L'Égypte annonce des projets de reconstruction de Gaza

Des équipes de construction égyptiennes arrivent dans le sud de la bande de Gaza, le 4 juin 2021. (Photo, Reuters)
Des équipes de construction égyptiennes arrivent dans le sud de la bande de Gaza, le 4 juin 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 15 décembre 2021

L'Égypte annonce des projets de reconstruction de Gaza

  • Le plus important des six projets est le développement du front de mer de la corniche, au nord de Gaza
  • Le projet de l’Égypte comprend la construction de communautés résidentielles dans trois villes

LE CAIRE: L'Égypte a annoncé le début de la deuxième phase de la reconstruction de la bande de Gaza, qui comprend six grands projets.

Ibrahim al-Cheneqi, qui est à la tête du Comité égyptien pour la reconstruction de Gaza, a déclaré lors de la cérémonie d'inauguration de la deuxième phase que les dirigeants politiques du pays avaient souligné la nécessité de rechercher l'aide de la main-d'œuvre, des entrepreneurs et des entreprises palestiniennes capables de mettre en œuvre ces projets.

«Les fondations de la reconstruction qui ont été convenues par les deux parties ont été posées pour alléger le fardeau du peuple palestinien en tant que contribution égyptienne et pour compléter le rôle crucial de l'Égypte envers la bande de Gaza», a-t-il expliqué.

La première étape comprenait le déblaiement des gravats, qui a été achevé en 65 jours, avec 85 000 mètres cubes de gravats retirés.

Le plus important des six projets est le développement du front de mer sur la corniche, au nord de Gaza.

Il y a aussi la construction de communautés résidentielles dans trois villes. La première s'appelle Dar Misr 1 dans la région de Zahra, la deuxième ville Dar Misr 2 est à Jabalia et Dar Misr 3 est dans la ville de Beit Lahia.

Cette phase comprend un projet d’aménagement d'importantes intersections sur les places d'Al-Choujaiya et d'Al-Saraya, par la construction de deux ponts afin de supprimer les embouteillages dans ces deux régions.

Le sous-secrétaire du ministère des Travaux publics et du Logement à Gaza, Naji Sarhan, a révélé que l'annonce du démarrage de la deuxième phase intervenait en même temps que l'arrivée d'une délégation d’ingénieurs égyptiens.

Il a ajouté que la visite de la délégation s'inscrivait dans le cadre de la discussion des plans et des travaux de mise en œuvre en cours dans la reconstruction de la bande de Gaza après les attaques israéliennes en mai de cette année.

Sarhan a indiqué dans des communiqués de presse que le ministère discutait avec la délégation égyptienne lors des visites à Gaza de moyens d'accélérer le processus de reconstruction, des prochaines étapes de la reconstruction et de la création de complexes résidentiels.

Il s'attend à ce que l'Égypte entame le processus de reconstruction en bâtissant les trois complexes résidentiels (l'école américaine au nord de Gaza, le quartier des vétérans à Karama et Al-Zahraa au centre), soit plus que les 3 000 logements précédemment annoncés par l’Égypte.

Sarhan a de plus confirmé que les attaques israéliennes avaient causé des pertes matérielles directes de 450 millions de dollars (1 dollar américain = 0,86 euro), ainsi que des pertes indirectes.

Les dommages subis par le secteur du logement ont été la démolition de près de 1 650 unités d'habitation au total. Plus de 60 000 logements ont subi des dommages partiels.

Il a aussi affirmé que les dommages directs aux infrastructures et aux installations économiques, agricoles, éducatives et sanitaires étaient estimés à environ 150 millions de dollars, en plus d’environ 95 millions de dollars dans le secteur du développement économique et de 30 millions de dollars dans le développement social, soulignant qu’aucun engagement à reconstruire complètement les tours résidentielles démolies jusqu'à présent n’a été pris.

L'Égypte, qui a négocié un accord de cessez-le-feu entre Israël et les factions palestiniennes, a envoyé une délégation d'ingénieurs dans la bande de Gaza à la mi-septembre dans le but de discuter des projets de reconstruction et de faire avancer leur mise en œuvre.

Le président égyptien, Abdel Fattah el-Sisi, a précédemment annoncé une subvention financière de 500 millions de dollars pour soutenir la reconstruction de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".