Tourisme: l'Hexagone résiste mieux à la cinquième vague Covid

Tourisme: l'Hexagone résiste mieux à la cinquième vague Covid
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Tourisme: l'Hexagone résiste mieux à la cinquième vague Covid

  • Quelque 20 millions de Français envisageaient de partir en vacances pour cette fin d'année
  • La pandémie ne devrait pas freiner les séjours en France pour les vacances de fin d'année

PARIS: La cinquième vague de Covid ne devrait pas freiner les séjours en France pour les vacances de fin d'année - même si la venue des voyageurs étrangers reste inconnue - mais les séjours hors de l'Hexagone sont plus incertains.

Selon une enquête réalisée par le cabinet spécialisé Protourisme au mois de novembre, 20 millions de Français envisageaient de partir en vacances pour cette fin d'année, soit 3 millions de plus qu'en 2019, avant la pandémie, selon son directeur Didier Arino.

"Depuis, la situation sanitaire a quelque peu changé la donne", explique-t-il à l'AFP même si "les réservations pour l'Hexagone restent à un haut niveau". Pour la montagne, "les voyants sont au vert : il y a de la neige et un phénomène de rattrapage pour ceux qui n'ont pas pu skier l'an dernier". 

"On a un très bon niveau de réservations des Français, quasiment au niveau de 2019 qui était une année record", a expliqué à l'AFP Dominique Thillaud, directeur général de la Compagnie des Alpes (Meribel, Tignes, la Plagne, Val d'Isère, les Arcs...).

La plateforme de locations de vacances Abritel note elle aussi que "cette année, les dernières tendances confirment très clairement le retour de la montagne comme destination principale pour les prochaines vacances ainsi que les destinations métropolitaines de bord de mer. La demande pour des vacances en montagne dépasse même le niveau de 2019", selon un communiqué.

"Il y a un appétit de voyage très fort", les ventes étant pour l'instant meilleures qu'en 2018 (2019 avait été marqué par les grèves, ndlr), a pour sa part déclaré le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou qui observe "une forte poussée" des réservations avant les vacances de Noël, qui devraient être pour la compagnie publique meilleures qu'avant la crise sanitaire. 

Incertitudes sur la clientèle étrangère

"On a un peu d'attentisme sur les marchés émetteurs étrangers, notamment le Royaume-Uni", tempère Dominique Thillaud. La grande incertitude est en effet l'évolution sanitaire et les restrictions qui en découlent. 

"Par exemple, les Américains viennent de conseiller à leur ressortissants de ne pas venir en France, les Allemands peuvent du jour au lendemain prendre une décision de restriction, les Israéliens peuvent sortir de leur pays mais pas rentrer... Tout est très mouvant", explique Didier Arino.

"La clientèle étrangère, je ne pense pas qu'elle va tant manquer. On a la clientèle européenne, toute l'Europe vient skier en France: les Belges, les Anglais, les Espagnols, les Scandinaves qui aiment le ski de descente...", rassure la prospectiviste Cécile Poignant.

Pour les Français qui avaient choisi une destination soleil (20% des 20 millions qui envisageaient de partir, selon le cabinet Protourisme) la situation est plus compliquée. Le Maroc a fermé ses frontières, les Antilles connaissent une crise sociale, l'île Maurice est passée au "rouge écarlate" avant de revenir au "rouge" (qui permet aux personnes vaccinées de s'y rendre).

"On a fait des ventes très fortes en octobre et jusque mi-novembre, après cela s'est calmé avec la cinquième vague et le variant Omicron", confirme à l'AFP Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde. 

"Néanmoins, on n'a pas eu d'annulation à part les pays qui étaient fermés comme le Maroc et l'Afrique du Sud et depuis qu'on sait qu'Omicron est moins problématique, il y a quelques dernières petites inscriptions qui se formalisent ou des annulations qui s'annulent comme pour l'île Maurice", ajoute-t-il.

"On est entre 60% et 70% des réservations de 2019, on n'est pas à 20% ou zéro comme on l'a été lors des précédentes vagues", souligne M. Rial.

La Martinique, destination prisée en fin d'année mais marquée par le mouvement social qui frappe les Antilles, enregistre des annulations depuis début décembre. "Sur les compagnies aériennes, on a des chiffres d'annulation entre 10 et 15% et pour l'hôtellerie on est à moins 20%", selon François Baltus-Languedoc, directeur général du comité martiniquais du tourisme.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.