Les États-Unis entament une nouvelle série de discussions sur le PAGC

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a tenu une réunion « productive » avec ses homologues européens. (Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a tenu une réunion « productive » avec ses homologues européens. (Reuters)
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Publié le Dimanche 12 décembre 2021

Les États-Unis entament une nouvelle série de discussions sur le PAGC

  • Le président iranien assure que Téhéran souhaite relancer l'accord sur le nucléaire et ce, lors des négociations dans la capitale autrichienne
  • Les puissances mondiales et l'Iran ont relancé les négociations sur le nucléaire la semaine dernière

DJEDDAH : Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a mené samedi des entretiens intensifs avec les ministres européens des Affaires étrangères dans une tentative de faire progresser les négociations avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire.

Cette nouvelle série de rencontres s'inscrit dans le cadre d'une réunion de trois jours des ministres des AE du Groupe des Sept (G7) à Liverpool, dans le nord de l'Angleterre. Au terme de ces discussions, les participants devraient lancer un appel commun à Téhéran pour qu'il restreigne ses ambitions nucléaires et profite des négociations en cours à Vienne.

En effet, les négociations entre les puissances mondiales et l'Iran ont repris la semaine dernière, dans le but de relancer le Plan d'action global conjoint (PAGC) ; sachant que l'accord initial conclu en 2015 imposait à l’Iran de restreindre son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions économiques. L'accord a échoué à la suite du retrait des États-Unis en 2018 et l'Iran a commencé à enrichir de l'uranium au-delà des limites définies par le PAGC.

Selon une source européenne, les négociateurs occidentaux se fondent sur des textes qui remontent à cinq mois, tandis que les responsables iraniens adhèrent à la position ferme adoptée la semaine dernière.

Les pourparlers indirects entre les États-Unis et l'Iran sont destinés à amener les deux parties à se conformer à nouveau à l'accord dans son intégralité. Les diplomates français, britanniques, allemands, russes et chinois font la navette entre les représentants des deux pays parce que Téhéran refuse d'engager des contacts directs avec Washington.

« Le secrétaire d'État Blinken a tenu une réunion fructueuse avec ses homologues allemand, français et britannique à Liverpool. Ils se sont penchés sur les négociations du PAGC et sur la voie à suivre dans cette affaire », a déclaré le département d'État samedi.

Samedi, le président iranien Ebrahim Raïssi, a assuré que Téhéran souhaitait relancer l'accord sur le nucléaire et ce, lors des négociations dans la capitale autrichienne.

 « En soumettant aux négociateurs un texte de proposition, l'Iran se montre déterminé à poursuivre les pourparlers, et si l'autre partie est elle aussi déterminée à lever les sanctions, nous parviendrons à un accord valable. Il ne fait aucun doute que nous souhaitons parvenir à un accord valable », a déclaré M. Raïssi.

Ali Bagheri Kani, principal négociateur iranien, a expliqué que Téhéran maintenait fermement sa position exprimée la semaine dernière, lorsque les pourparlers ont été interrompus. « Nous discutons en ce moment des projets que nous avions proposés la semaine dernière lors de réunions avec les autres parties », a-t-il déclaré.

Les responsables européens et américains accusent l'Iran d’imposer de nouvelles exigences et de rompre les compromis conclus au début de cette année.

De son côté, l'Iran a réagi aux informations faisant état de discussions entre les chefs de la défense américaine et israélienne sur des exercices militaires visant à se préparer pour faire face au scénario le plus noir, à savoir détruire les installations nucléaires iraniennes si la diplomatie échoue et si les dirigeants de leurs pays le demandent.

« En préparant le terrain de manière à permettre aux commandants militaires de tester les missiles iraniens en visant des cibles réelles, les agresseurs paieront un lourd tribut », a averti un haut responsable militaire iranien.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.