L'Arabie saoudite désigne 2022 «année du café saoudien»

Boire du café arabe est une habitude sociale courante et fait partie intégrante de la culture saoudienne qui symbolise la générosité et l'hospitalité. (Photo fournie)
Boire du café arabe est une habitude sociale courante et fait partie intégrante de la culture saoudienne qui symbolise la générosité et l'hospitalité. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 12 décembre 2021

L'Arabie saoudite désigne 2022 «année du café saoudien»

  • «Saudi Coffee Initiative» accueillie par les propriétaires de fermes de grains de café et considérée comme un phare pour ceux qui s'intéressent à l'industrie
  • «Choisir la source du café est très essentiel et se reflète dans sa qualité et son goût, qu'il s'agisse de Khawlani, Harari, Brésilien, etc.», a déclaré Nagro à Arab News

LA MECQUE : Le ministère de la Culture du Royaume a désigné 2022 comme «l'Année du café saoudien», célébrant le goût authentique d'un produit de base local.

Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhan, a déclaré que «Saudi Coffee Initiative» (l'Initiative saoudienne du café) serait l’organisation sous laquelle toutes les célébrations se rassembleraient en tant qu'élément essentiel de la culture du Royaume.

Au cours des dernières années, les exploitations de grains de café à Jazan ont fait l'objet d'une attention particulière à mesure que le soutien aux agriculteurs s'est accru, et une attention particulière a été accordée au grain de Khawlani.

Gibran Al-Maliki, propriétaire d'une ferme de grains de café à Al-Dayer à Jazan, célèbre pour son abondance de fermes de grains de café, a signalé que cette annonce était un grand honneur et serait un phare pour ceux qui s'intéressent à l'industrie du café.

Il a déclaré à Arab News que le grain de café était autrefois considéré comme essentiel à l'ancienne boisson au café Khawlani et qu'il avait été relancé ces dernières années.

Al-Maliki a également révélé que la région a traversé une période de sécheresse et de faibles pluies l'année dernière, ce qui a affecté de nombreuses exploitations de grains de café car cette culture nécessite beaucoup d'arrosage. Il a affirmé que la plupart des agriculteurs ne pouvaient pas irriguer à l'aide de réservoirs d'eau à cause de la topographie difficile de la région. Les fermes étaient situées dans une région montagneuse accidentée, ce qui rendait difficile l'installation d'un système d'irrigation stable.

Khaled Hashem Nagro, directeur général de Renad Arabia for Events Management (Renad Arabia pour la gestion d'événements), a expliqué que chaque région se distinguait des autres régions dans la production de café arabe, que ce soit par le goût, la composition des saveurs ou par la torréfaction.

Pendant le processus de collecte, les grains de café font l'objet d'un soin particulier ; ils diffèrent par la couleur selon le type, ils se trouvent dans des couleurs jaunes, noirs et bruns. Les agriculteurs qui cultivent les grains de café jettent les grains très foncés ou noirs ou ceux exposés à la lumière directe du soleil, ce qui peut affecter le goût. Les saveurs dépendent également de la topographie et de la nature des régions.

MISE EN CONTEXTE

Le caféier est cultivé dans 70 pays à travers le monde et constitue une importante source de revenus. Cependant, au Yémen et dans le sud de l'Arabie saoudite, le café produit est considéré comme l'un des types de café les plus délicieux.

• Le Yémen a été témoin d'accords commerciaux séculaires avec les Hollandais et les Britanniques pour exporter des grains de café.

Les grains sont torréfiés à petit feu, à l'exception du Bahri, qui nécessite un feu intense.

Il y a les grains Khawlani, Berri, Harari et Bahri (importés du Brésil ou de Turquie).

Le type de café le plus raffiné est le Khawlani, qui se divise en deux catégories. Le premier est le «Qatma» (avec de petits grains de café), qui est biologique et que l'on ne trouve que dans les hautes montagnes de Khawlan au Yémen. C'est rare, très demandé et cher. La deuxième catégorie est le grain long de Khawlani, cultivé dans la plupart des régions yéménites.

Après le processus de torréfaction, la grosse poudre, mélangée à de la cardamome broyée, est bouillie dans de l'eau, sans ajouter du sucre. Des condiments peuvent également être ajoutés au mélange, tels que la cardamome ou le safran, parfois même du mastic et de l'ambre, selon les préférences personnelles.

D'aussi loin que l'on se souvienne, boire du café arabe a été une habitude sociale courante et une partie intégrante de la culture saoudienne.

«Choisir la source du café est très essentiel et se reflète dans sa qualité et son goût, qu'il s'agisse de Khawlani, Harari, Brésilien, etc.», a déclaré Nagro à Arab News. «Ces types sont désormais disponibles dans tous les foyers saoudiens et les gens les préparent à leur manière. Chaque région sert le café à sa manière traditionnelle qui le distingue des autres, et cela contribue à une diversité de goûts».

Le chercheur et ancien directeur de l'Association de la culture et des arts, Abdellah ben Abdellah Al-Saad, a souligné que le café arabe symbolise la célébration et la générosité arabes authentiques.

«C'est une boisson délicieuse et courante présentée à leurs invités comme une expression d'hospitalité généreuse et d'honneur», a déclaré Al-Saad.

«Certains grains de café sont considérés comme ordinaires, et d'autres comme luxueux et extravagants en goût».

Le caféier est cultivé dans 70 pays à travers le monde et constitue une importante source de revenus. Cependant, au Yémen et dans le sud de l'Arabie saoudite, le café produit est considéré comme l'un des types de café les plus délicieux.

Tout au long de l'année, nous avons entendu de nombreuses histoires de réussite venant de la région méridionale de Jazan, en particulier sur les exploitations de grains de café et l'agriculture. Nous avons vu de petites entreprises familiales se transformer en grandes entreprises à part entière exportant leurs grains à travers le pays, et organisant des festivals, des ateliers, ainsi que la formation des jeunes aux processus de culture du café, de plantation, d'emballage et même de formation de barista.

Le mois dernier, le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a signé un accord pour construire une ville de développement du café dans les gouvernorats de Mashuqa et d'Al-Qara, dans la région d'Al-Baha.

La ville sera construite sur une superficie totale de 1 600 000 m² et aura la capacité opérationnelle de fournir 1 000 opportunités d'emploi et de planter 300 000 caféiers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com