LONDRES : La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont convoqué les ambassadeurs iraniens dans le cadre d’une protestation diplomatique au sujet de la détention de citoyens binationaux et du mauvais traitement que les prisonniers politiques subissent.
Le ministère britannique des Affaires Étrangères a convoqué mardi l’ambassadeur iranien au Royaume-Uni, Hamid Baeidinejad, pour rencontrer de hauts fonctionnaires, a rapporté The Guardian. Une lettre remise à l'ambassadeur, et à laquelle le journal britannique a eu accès, indique que la politique de détention arbitraire suivie en Iran porte gravement atteinte à sa réputation internationale.
Les ambassadeurs iraniens à Paris et à Berlin ont également été convoqués cette semaine.
La protestation contre les violations iraniennes des droits humains est la première qui soit coordonnée par les trois pays de l'E3, et intervient alors que les préoccupations augmentent au sujet de la pression croissante des forces de sécurité iraniennes sur les prisonniers binationaux.
On compte entre ces prisonniers Nazanin Zaghari-Ratcliffe, de nationalité anglo-iranienne, et qui attends à présent un nouveau procès à la suite d’une nouvelle accusation portée contre elle.
Zaghari-Ratcliffe se rapproche de la fin de sa peine de cinq ans pour espionnage. Des Gardiens de la révolution l’ont visitée à son domicile familial cette semaine pour tenter de l'intimider, a rapporté The Guardian.
La France, quant à elle essaie d'obtenir la libération de l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelka, arrêtée en 2018. Elle a été transférée de la célèbre prison d'Evin au centre de détention du ministère des Renseignements.
La Grande-Bretagne a également fait part de ses préoccupations au sujet des graves violations des droits de l’homme en Iran, toujours dans la lettre remise à Baeidinejad, selon The Guardian.
Les citoyens britanniques et les binationaux languissent dans les prisons iraniennes sans motif réel, souvent dans des conditions difficiles, indique la lettre, qui affirme aussi que ces personnes, détenues arbitrairement, méritent d’être libérées et réunies avec leurs familles.
De plus, la lettre exprime des inquiétudes concernant la répression des activistes et des défenseurs des droits de l’homme en Iran, et le harcèlement que subissent les médias et les organisations culturelles.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com