Le YouTubeur américano-palestinien Anwar Jibawi fait des merveilles dans la cuisine

Anwar's Kitchen est un restaurant fusion du Moyen-Orient qui sert des plats basés sur des recettes partagées pour la première fois avec Anwar par son partenaire dans le secteur de la restauration, sa mère Amal. (Photo fournie)
Anwar's Kitchen est un restaurant fusion du Moyen-Orient qui sert des plats basés sur des recettes partagées pour la première fois avec Anwar par son partenaire dans le secteur de la restauration, sa mère Amal. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

Le YouTubeur américano-palestinien Anwar Jibawi fait des merveilles dans la cuisine

  • La star américano-palestinienne des réseaux sociaux parle d'«influenceurs», de collaborations et de travail avec sa mère
  • «C'est génial de faire partie d'une poignée de Moyen-Orientaux à devenir célèbres sur Internet», explique-t-il

LOS ANGELES : «Je ne voulais pas être juste un YouTubeur générique qui a ouvert un restaurant», révèle la star arabe des réseaux sociaux, Anwar Jibawi, propriétaire d'Anwar's Kitchen. Jibawi s'est éloigné du monde des médias numériques en ouvrant son propre restaurant à Los Angeles, avec un deuxième emplacement en préparation.

Anwar's Kitchen est un restaurant fusion du Moyen-Orient qui sert des plats basés sur des recettes partagées pour la première fois avec Anwar par son partenaire dans le secteur de la restauration, sa mère Amal.

«C'était mon rêve d'avoir un restaurant avec ma mère, alors nous l'avons fait au milieu d'une pandémie», a déclaré Jibawi à Arab News. «Ma mère fait tous les trucs traditionnels faits maison. J'adore faire des trucs de fusion et c’est cela qui se vend le mieux. Je taquine toujours ma mère à ce sujet».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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L'influenceur américano-palestinien comptait des millions d’abonnés sur YouTube, Instagram et TikTok avant de lancer son restaurant. Jibawi a commencé sa carrière en ligne en 2013 sur l'application vidéo abrégée Vine et a finalement été nommé l'une des 100 personnalités les plus célèbres de cette plate-forme.

«Ma première vidéo a gagné un énorme succès. C'est pourquoi je l'ai pris au sérieux », affirme-il. «J'aurais probablement continué à le faire pour le plaisir, mais une fois que cela est arrivé, je l'ai simplement traité comme un emploi dès le départ».

Jibawi a commencé avec des sketchs comiques tournés à la maison avec ses frères. «Je ferais un tour de magie où je disparaissais des toilettes et apparaissais sur l'autoroute aux toilettes», dit-il. «Et il n'y avait pas de montage ni d’effets visuels».

Malgré sa rapide ascension vers la gloire, l'idée d'«influenceur» comme étant une carrière rentable en était encore à ses débuts à cette époque.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«Personne ne l'a compris», réplique Jibawi. «Vous essayez de convaincre les gens, comme : «Faites-moi confiance. C'est l'avenir. Vous pouvez gagner de l’argent». Ensuite, vous passez des années sans gagner d’argent.

À un moment donné, confie-il, sa mère «a essayé de me chasser de la maison». Heureusement, pour eux et leurs nombreux fans, cela ne s'est pas produit. Au lieu de cela, Amal acquerrait rapidement une expérience directe de la base de fans numériques de son fils et deviendrait l'une des principales stars invitées de ses vidéos.

«Je l'ai mise dans l'histoire une fois et tout le monde disait «Mettez-la dans toutes vos vidéos ! « Je n'ai jamais su à quel point ma mère était drôle jusqu'à ce que je commence à la mettre dans les vidéos», révèle Jibawi. «Et puis je me suis dit: «Oh… c'est de là que je tiens cela».

Amal est restée un pilier important du contenu de son fils alors qu'il a migré hors de Vine lors de son arrêt progressif à partir de 2016 et de sa fermeture éventuelle en 2019. Le couple a commencé à faire une série de vidéos de cuisine sur YouTube, qui ont servi d'inspiration pour Anwar's Kitchen.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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En décembre 2020, Jibawi a annoncé l'ouverture de son restaurant dans une vidéo qui a accumulé plus d'un million de vues. Mais il est conscient qu'il y a beaucoup de sceptiques.

«Beaucoup de gens pensent: «Oh, ce YouTuber essaie d'ouvrir un restaurant. Voyons de quoi il s'agit. Vous voyez beaucoup de YouTubers ouvrir des cuisines fantômes », dit-il, faisant référence aux cuisines qui préparent des plats à livrer ou à emporter, parfois pour plusieurs marques, sans point de vente au détail orienté client. « Ils vendent des trucs au hasard. Je ne suis pas de ce genre. Je m'intéresse d'abord à la qualité de la nourriture et à l'expérience ensuite».

Il semble que Jibawi consacre le même effort et le même souci du détail à son restaurant qu'à son contenu sur les réseaux sociaux. Adam Waheed - l'ami de Jibawi, collègue influenceur et copropriétaire du restaurant LA Dough Pizzeria, a déclaré à Arab News qu'Anwar's Kitchen est «l'un des meilleurs restaurants que je connaisse».

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Pourtant, il est clair pour la plupart, surtout Jibawi lui-même, qu'Amal est la vraie perfectionniste.

«Elle prendra des heures sur une seule commande», confirme-il. «Quelqu'un pourrait entrer et commander 40 plats au menu, et ma mère dira : «Oh non ! cela «est faux». Nous avons dû faire entrer le chef et les mettre sur la même longueur d’onde».

La collaboration a été au cœur du succès de Jibawi, que ce soit avec sa famille, ses collègues créateurs de contenu ou des célébrités (il a travaillé avec Mariah Carey, Marlon Wayans et DJ Khaled, entre autres). Cependant, sa collaboration la plus célèbre à ce jour a peut-être été lorsqu'il a eu l'opportunité de diriger l'ancien champion de boxe Mike Tyson.

Alchimie

«J'avais peur », admet Jibawi. «Mais Tyson est tellement cool. Le diriger n'était pas aussi intimidant qu'il y paraît. C'est juste un mec super authentique. Pour moi, tout est une question d’alchimie».

Jibawi travaille actuellement, surtout avec la société de médias mobiles Shots Studios pour son contenu en ligne.

2.         En décembre 2020, Jibawi a annoncé l'ouverture de son restaurant dans une vidéo qui a cumulé plus d'un million de vues. (Photo fournie)

«C'est génial de faire partie d'une poignée de Moyen-Orientaux à devenir célèbres sur Internet», explique-il. Il maintien cette fierté de son héritage dans son restaurant en partageant ce qu'il appelle «un petit avant-goût de la maison» avec les habitants de Los Angeles.

«Je me vois en train de m'énerver sur des trucs de gourmands. Je vais à ces événements et ses salons, et c'est une nouveauté pour moi», signale-il.

Il prévoit de continuer à se développer, mais souligne qu'il conservera probablement tous les emplacements dans la région de Los Angeles de manière à s'assurer que la qualité de la nourriture est maintenue. Jusqu'à présent, les seules plaintes dont il se souvient sont que les clients qui se présentent pour un repas de tacos Shawarma et de frites à la Anwar ne rencontrent pas l'homme lui-même.

«Je leurs manque toujours ! lance Jibawi avec un petit rire. «Je suis ici, je dirais, probablement une heure par jour».

Donc, que vous soyez un fan du contenu de Jibawi ou un fin gourmet cherchant à déguster une recette familiale palestinienne avec une touche fusion, il y a toujours une raison de visiter Anwar's Kitchen.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Eurovision: l'Arménie et son choix «surréaliste» du groupe Ladaniva, du nord de la France

Le musicien français Louis Thomas (à droite) et la chanteuse arméniennne Jaklin Baghdasaryan, membres du duo Ladaniva qui représentera l'Arménie à l'Eurovision 2024, posent lors d'une séance photo à Paris le 17 avril 2024. (Photo Joel Saget AFP)
Le musicien français Louis Thomas (à droite) et la chanteuse arméniennne Jaklin Baghdasaryan, membres du duo Ladaniva qui représentera l'Arménie à l'Eurovision 2024, posent lors d'une séance photo à Paris le 17 avril 2024. (Photo Joel Saget AFP)
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  • Jaklin Baghdasaryan, 26 ans, est arrivée à l'âge de 20 ans dans le nord de la France, «à la recherche de liberté et d'une vie meilleure, sans parler un mot de français», raconte-t-elle
  • En 2019, elle enregistre avec Louis Thomas une reprise d'une «vieille chanson arménienne» et la mettent en ligne sur YouTube «à l'arrache, sans préméditation»

PARIS  : Quelques années après un premier succès aussi foudroyant qu'inattendu, porté par la diaspora arménienne, Ladaniva va représenter l'Arménie à l'Eurovision en mai. Pour le duo de Lille, dans le nord de la France, participer n'avait pourtant rien d'une évidence.

Né à Lille en 2019, le groupe est composé de la chanteuse Jaklin Baghdasaryan, Arménienne de naissance mais élevée en Biélorussie, et de Louis Thomas, multi-instrumentiste lillois. Ils étaient loin de s'imaginer qu'ils se trouveraient un jour à porter les couleurs de l'Arménie.

Jaklin Baghdasaryan, 26 ans, est arrivée à l'âge de 20 ans dans le nord de la France, «à la recherche de liberté et d'une vie meilleure, sans parler un mot de français», raconte-t-elle lors d'un entretien avec l'AFP.

«Je ne parle même pas si bien arménien que ça !», ajoute la chanteuse.

Pendant une séance d'improvisation, elle fait la connaissance de Louis Thomas, qui est touché par sa voix. Suivent des voyages, notamment à la Réunion (île française de l'océan Indien) ou en Amérique du sud, sur la trace des «musiques du monde» (chant traditionnel arménien, maloya, reggae...) qui fusionnent dans leur répertoire.

En 2019, ils enregistrent une reprise d'une «vieille chanson arménienne» et la mettent en ligne sur YouTube «à l'arrache, sans préméditation».

Grâce au bouche-à-oreille, le nombre de vues décolle. Les diasporas arméniennes de tous les pays se donnent rendez-vous dans la section des commentaires pour les encourager.

«Alors, on a un peu bidouillé. J'ai écrit mon premier texte, on a mis une composition en ligne», se souvient Jaklin Baghdasaryan.

Rapidement, le clip cumule des millions de visionnages, passe à la télévision arménienne, se retrouve décliné à toutes les sauces sur TikTok en France, en Russie, en Arménie.

«C'était totalement surréaliste», souffle Louis Thomas, 36 ans. «Dès la fin du confinement, on s'est retrouvés signés sur un label (le label indépendant PIAS, NDLR), à jouer aux Trans Musicales (à Rennes, ouest) et au Printemps de Bourges» (centre), deux importants festivals en France.

- «Chevaux noirs» -

En 2022, l'opérateur national arménien de télévision AMPTV leur propose de représenter le pays à l'Eurovision.

«Je regardais l'Eurovision quand j'étais petite avec ma mère», se rappelle Jalkin Baghdasaryan. «Pour ma famille, c'est la réussite de ma vie».

Mais la proposition fait long feu: «on n'arrivait pas à se mettre d'accord au sujet de la chanson. On était d'accord pour que ce soit plus pop que d'habitude mais on voulait que ça reste notre morceau», rembobine-t-elle.

Il faudra s'y reprendre à trois fois pour que l'idée aboutisse, en 2024. Il est vrai que le répertoire du groupe tombe assez loin de l'esthétique du concours organisé cette année en Suède.

«En ligne, beaucoup de gens nous appellent +les chevaux noirs+ (les outsiders, NDLR) de la compétition», s'esclaffe la chanteuse, alors que le duo est classé 17e par les bookmakers, selon le site eurovisionworld.com, derrière le favori suisse Nemo et le Français Slimane (6e).

Fidèle à la spontanéité et à la joie de vivre de leurs débuts, Ladaniva aborde sereinement le concours.

«C'est un peu stressant mais, sur le moment, tu n'y penses pas, remarque Jaklin Baghdasaryan. Tu es comme un taureau dans l'arène, tu fonces». «On y va sans prise de tête, pour partager un bon moment», assure Louis Thomas, davantage emballé par leur projet d'album de reprises de chansons traditionnelles «plutôt dépouillé, minimaliste», loin des paillettes de la compétition.

«Les Arméniens adorent l'Eurovision», poursuit Jalkin Baghdasaryan. «Quand ils viennent nous encourager à la fin des concerts, on sent qu'ils ont plus envie que nous qu'on gagne !»

Dans une compétition traditionnellement chargée d'un poids politique - comme en témoignent les polémiques sur la participation de la Russie après l'invasion de l'Ukraine en 2022 ou d'Israël, en guerre contre le Hamas à Gaza, en 2024 - et alors que l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont opposés dans un conflit territorial au Haut-Karabakh, ils refusent toutefois de se voir comme des «représentants».

«Être là, chanter dans ma langue natale, c'est déjà une façon de prendre la parole», dit Jalkin Baghdasaryan. Quant à Louis Thomas, il décrit le moment comme «surréaliste» mais aussi «un honneur».

 


Des auteurs se retirent des prix littéraires PEN America pour protester contre la position de l’organisation sur Gaza

Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
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  • Une trentaine d’écrivains ont signé une lettre ouverte qui critique l'organisation en raison de son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien»
  • Ils appellent la directrice générale, Suzanne Nossel, la présidente, Jennifer Finney Boylan, et l'ensemble du comité exécutif à démissionner

DUBAÏ: Trente auteurs et traducteurs ont signé une lettre ouverte à PEN America dans laquelle ils ont décliné l’invitation ou retiré leurs œuvres de la course aux prix littéraires 2024 de l'organisation en signe de protestation contre son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien et à défendre nos confrères écrivains à Gaza». 

Dans cette missive adressée au conseil d'administration cette semaine, les signataires «rejettent fermement PEN America pour son incapacité à dénoncer le génocide à Gaza» et réclament la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, et de l'ensemble du comité exécutif. 

Parmi les signataires figurent la cofondatrice du festival PEN World Voices, Esther Allen, ainsi que Joseph Earl Thomas, Kelly X. Hui, Nick Mandernach, Alejandro Varela, Maya Binyam et Julia Sanches. 

Allen a annoncé au cours de ce mois avoir décliné le prix PEN/Ralph Manheim de traduction. Dans un message publié sur X le 5 avril, elle a expliqué l’avoir fait en solidarité avec plus de 1 300 écrivains qui avaient critiqué PEN America pour son silence «sur le meurtre génocidaire des Palestiniens» et «en célébration, en mémoire et en deuil de tous les Palestiniens à jamais réduits au silence par les forces israéliennes soutenues par les États-Unis». 

De même, Binyam a récemment retiré son premier roman, Le Bourreau, de la course aux prix PEN/Jean Stein et PEN/Hemingway. 

Dans un courriel adressé à PEN America dont elle a publié une copie sur X le 11 avril, elle a expliqué qu'elle considérait comme «honteux que cette reconnaissance [de son travail] puisse exister sous la bannière de PEN America, dont la direction a été ferme dans son rejet du génocide en cours et de la lutte historique pour la libération de la Palestine». 

Dans leur lettre ouverte cette semaine, les signataires ont affirmé: «Les écrivains ont la responsabilité d’assumer leur rôle de gardiens attentifs de l'histoire pour mieux servir nos communautés». 

Ils ont ajouté qu'ils étaient «solidaires d'une Palestine libre» et qu’ils refusaient d'être «honorés par une organisation qui agit comme une façade culturelle pour l'impérialisme américain» ou «de participer à des célébrations qui serviront à occulter la complicité de PEN dans la normalisation du génocide». 

En réponse, PEN America a déclaré: «Les mots ont de l'importance et cette lettre mérite une attention particulière pour son langage et ses affirmations alarmantes.» 

«La guerre actuelle à Gaza est horrible. Mais nous ne pouvons pas accepter que la réponse à ses dilemmes déchirants et à ses conséquences réside dans la fermeture du dialogue et la suppression des points de vue.» 

«Nous respectons tous les écrivains pour avoir agi en leur âme et conscience et nous continuerons à défendre leur liberté d'expression.» 

Les prix seront remis lors d'une cérémonie qui se tiendra le 29 avril à Manhattan. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunnel et mur de fortification mis au jour par des archéologues à Djeddah

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
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  • Découvertes liées à l’expansion des défenses de la ville aux XVIIIe et XIXe siècles
  • Découverte de nouvelles preuves de peuplement humain dans la grotte Umm Jirsan à Médine

RIYADH : Une série de découvertes archéologiques à Djeddah et à Médine ont été révélées jeudi par le Programme historique de Djeddah et la Commission saoudienne du patrimoine.

La Commission a annoncé la découverte de nouvelles preuves de l'existence d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan, située dans le Harrat Khaybar de Médine, et les vestiges d'un ancien tunnel souterrain et d'un mur fortifié, qui entouraient autrefois la ville, ont été annoncés par le programme dans le cadre de la phase inaugurale du projet d'archéologie de Médine.

Situées dans le secteur nord de la ville historique de Djeddah, à côté de la place Al-Kidwa et à proximité de la place Al-Bayaa, ces structures historiques datent de plusieurs siècles.

Selon certaines estimations, Djeddah est devenue une ville fortifiée à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle, mais les analyses en laboratoire suggèrent que les nouvelles découvertes appartiennent à une phase ultérieure de la fortification, probablement construite au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Des fouilles archéologiques ont révélé qu'au milieu du 19e siècle, le tunnel était devenu inutilisable et a été rapidement rempli de sable. Cependant, le mur est resté debout jusqu'en 1947, et certaines parties du mur de soutènement du tunnel sont restées intactes jusqu'à une hauteur de trois mètres.

Des céramiques européennes importées datant du 19e siècle ont également été trouvées, soulignant les liens commerciaux historiques de Jeddah. En outre, un fragment de poterie datant du 9e siècle a été découvert sur la place Al-Kidwa.

Ces découvertes font partie d'un ensemble plus large de découvertes archéologiques annoncées par le programme Historic Jeddah comme résultats de la première phase de son projet d'archéologie - un effort de collaboration qui implique des équipes nationales spécialisées, des experts saoudiens de la Commission du patrimoine et des archéologues étrangers.

Leur expertise combinée a révélé un trésor de 25 000 artefacts répartis sur quatre sites, ce qui constitue une avancée significative dans la compréhension de l'évolution culturelle de la Jeddah historique.

À Médine, la Commission du patrimoine a annoncé la découverte de nouvelles preuves d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan à la suite de recherches menées par ses archéologues en coopération avec l'Université du roi Saud, l'Institut Max Planck d'Allemagne et le Service géologique d'Arabie saoudite, dans le cadre du Projet vert de la péninsule arabique, qui se concentre sur la recherche pluridisciplinaire sur le terrain.

Il s'agit de la première étude du Royaume portant sur la recherche archéologique à l'intérieur des grottes. Elle a donné lieu à des études archéologiques et à des fouilles dans plusieurs parties de la grotte, révélant des preuves remontant à la période néolithique.

L'élément de preuve le plus ancien remonte à 7 000 à 10 000 ans, ce qui englobe les périodes de l'âge du cuivre et de l'âge du bronze.

L'étude de la grotte a montré qu'elle a été utilisée par des groupes pastoraux.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Les objets découverts comprennent du bois, du tissu et quelques outils en pierre, ainsi que des façades d'art rupestre représentant des scènes de pâturage de chèvres, de moutons, de vaches et de chiens, ainsi que des activités de chasse avec différents types d'animaux sauvages.

La commission a noté que les découvertes scientifiques constituent la preuve d'un établissement humain dans la grotte, et qu'un grand nombre d'ossements d'animaux, y compris ceux d'hyènes rayées, de chameaux, de chevaux, de cerfs, de caribous, de chèvres, de vaches et d'ânes sauvages et domestiques, ont également été identifiés.

L'analyse des squelettes humains à l'aide d'isotopes radioactifs a révélé que les anciens hommes avaient un régime alimentaire essentiellement carnivore, mais qu'au fil du temps, des plantes ont été introduites, ce qui suggère l'émergence de l'agriculture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com