Le bénévolat en Arabie saoudite: un moyen de redonner à la communauté

Le bénévolat consiste à aider les autres de manière désintéressée car cela donne à la vie un objectif bien plus important. (Photo fournie)
Le bénévolat consiste à aider les autres de manière désintéressée car cela donne à la vie un objectif bien plus important. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

Le bénévolat en Arabie saoudite: un moyen de redonner à la communauté

  • En Arabie saoudite, le nombre de bénévoles s’élève désormais à plus de 200 000 et devrait atteindre un million d’ici à 2030
  • Un prix qui récompense le bénévolat dans le domaine de la santé a été initié en 2018 pour faire la lumière sur les héros et les organisations qui mettent en œuvre des ressources de santé bénévoles exceptionnelles dans le Royaume

DJEDDAH: Le 5 décembre, le monde a célébré la Journée mondiale du bénévolat, rendant hommage aux personnes qui mettent leur temps et leurs efforts au service des autres.

La Journée mondiale du bénévolat a été créée par l’Assemblée générale des nations unies en 1985. Elle a pour but de promouvoir le bénévolat, d’encourager les gouvernements à soutenir les efforts des bénévoles et de reconnaître leurs contributions quant à la réalisation des objectifs de développement durable aux niveaux local, national et international.

En Arabie saoudite, le nombre de bénévoles s’élève désormais à plus de 200 000 et il devrait atteindre un million d’ici à 2030, conformément aux objectifs saoudiens.

Le bénévolat découle de la reconnaissance et de la prise de conscience d’une situation qui devrait être réglée, qu’elle touche les humains, les animaux ou la nature dans son ensemble.

Saeed Azhar, fondateur et président de Humans Come First, une organisation caritative et bénévole saoudienne basée à Djeddah, concentre son travail sur la construction d’une société saine en menant des campagnes caritatives indépendantes et en coopérant avec la communauté émergente, pour répondre aux besoins des plus démunis.

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Saeed Azhar.

Il est bénévole depuis 2013. Dans un entretien à Arab News, il affirme que le bénévolat consiste à aider les autres de manière désintéressée, puisque cela «donne à ma vie un objectif bien plus important».

Il précise que le concept du bénévolat a toujours été présent dans la communauté saoudienne et qu’il fait partie de la culture saoudienne sous différentes formes. Cependant, «les énergies de la société doivent être correctement activées», poursuit-il.

«Je dois rendre autant que je prends, pour responsabiliser les bénévoles et en faire de futurs dirigeants, en plus d’aider ceux qui sont dans le besoin. Je crois qu’Allah nous a choisis pour servir de contact entre les pauvres et les riches.»

M. Azhar et son équipe, qui comprend 200 membres, 35 campagnes de bénévolat et plus de 7 000 volontaires en provenance de tout le Royaume, ont effectué 27 334 heures de bénévolat, venant en aide à cinq millions de bénéficiaires entre 2018 et 2020.

«Nous desservons une dizaine de villes en Arabie saoudite. Nous sommes aidés par plus de 7 000 bénévoles. Près de 200 membres sont actifs dans tout le Royaume. Nous sommes heureux et fiers d’avoir pu améliorer des centaines – voire des milliers – de vies, sur les plans local et international», précise-t-il.

«Désormais, nous travaillons avec tous les secteurs, y compris les organisations à but non lucratif, le gouvernement et le secteur privé. Cela permettra de créer des dizaines de possibilités pour les jeunes qui veulent vivre l’expérience du bénévolat en Arabie saoudite», explique M. Azhar.

Sa vision consiste à se mettre au service de l’humanité au moyen de plusieurs initiatives pour améliorer la vie dans le monde entier. «La Journée mondiale du bénévolat est la même partout: donner est un cadeau qui ne connaît ni barrière, ni religion, ni couleur ni nationalité. Nous sommes tous des humains, et les humains passent avant tout.»

Bénévolat dans les services de santé communautaire

Un prix qui récompense le bénévolat dans le domaine de la santé a été initié en 2018 pour faire la lumière sur les héros et les organisations qui mettent en œuvre des ressources de santé bénévoles exceptionnelles dans le Royaume.

Pendant la pandémie de Covid-19, Asrar al-Shumrani, technicien de laboratoire saoudien de 27 ans, en poste aux Affaires sanitaires du ministère de la Garde nationale à Riyad, a travaillé dans un centre de don de sang. «Ce n’était pas facile», souligne-t-il.

«Nous allions travailler pendant les heures les plus critiques du couvre-feu et nous traitions avec des personnes infectées par le virus», ajoute-t-il.

Selon lui, travailler dans le secteur médical est l’une des «formes de bénévolat les plus pures», car cela signifie préserver la sécurité et la santé de la communauté. «Malgré les situations alarmantes et les nouvelles de décès pendant la pandémie, c’est un honneur d’exploiter nos connaissances et notre temps pour sauver ce qui peut être sauvé.»

Il convient de mentionner qu’en 2019, l’Arabie saoudite a initié une plate-forme de bénévolat dans le domaine de la santé. Elle permet aux citoyens et aux habitants de faire du bénévolat et de suivre des programmes de formation afin de recevoir des certificats de formation. Elle leur permet également de participer à des campagnes de bénévolat à travers le Royaume et de se voir attribuer des heures de bénévolat certifiées, le tout via un portail électronique unique et simple.

 

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Enjad: du bénévolat pour secourir des véhicules bloqués dans le désert

La défense civile saoudienne vient en aide aux civils lors de catastrophes urbaines. Enjad est une organisation à but non lucratif qui dispose d’une équipe saoudienne bien équipée et expérimentée dans le but de secourir des véhicules coincés dans les déserts du Royaume.

Ali Aligi, représentant d’Enjad, déclare à Arab News que l’association vise à sauver des vies et des biens en coordination avec les autorités, notamment la défense civile.

«Dès que nous recevons un appel, notre équipe passe immédiatement à l’action en envoyant des bénévoles de l’association rechercher les disparus et préserver leurs véhicules pendant les saisons de pluies et de trekking en les libérant de la boue», explique-t-il.

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Enjad sensibilise aux risques de la conduite en cas d’inondations ou de fortes pluies.

L’organisation veille également à présenter l’identité saoudienne de manière distinctive et elle met en évidence le rôle de la solidarité sociale entre ses membres.

En 2021, plus de 40 000 dossiers ont été traités par l’intermédiaire des services d’Enjad. «Notre mission est de traiter tous les cas de perte et de suspension de véhicules. L’objectif de l’association n’est pas seulement de sauver des vies, de sensibiliser et de préserver les biens, entre autres, mais aussi d’activer le travail bénévole», indique M. Aligi.

«La plupart des campagnes et des programmes de bénévolat ont des objectifs à court terme. Enjad, en revanche, découle d’un besoin continu», souligne-t-il.

«C’est la communauté qui sert la communauté. Ce n’est pas uniquement un groupe, mais plusieurs groupes.»

Pour faire du bénévolat avec Enjad, il est nécessaire de posséder un véhicule tout-terrain ainsi que les outils appropriés pour sauver un véhicule coincé dans le sable ou la boue. «Au sein de la société, nombreuses sont les personnes qui possèdent à la fois les outils et les compétences, mais qui ne s’en servent qu’à des fins personnelles. Cependant, de tels membres qualifiés de la société seraient parfaitement capables de rendre service à la communauté et de sauver de nombreuses personnes dans tout le Royaume.»

À l’occasion de la Journée mondiale du bénévolat, M. Aligi conclut en déclarant: «Le bénévolat consiste à apporter son soutien et à sacrifier son temps pour un monde meilleur. Il doit donc être intégré au travail communautaire institutionnel.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La reprise de la guerre à Gaza a «déclenché un nouvel enfer», affirme le CICR

La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque le 7 octobre 2023, a averti lundi le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). (AFP)
La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque le 7 octobre 2023, a averti lundi le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). (AFP)
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  • "Gaza subit et endure des morts, des blessés, des déplacements multiples, des amputations, des séparations, des disparitions, des famines et un déni d'aide et de dignité à grande échelle"
  • "Cela inclut le traumatisme des familles des otages israéliens qui font face à un cauchemar sans fin, et des familles des prisonniers palestiniens", a-t-il ajouté

DOHA: La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque le 7 octobre 2023, a averti lundi le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"Gaza subit et endure des morts, des blessés, des déplacements multiples, des amputations, des séparations, des disparitions, des famines et un déni d'aide et de dignité à grande échelle, et juste au moment où le cessez-le-feu (...) laissait croire aux gens qu'ils avaient survécu au pire, un nouvel enfer s'est déclenché", a déclaré Pierre Krähenbühl lors d'une conférence sur la sécurité à Doha, au Qatar, l'un des pays médiateurs.

"Cela inclut le traumatisme des familles des otages israéliens qui font face à un cauchemar sans fin, et des familles des prisonniers palestiniens", a-t-il ajouté.

Selon lui, "plus de 400 travailleurs humanitaires et 1.000 travailleurs de la santé ont été tués à Gaza, parmi lesquels 36 de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge".

"Cette horreur et cette déshumanisation nous hanteront pendant des décennies", a-t-il encore dit.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le territoire israélien, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Plus tôt cette année, les deux parties sont convenues d'une trêve qui a duré près de deux mois, avant que Israël ne reprenne son offensive militaire dans la bande de Gaza le 18 mars.

Depuis cette date, les opérations militaires de l'armée israélienne ont fait au moins 2.151 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas qui fait désormais état de 52.243 morts depuis le 7 octobre 2023.


Yémen: le bilan des frappes américaines sur un centre de détention de migrants monte à 68 morts 

Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts. (AFP)
Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts. (AFP)
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  • Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts
  • "La défense civile a annoncé que 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l'agression américaine ayant visé un centre (abritant des) migrants illégaux dans la ville de Saadah"

SANAA: Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts.

"La défense civile a annoncé que 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l'agression américaine ayant visé un centre (abritant des) migrants illégaux dans la ville de Saadah", a rapporté la chaîne de télévision des rebelles, Al-Massirah.

 


Israël frappe un fief du Hezbollah près de Beyrouth

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
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  • Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place
  • Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban

BEYROUTH: Israël a frappé dimanche la banlieue sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis le cessez-le-feu ayant mis fin à plus d'un an de guerre entre le Hezbollah et Israël, qui dit avoir visé un entrepôt de "missiles de précision" du mouvement.

Après la frappe contre le bastion du groupe pro-iranien, près de la capitale libanaise, les autorités ont demandé aux garants de l'accord de cessez-le-feu de "contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du mouvement très affaibli par la guerre et qui affirme respecter le cessez-le-feu.

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés.

Des journalistes de l'AFP à Beyrouth ont entendu les sirènes des ambulances se dirigeant vers la banlieue sud.

La frappe est intervenue après un appel sur X de l'armée israélienne à évacuer de manière "urgente", laissant présager une frappe sur "des installations appartenant au Hezbollah" dans cette zone.

Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place.

"Sur instruction du Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu et du ministre de la Défense Katz, l'armée a frappé avec force un entrepôt à Beyrouth où le Hezbollah avait stocké des missiles de précision, constituant une menace significative pour l'Etat d'Israël", a annoncé le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.

"Israël n'autorisera pas le Hezbollah à se renforcer ni à faire peser une quelconque menace de n'importe où au Liban", ajoute ce communiqué.

"Panique" 

L'armée a accusé le Hezbollah de "violation flagrante" des dispositions de la trêve entre Israël et le Liban, pour avoir stocké selon elle des missiles sur le site visé.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, à "assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

M. Aoun a mis en garde contre "la poursuite par Israël de ses actes de déstabilisation", qui aggravent les tensions et risquent "de saper la sécurité et la stabilité de la région".

La représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis, a indiqué que la frappe avait "semé la panique et la crainte d'une reprise des violences parmi ceux qui aspirent désespérément à un retour à la normale".

"Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l'accord de cessation des hostilités et la mise en œuvre de la résolution 1701" qui a servi de base à l'accord de cessez-le-feu, a-t-elle ajouté.

Le 1er avril, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a tué un responsable du Hezbollah. Une autre frappe avait visé ce même secteur le 28 mars, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban, où le ministère libanais de la Santé a fait état d'un mort dans une frappe de drone dans la matinée.

Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir en soutien à son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée.