Présidentielle: dans l'Ohio, l'inconnue des déçus de Trump

Le président américain Donald Trump lors du rassemblement à l'aéroport Toledo Express de Swanton, Ohio, le 21 septembre 2020 (Photo, AFP)
Le président américain Donald Trump lors du rassemblement à l'aéroport Toledo Express de Swanton, Ohio, le 21 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 27 septembre 2020

Présidentielle: dans l'Ohio, l'inconnue des déçus de Trump

  • L'Ohio fait figure d'oracle car il est le miroir des scrutins nationaux avec sa démographie politique diverse
  • Joe Biden, qui bénéficie du soutien des syndicats, promet un vaste plan de revitalisation économique grâce à des investissements publics massifs

YOUNGSTOWN : Quatre ans après sa victoire dans l'Ohio et à la présidentielle américaine, Donald Trump a de nouveau besoin des électeurs déçus par les démocrates pour l'emporter dans cet Etat du nord du pays qui sera déterminant pour sa réélection.

L'Ohio fait figure d'oracle car il est le miroir des scrutins nationaux avec sa démographie politique diverse.

Donald Trump s'y est rendu deux fois en six semaines et s'il n'est pas une cible prioritaire pour Joe Biden dans sa quête de victoire le 3 novembre, le candidat démocrate ne l'a pas délaissé.

Il y a lancé une campagne de spots télévisés et les deux adversaires se retrouveront mardi à Cleveland pour le premier débat présidentiel.

« A ce jour, je ne sais vraiment pas pour qui je vais voter », explique à l'AFP Joe Rosky. Ce pompier à la retraite a longtemps voté démocrate, avant de soutenir le candidat républicain en 2016.

Mais contrairement à ses déclarations, le milliardaire n'a pas ramené les emplois, une promesse qui l'avait aidé à renverser plusieurs Etats frappés par la crise industrielle et les délocalisations.

« Il assure avoir fait des choses mais sans en apporter la preuve », dit Rosky, en buvant son café dans un restaurant près de Youngstown.

Dans cette région, historiquement ouvrière et démocrate, l'hémorragie des emplois qui a commencé dans les années 1970 avec la fermeture des usines sidérurgiques ne s'est pas arrêtée.

Les électeurs démocrates s'étaient tournés par milliers vers Donald Trump, qui avait enlevé l'Ohio avec huit points de pourcentage d'avance sur Hillary Clinton.

« Il a joué sur la frustration des gens », estime David Betras, ancien président local du parti démocrate. « Quand vous avez soif, vous buvez de l'eau croupie, parce qu'au moins c'est de l'eau ».

Il reproche à son parti d'avoir échoué en 2016 à dénoncer la mondialisation et « l'outrage » fait aux ouvriers de l'Ohio dont les emplois ont été délocalisés au Mexique ou en Chine.

Joe Biden, qui bénéficie du soutien des syndicats, promet un vaste plan de revitalisation économique grâce à des investissements publics massifs. Mais il pourrait déjà être trop tard alors que beaucoup d'anciens démocrates continuent à soutenir Trump.

« J'aimerais voir se dresser ce grand mur bleu mais je ne pense pas qu'il gagne l'Ohio, » dit Betras, en référence à la couleur du parti démocrate.

Vote et porte-monnaie

L'Ohio est le coeur de l'Amérique. L'Etat lui a donné sept présidents et offre une diversité unique entre villes, banlieues et campagnes.

Depuis 1960, cet Etat a toujours voté en faveur du candidat finalement élu et aucun républicain n'a remporté la Maison Blanche sans gagner l'Ohio.

Il existe, selon David Cohen, spécialiste de sciences politiques à l'Université Akron, des signes que la droite reste fortement implantée.

Lors des élections parlementaires de 2018, les républicains ont remporté la plupart des scrutins, résistant à une vague nationale de victoires pour les démocrates.

Il prédit une victoire de Trump malgré la légère avance dans les sondages de Joe Biden, dans l'Etat et au niveau national, et malgré la campagne de républicains opposés à Trump.

« Notre objectif est simple: demander aux républicains raisonnables de préférer leur pays à leur parti », dit Phil Heimlich, ancien procureur et co-fondateur de l'Operation Grant, un collectif de soutien à Joe Biden.

Il assure ne pas avoir « beaucoup de gens à convaincre ».

Tony Hickson, un démocrate afro-américain de 59 ans, est dans une mission similaire de conversion.

Il veut remettre ses anciens camarades de lutte « du côté démocrate », notamment en dénonçant la gestion de la pandémie de coronavirus par l'administration Trump.

Mais les partisans du président républicain restent optimistes. « Les emplois reviennent », assure Tim Fresch, un électricien à la retraite de 64 ans, rencontré lundi avant un meeting de Trump près de Toledo.

« Dans l'Ohio, on vote avec son porte-monnaie, et le mien est plein », dit-il.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.