Dupont-Aignan candidat à la présidentielle pour offrir un «choix» aux Français

Nicolas Dupont-Aignan salue ses partisans lors d'une réunion.
Nicolas Dupont-Aignan salue ses partisans lors d'une réunion.
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Publié le Samedi 26 septembre 2020

Dupont-Aignan candidat à la présidentielle pour offrir un «choix» aux Français

  • Le chef du parti politique «Debout la France» se présentera pour une troisième fois a l'élection présidentielle de 2022
  • «Je ne laisserai pas Emmanuel Macron choisir son adversaire pour qu'on en reprenne pour cinq ans» a déclaré Nicolas Dupont-Aignan

PARIS: L'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017 Nicolas Dupont-Aignan a annoncé samedi sa candidature à l'Elysée en 2022 pour offrir aux Français «le choix» et échapper à un duel Macron-Le Pen.

«Vous ne pouvez plus subir ce pouvoir qui vous détruit. Et pour vous opposer à un duel fatal pour le pays en 2022 qui ferait réélire Macron jusqu'en 2027, il y a le choix», a lancé le député souverainiste devant plusieurs centaines de militants réunis au Cirque d'Hiver à Paris. Ces derniers n'ont pas eu toutefois la primeur de l'annonce, donnée par le candidat quelques heures auparavant sur TF1.

C'est la troisième fois que M. Dupont-Aignan, qui avait quitté l'UMP en 2007 pour créer Debout la République (devenu Debout la France), brigue l'Elysée. En 2017, il avait obtenu 4,7% des voix et en 2012, 1,79%  au premier tour.

«80% des Français ne veulent plus revoir en 2022 le second tour de 2017 car ils ont très bien compris que c'est l'ultime manœuvre d'Emmanuel Macron pour se maintenir, minoritaire, au pouvoir cinq ans de plus», a déclaré M. Dupont-Aignan évoquant «un piège mortel pour le pays».

«Je ne laisserai pas Emmanuel Macron choisir son adversaire pour qu'on en reprenne pour cinq ans», a-t-il poursuivi.

Pour lui, la Présidente du rassemblement national, qui lui avait proposé en 2017 de devenir son Premier ministre en cas de victoire, ne peut pas gagner seule.

Nicolas Dupont-Aignan a souhaité que «les Français aient la possibilité de comparer, de choisir, entre des personnalités, des projets, et des comportements très différents».

Pour cette échéance, le président de DLF avait appelé en janvier à l'organisation d'une «grande primaire» dans le camp de la droite conservatrice, souverainiste et de l'extrême droite. Marine Le Pen y avait opposé une fin de non-recevoir mais souhaité «travailler ensemble». 

L'ancien bras de droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, désormais président du petit parti Les Patriotes, a plaidé pour une «maison commune des souverainistes» samedi devant les partisans de M. Dupont-Aignan. Les deux responsables envisagent de travailler ensemble.

«On peut comprendre le désespoir de nos concitoyens» face à la «barbarie islamiste», la «fermeture d'usines», le «déchaînement de violences de cet été» et «la gestion calamiteuse de la Covid par le gouvernement», mais «ce défaitisme du est indigne de notre Histoire», a martelé le député de l'Essonne. 

M. Dupont-Aignan a notamment promis d'organiser un référendum sur la suppression du droit du sol, de faire «du produire en France le coeur de sa politique économique», de rompre «unilatéralement les accords déloyaux de libre-échange», ou encore de doubler le nombre de lits en réanimation avec l'argent issu de la destruction des «fausses cartes vitales».


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.