La vague de youtubeurs détectives aux États-Unis

Cette capture d'écran d'une vidéo de «Exploring with Nug», la chaîne youtube de Jeremy Sides, montre une voiture probablement liée à la disparition des adolescents Erin Foster et Jeremy Bechtel en avril 2000 dans le Tennessee, tirée d'une rivière après avoir été découverte par Sides. (Polycopié/Exploring with Nug/AFP
Cette capture d'écran d'une vidéo de «Exploring with Nug», la chaîne youtube de Jeremy Sides, montre une voiture probablement liée à la disparition des adolescents Erin Foster et Jeremy Bechtel en avril 2000 dans le Tennessee, tirée d'une rivière après avoir été découverte par Sides. (Polycopié/Exploring with Nug/AFP
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Publié le Dimanche 12 décembre 2021

La vague de youtubeurs détectives aux États-Unis

  • Des youtubeurs se filment en train d'utiliser des appareils comme des sonars pour fouiller les plans d'eau à travers les États-Unis
  • Les plongeurs-youtubeurs sont rémunérés par YouTube, en fonction du nombre de vues générées par les vidéos

WASHINGTON : Un plongeur armé d'une caméra balaye les algues qui recouvrent une plaque d'immatriculation et s'exclame: "Ce sont eux!" Ce vidéaste subaquatique vient de découvrir les restes de deux Américains longtemps disparus, dernier épisode en date d'un phénomène émergent sur YouTube.

Parmi les vidéos recensant le plus de succès sur la plateforme, se trouvent celles de youtubeurs qui se filment en train d'utiliser des appareils comme des sonars pour fouiller les plans d'eau à travers les États-Unis, à la recherche de véhicules submergés, en lien avec des affaires de disparitions jamais résolues.

Dans le Tennessee, dans le sud des États-Unis, c'est une disparition vieille de 21 ans qui a été résolue cette semaine, dans le cadre de ce type de recherches pour lesquelles les plongeurs-youtubeurs sont rémunérées par YouTube, en fonction du nombre de vues générées par les vidéos.

Selon les experts, l'apparition de ce phénomène de détectives en herbe a eu un impact mitigé, avec certains ratés spectaculaires issus de la tentation de produire un contenu viral, mais aussi avec dans certains cas un rôle essentiel joué par ces amateurs.

- «Comme une vague» -

Erin Foster et Jeremy Bechtel, deux adolescents originaires de la petite ville de Sparta dans le centre du Tennessee, avaient mystérieusement disparu en avril 2000. Depuis 21 ans, leurs familles et leurs proches s'accrochaient à l'espoir qu'ils avaient fugué pour commencer une nouvelle vie.

Mais Jeremy Sides, un plongeur de 42 ans dont la chaîne YouTube "Exploring with Nug" ("Explorer avec Nug") se spécialise dans la recherche de personnes et d'objets disparus, a publié une vidéo le 4 décembre, visionnée plus d'1,5 million de fois, montrant comment il résolu l'énigme de la disparition des deux adolescents.

"Une fois que j'ai pu confirmer que c'était la plaque d'immatriculation... ça a été comme une vague: ça va se finir, ils (leurs dépouilles, NDLR) peuvent rentrer chez eux, leurs familles ont une réponse", a déclaré Jeremy Sides à l'AFP, à propos de sa découverte dans la rivière Calfkiller.

C'était la deuxième fois en près d'un mois que le plongeur a eu un rôle crucial dans la résolution vraisemblable d'une affaire. Il avait en effet découvert une voiture liée à une femme disparue depuis 2005 dans la ville d'Oakridge, également dans le Tennessee.

Un autre groupe de Youtubeurs, nommés les "Chaos Divers" ("Plongeurs du chaos"), ont affirmé avoir retrouvé ces deux derniers mois les restes de sept personnes disparues dans différentes affaires qui les ont amenés à voyager sur près de 13.000 km à travers les États-Unis.

Leur travail soulève d'intenses émotions, particulièrement quand il faut annoncer la nouvelle aux familles de disparus.

"C'est un sentiment qui brise le cœur et vous tord les entrailles que vous ne voulez jamais abandonner. Parce que vous leur dites, et vous voyez leurs larmes couler le long de leur visage, mais voyez ce poids s'ôter de leurs épaules", affirme Lindsay Bussick, partenaire du fondateur de Chaos Divers, Jacob Grubbs.

Selon eux, leur travail ne consiste pas à seulement amasser des consultations sur YouTube.

"Je suis désolé de devoir produire du contenu comme cela", affirme Grubbs, un ancien mineur de charbon de 38 ans. "Mais c'est un moyen que nous avons trouvé pour être capable de financer l'aide à une autre famille", ajoute-t-il.

- Egocentrique -

Selon Adam Scott Wandt, un professeur assistant de politique publique au collège John Jay de justice criminelle de New York, ces "détectives amateurs" et leurs opérations sont devenus un véritable phénomène culturel lors de la dernière décennie.

S'il note que certaines personnes ont aidé à retrouver cette année le corps de Gabby Petito, une voyageuse disparue aux États-Unis, les résultats sont grandement mitigés.

Certains détectives d'internet avaient ainsi sali la réputation d'une étudiante innocente lors de la recherche frénétique des coupables dans les heures et jours qui ont suivi l'attentat du marathon de Boston en 2013.

"Le grand public s'améliore, mais il est encore parfois très égocentrique", ajoute M. Wandt, mentionnant la tentation de certains de chercher absolument à accumuler les vues sur leurs vidéos.

Travaillant en complément de la police, plutôt qu'en tentant d'inonder les enquêteurs d'indices et de théories, les amateurs se sont imposés dans un rôle nouveau.

Les policiers de Sparta dans le Tennessee avaient ainsi entendu que le plongeur Jeremy Sides enquêtait dans leur zone, mais après avoir noté qu'il ne fouillait pas au bon endroit, ils lui ont offert leurs conseils.

La découverte au goût doux-amer est arrivée quelques jours après.

"J'ai fini mes fouilles dans cette rivière de la ville, et c'est là où je les ai trouvés. Ça ressemble à un simple accident de voiture", a déclaré M. Sides.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com