RIYAD: Les dirigeants des États du Golfe ont appelé mardi à une meilleure intégration régionale aux niveaux économique et de défense, à l’issue du sommet annuel de CCG à Riyad.
Le prince Mohammed ben Salmane, qui présidait la réunion, a souligné la nécessité pour les pays du CCG de rester unis face aux défis sécuritaires. «Nous continuons à déployer tous les efforts pour renforcer la sécurité dans la région», a-t-il assuré.
«Nous saluons l’engagement et la solidarité qui ont abouti au succès des résultats de la déclaration d’AlUla. Nous envisageons aujourd’hui de construire une économie prospère qui dépend de la diversification des sources de revenus et qui suit le rythme des évolutions dans tous les domaines».
Le CCG a accompli beaucoup de choses depuis sa création en 1981, selon le prince héritier. «Nous sommes impatients d’en réaliser davantage.»
La sécurité de la région constituait un point clé de l’ordre du jour du sommet, notamment les ambitions nucléaires de l’Iran et les défis en Irak, au Yémen, au Liban, en Palestine, au Soudan et en Libye. «L’Arabie saoudite souligne l’importance de se pencher sérieusement sur la question du nucléaire iranien, de soutenir la stabilité de l’Irak, et de parvenir à une solution politique au Yémen», a déclaré le prince héritier.
Après la réunion, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a mentionné que le Royaume suivait de près l’évolution des négociations de Vienne sur le programme nucléaire iranien. «La position ferme de l’Iran à Vienne est inquiétante», a-t-il remarqué. «Les États du Golfe sont confrontés à la plus grande menace du programme nucléaire iranien. Nous voulons un accord nucléaire long et complet avec l’Iran. Nous voulons avoir une relation normale avec l’Iran, et cela dépend d’eux.»
Dans un communiqué final, le secrétaire général du CCG, le Dr Nayef al-Hajraf, a appelé à un travail d’équipe pour faire face aux défis régionaux, et a insisté sur l’importance de renforcer le rôle des femmes et des jeunes.
«Les dirigeants sont convenus de principes et de politiques visant à développer la coopération stratégique et l’intégration économique et de développement entre les États du CCG», a indiqué al-Hajraf.
Le communiqué a mis l’accent sur la question de la défense commune, soulignant que pour les États membres du CCG, «toute attaque contre l’un d'entre eux est une attaque contre tous, et tout danger qui menace l’un d’entre eux est une menace pour tous».
Les dirigeants ont discuté de la mise en œuvre de la vision du roi Salmane pour l’intégration du Golfe. «Les dirigeants ont souligné l’importance d’une mise en œuvre précise, complète et continue de la vision du roi Salmane, de la réalisation des éléments de l’unité économique et des systèmes de défense et de sécurité communs, de la coordination de leurs positions de manière à renforcer la solidarité et la stabilité des États du CCG, à préserver leurs intérêts et à éviter les conflits régionaux et internationaux», a ajouté al-Hajraf.
Les dirigeants ont également relevé l’importance de la coordination et de l’intégration des politiques étrangères des États membres «afin de cristalliser une politique étrangère unifiée et efficace qui serve les aspirations des peuples des États du Golfe et préserve leurs intérêts et leurs acquis».
Selon al-Hajraf, les dirigeants ont également confirmé l’importance de coordonner les actions visant à parvenir à la durabilité, à faire face au changement climatique et à ses effets, et à mettre en œuvre l’approche de l’économie circulaire à faibles émissions de carbone lancée par le Royaume lors de sa présidence du G20.
«Les dirigeants ont rappelé l’importance du suivi de la réalisation de la vision économique du CCG afin de diversifier l’économie et de bénéficier du potentiel économique», a-t-il déclaré.
Ils ont également évoqué la nécessité de mettre un frein aux activités terroristes du Hezbollah, et ont exhorté le Liban à mettre en œuvre des réformes politiques et à étendre sa souveraineté sur ses institutions.
Les délégations nationales invitées au sommet étaient présidées par le roi Hamad de Bahreïn, l’émir du Qatar, cheikh Tamim al-Thani, cheikh Fahd al-Saïd d’Oman, le prince héritier du Koweït, cheikh Michaal al-Jaber al-Sabah, et le Premier ministre des Émirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com