Ingrid Périssé: «Après Hégra, Dadan sera sans doute le site le plus important de l'Arabie saoudite»

Le site d’AlUla en Arabie saoudite est non seulement le plus grand chantier de fouilles archéologiques au monde, mais c’est également le plus grand projet de partenariat culturel entre deux pays: l’Arabie saoudite et la France. (Photo, AFP)
Le site d’AlUla en Arabie saoudite est non seulement le plus grand chantier de fouilles archéologiques au monde, mais c’est également le plus grand projet de partenariat culturel entre deux pays: l’Arabie saoudite et la France. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Ingrid Périssé: «Après Hégra, Dadan sera sans doute le site le plus important de l'Arabie saoudite»

  • Après la signature en 2018 d’un accord franco-saoudien pour la valorisation d’AlUla, plusieurs missions de fouilles et d’études patrimoniales ont été lancées sur le site
  • L’une de ces missions concerne Dadan, un site du premier millénaire av. J.-C., qui était probablement la capitale du royaume d’Arabie de l’époque

PARIS: Le site d’AlUla en Arabie saoudite constitue à l’heure actuelle non seulement le plus grand chantier de fouilles archéologiques au monde, mais également le plus important partenariat culturel entre deux pays: l’Arabie saoudite et la France. Plus de 120 archéologues de différentes nationalités travaillent sur place, ce qui est exceptionnel.

 

Né de la volonté du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, le projet de réhabilitation d’AlUla, situé en plein cœur du désert dans le grand quart nord-ouest du pays, a pour but de faire de cette région une destination de tourisme culturel et patrimonial. Décrit comme un musée à ciel ouvert avec des formations rocheuses imposantes, des falaises et des sculptures façonnées par le vent au fil des millénaires, AlUla est également une mine de trésors pour les archéologues et les chercheurs.

 

Le prince héritier a décidé d’ouvrir au monde ce territoire presque aussi grand que la Belgique en signant en 2018 lors de sa visite à Paris un accord bilatéral sur dix ans pour la valorisation de ce site d’une richesse archéologique exceptionnelle. Cet accord a donné naissance à AFALULA, l’Agence Française pour le développement d’AlUla, qui travaille en coordination avec la RCU, la Commission Royale pour AlUla.

 

Ingrid Périssé, directrice de l’archéologie et du patrimoine au sein d’AFALULA, peine à cacher son enthousiasme lorsqu’elle parle à Arab news en français des travaux qu’elle pilote à AlUla. «D’un point de vue archéologique et historique, tout reste à faire, nous devons encore comprendre comment est apparue cette oasis et comment elle a évolué», explique-t-elle. L’accord conclu entre les autorités française et saoudienne comporte deux volets principaux: d’une part, l’étude et la  valorisation des sites archéologiques et d’autre part le développement des infrastructures nécessaires à son ouverture au public. Il s’agit, ajoute-t-elle, «d’un modèle de développement économique, touristique et culturel visant à mettre en valeur et à préserver le patrimoine culturel d’AlUla».

 

«Des fouilles sont menées actuellement à Dadan, un site du premier millénaire av. J.-C., qui était probablement la capitale du royaume d’Arabie de l’époque»

Pour ce faire, plusieurs missions de fouilles et d’études patrimoniales ont été lancées en 2019 afin de faire vivre et aimer la culture et l’histoire de ce pays avec l’idée de transformer cette région en destination touristique et culturelle. «L’une de ces missions concerne Dadan, un site du premier millénaire av. J.-C., qui était probablement la capitale du royaume d’Arabie de l’époque», expliqué Ingrid Périssé.

C’est un site qui revêt une importance toute particulière en raison notamment de ses dimensions – il s’étale sur plusieurs hectares – et de sa proximité avec la route de l’encens. Ingrid Périssé indique qu’il fait l’objet d’une très étroite collaboration entre le CNRS et la King Saoud University pour former la future génération d’archéologues saoudiens. «Près de 30 jeunes étudiants de l’université King Saoud ont participé depuis le début aux travaux du chantier de Dadan, cela fait partie de leur cursus universitaire», assure-t-elle.

«Après Hégra, Dadan sera sans doute le site le plus important de l’Arabie Saoudite»

L’objectif du projet est également de comprendre «la société dadanite, son organisation, sa religion et l’importance économique de la ville». Cette mission à Dadan sera sans doute après Hégra, le site le plus important de l’Arabie Saoudite, la mission la plus riche en contenu. Comparée à Dadan, souligne Ingrid Périssé, Hégra «n’était qu’une ville secondaire du royaume nabatéen, alors qu’avec Dadan, nous avons à faire à une capitale».

D’autres fouilles sont en cours, comme le chantier de Khaybar, un autre site très important pour l’histoire du pays et la compréhension de son passé préislamique et islamique. Khaybar est une autre oasis importante où les toutes premières fouilles menées par le CNRS s’avèrent très prometteuses.

La troisième mission consiste en une prospection archéologique pluridisciplinaire de l’oasis d’AlUla. Différents champs de compétence de l’archéologie sont nécessaires pour comprendre l’histoire de cet écosystème de ses origines jusqu’à nos jours. L’objectif est de la faire revivre en trouvant des clés de compréhension pour son développement futur. «Nous avons fait appel à des archéologues, des archéobotanistes et des géoarchéologues, », détaille Ingrid Périssé.

Ces équipes travaillent ensemble dans le cadre d’un projet qui se trouve «à la croisée de plusieurs expertises et permet d’écrire l’histoire de cette oasis, et à partir de là, proposer un modèle de compréhension et d’étude pour les autres oasis, à l’échelle de l’Arabie, voire de la péninsule».

Des repérages aériens ont permis de dénombrer près de 20 000 points archéologiques à AlUla. 

Un autre aspect important du projet est la Vieille Ville d’AlUla qui fait partie intégrante de l’oasis, car selon Ingrid Périssé, une oasis fonctionne normalement avec sa palmeraie et son habitat,. Un projet de réactivation de la Vieille ville est en cours pour la faire revivre et l’ouvrir au tourisme.

La Vieille Ville est abandonnée depuis le début des années 1980, quand il a été décidé par le gouvernement que les habitants passeraient d’habitations en terre à une architecture en béton avec l’eau courante et l’électricité. D’une beauté surprenante, c’est une ville construite selon un savoir-faire multiséculaire comme il en existe de nombreuses dans la région, mais ce savoir-faire a disparu.

Elle fait l’objet d’un projet de réhabilitation qui est accompagné d’une part d’une expertise de l’association CRAterre, titulaire de la chaire Unesco sur la terre crue et, d’autre part, d’une étude historique menée par Archaïos, afin de comprendre son évolution, depuis sa genèse jusqu’à son abandon.

Par ailleurs, depuis 2018, un chantier de nettoyage des façades et tombeaux de Hégra a été lancé, et là aussi, il a fallu faire appel à des restaurateurs français reconnus.

Comment tout cela fonctionne?

Ce qui interpelle surtout Périssé dans ce projet, «c’est la densité et la richesse des vestiges»

 

«Nous travaillons bien entendu depuis le début avec la RCU, qui gère le patrimoine d’AlUla avec ses équipes d’archéologues», affirme Périssé. «Nous sommes là pour leur apporter notre expertise et des propositions de projets qui ne sont mis en place qu’après leur  validation. Ensuite, nous travaillons main dans la main.»

AlUla possède enfin une dimension pédagogique: c’est un vivier où sont formés de jeunes Saoudiens qui sont de futurs archéologues ou chercheurs. Ils pourront par la suite assurer une relève sur les lieux qui sont en cours d’étude.

Ce qui interpelle surtout Ingrid Périssé dans ce projet, «c’est la densité et la richesse des vestiges, ainsi que le large spectre chronologique, qui va du Néolithique jusqu’à l’époque ottomane».

Cette densité s’étend sur l’ensemble d’AlUla, puisque des prospections aériennes menées par la RCU ont permis de dénombrer près des milliers de sites archéologiques sur l’ensemble de cette province. La pandémie de Covid-19 a ralenti le rythme des travaux sans vraiment l’interrompre, assure Ingrid Périssé. «Grâce à la RCU, des missions archéologiques sont revenues dès le printemps, et travaillent actuellement de manière très active», souligne-t-elle. Quoiqu’il en soit, affirme-t-elle, la période de ralentissement a été mise à profit par des travaux d’analyses et de réflexions post-fouilles.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com