Amnesty lance un site en persan sur fond d’«escalade de la crise de l’impunité» en Iran 

Amnesty a déclaré que le site Internet a pour but de faciliter l'accès aux informations sur les violations des droits humains en Iran, dans un contexte de crise d'impunité croissante. (Amnesty International)
Amnesty a déclaré que le site Internet a pour but de faciliter l'accès aux informations sur les violations des droits humains en Iran, dans un contexte de crise d'impunité croissante. (Amnesty International)
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Publié le Samedi 11 décembre 2021

Amnesty lance un site en persan sur fond d’«escalade de la crise de l’impunité» en Iran 

  • Le nouveau site du groupe basé à Londres augmentera l'accès à l'information sur les droits des Iraniens
  • Amnesty continuera à présenter des plaidoyers en anglais, en arabe, en kurde, et en turc

LONDRES: Amnesty International, groupe de défense des droits de l’homme basé à Londres, a annoncé le lancement d'un site Internet en persan en réponse à «l’attaque généralisée contre les droits de l’homme» en Iran.

Le nouveau site, lancé vendredi afin de coïncider avec la Journée des droits de l'homme, présente «les recherches et déclarations du mouvement sur l'Iran, en particulier au cours de ces dernières années», selon un communiqué de presse.

Il comprendra une analyse juridique des rapports faisant état de «violations scandaleuses des droits humains» commises par Téhéran, et permettra de «recueillir, préserver et analyser les preuves des crimes les plus graves au regard du droit international commis en Iran, afin de faciliter de futures poursuites pénales», a déclaré Amnesty.

Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré dans le communiqué: «Ce site Internet est établi alors que l'Iran souffre d'une crise des droits humains de plus en plus grave, avec des centaines de personnes dans le couloir de la mort à l’issue de procès inéquitables – y compris des personnes arrêtées alors qu’elles étaient mineures – et des milliers de personnes persécutées ou détenues arbitrairement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains. Pendant ce temps, les familles de milliers de personnes tuées ou disparues de force par les autorités attendent la vérité et la justice.»

Eltahawy a poursuivi: «Les défenseurs des droits de l’homme et les dissidents qui dénoncent la répression et l'injustice subissent de graves violations des droits humains, tandis que les autorités iraniennes font pleuvoir des balles sur les manifestants qui descendent dans la rue, faisant des morts et des blessés graves. Notre nouveau site Internet en langue persane servira de torche pour éclairer et dénoncer ces crimes.»

Dans l'annonce faite vendredi, Amnesty a également déclaré qu'elle continuerait à signaler les violations des droits humains et la discrimination subies par les minorités ethniques de l’Iran à majorité persane.

«Les rapports sur les violations des droits de l’homme et la discrimination persistante dont sont victimes les minorités ethniques d’Iran, notamment les Arabes ahwazis, les Turcs azerbaïdjanais et les Kurdes» continueront d'être traduits en arabe, en turc ou en kurde, a précisé Amnesty.

Selon Eltahaway, le lancement d'un site Internet en langue persane «témoigne de l'engagement continu d'Amnesty International à soutenir le peuple iranien dans sa lutte courageuse contre la répression et la discrimination, tout en soutenant les appels à la vérité, à la justice et aux réparations pour les innombrables victimes de détention arbitraire, de discrimination, de disparition forcée, de torture et d’autres mauvais traitements, d’exécutions extrajudiciaires ou d’autres homicides illégaux.»

Fondée en 1961, Amnesty International est devenue l'une des organisations de défense des droits humains les plus importantes au monde.

Une déclaration du groupe affirme: «Ce n'est que lorsque la dernière personne, homme, femme ou enfant injustement détenue aura été libérée, lorsque la dernière chambre de torture aura été fermée, lorsque la peine de mort aura été abolie partout et la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations unies sera une réalité pour les peuples du monde, que notre travail aura été accompli.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.