconnu avoir fourni des faux papiers à plusieurs accusés. La Cour fera connaître sa décision "dans les prochains jours", a dit M. Périès.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.