Le variant Omicron, «hautement transmissible», exige une «action urgente» (G7)

Les gens font la queue dans leurs voitures pour se faire vacciner contre la Covid-19 dans un centre de vaccination au volant au Cap. (Photo, AFP)
Les gens font la queue dans leurs voitures pour se faire vacciner contre la Covid-19 dans un centre de vaccination au volant au Cap. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 29 novembre 2021

Le variant Omicron, «hautement transmissible», exige une «action urgente» (G7)

Les gens font la queue dans leurs voitures pour se faire vacciner contre la Covid-19 dans un centre de vaccination au volant au Cap. (Photo, AFP)
  • «Le moment est venu de nous élever au-dessus de cette pandémie et de laisser un héritage aux générations qui nous suivront», a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus
  • Un nouveau cas du variant Omicron a été détecté parmi les passagers partis d'Afrique du Sud et diagnostiqués positifs à la Covid-19 vendredi à leur arrivée à Amsterdam

BERLIN/ TOKYO/ LONDRES:  Le variant Omicron, « hautement transmissible », exige une « action urgente », ont prévenu lundi les ministres de la Santé des pays du G7, à l'issue d'une réunion d'urgence convoquée par Londres. 

« La communauté internationale est confrontée à la menace d'un nouveau variant hautement transmissible de Covid-19, qui nécessite une action urgente », ont estimé les ministres dans un communiqué commun à l'issue de la réunion. 

« Les ministres ont salué le travail exemplaire de l'Afrique du Sud, qui a su détecter le variant et alerter les autres », ajoutent-ils à destination du pays d'Afrique australe, qui a identifié ce nouveau variant, avant de regretter les restrictions le visant décidées par d'autres pays. 

Variant Omicron: une troisième dose de vaccin proposée à tous les adultes au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu'une troisième dose de vaccin contre la Covid-19 allait être proposée à tous les plus de 18 ans au Royaume-Uni, dans un effort pour renforcer la protection de la population contre le variant Omicron. 

Le ministre de la Santé, Sajid Javid, a annoncé au Parlement suivre les conseils des scientifiques conseillant le gouvernement sur sa campagne de vaccination, le JCVI. 

« Cela représente un énorme pas en avant dans notre programme de vaccination, qui double quasiment le nombre de personnes qui pourront obtenir une dose de rappel », a déclaré M. Javid. 

Lors d'une conférence de presse quelques minutes auparavant, les scientifiques du JCVI avaient recommandé de réduire de moitié l'intervalle entre la deuxième et la troisième dose de vaccin, pour protéger la population, au moment où le Royaume-Uni dénombre les premiers cas de ce variant jugé « préoccupant » par l'OMS. 

La troisième dose de vaccin, jusqu'à présent réservée aux plus de 40 ans, va être désormais proposée aux adultes à partir de 18 ans, trois mois et non plus six mois après l'injection de la deuxième dose de vaccin. 

Sajid Javid a expliqué que le service public de santé « contactera les gens au moment opportun, afin que les plus vulnérables soient prioritaires ». 

Les personnes gravement immunodéprimées âgées de plus de 16 ans pourront en outre recevoir une quatrième dose de vaccin. 

Sur les conseils des scientifiques, le gouvernement va également proposer aux enfants de 12 à 15 ans une deuxième injection de vaccin contre le coronavirus, qui pourra être administrée trois mois après la première. 

« Gagner du temps »  

Le médecin-chef adjoint de l'Angleterre, le professeur Jonathan Van-Tam, a déclaré qu'Omicron, qu'il a qualifié de « nouveau venu », était préoccupant. 

Le nombre de mutations présentes dans ce variant « nous fait craindre un effet possible sur l'efficacité du vaccin », a-t-il expliqué, tout en appelant la population à ne « pas paniquer ».  

Sajid Javid a annoncé que deux nouveaux cas du variant Omicron ont été enregistrés en Angleterre, portant le total à cinq. Ils s'ajoutent à six cas recensés en Ecosse, certains sans lien avec des voyages à l'étranger.  

« Nous nous attendons à ce que des cas surviennent au cours des prochains jours », a prévenu le ministre, expliquant que la stratégie du gouvernement était de « gagner du temps » et de « renforcer nos défenses ». 

Avec plus de 144 700 morts, le Royaume-Uni figure parmi les pays les plus durement touchés par la pandémie. Au total, plus de 88% des plus de 12 ans ont jusqu'à présent reçu une première dose de vaccin, plus de 80% une deuxième dose et plus de 30% une troisième dose. 

Devant les inquiétudes suscitées par le variant Omicron, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé samedi la mise en place de nouvelles restrictions. 

Porter un masque dans les transports et les magasins redeviendra ainsi obligatoire à partir de mardi - mais pas dans les pubs et restaurants -, et le masque est aussi fortement conseillé dans les espaces communs des écoles dès l'âge de 11 ans. 

Également à partir de mardi, les voyageurs arrivant au Royaume-Uni devront faire un test PCR au plus tard deux jours après leur arrivée, et s'isoler jusqu'aux résultats. Cette obligation sera aussi mise en oeuvre en Ecosse qui décide, comme les autres nations du pays, de sa réponse à la crise sanitaire.  

Ces mesures seront réévaluées dans trois semaines, selon le gouvernement britannique.

Les pays du G7 « ont également reconnu la pertinence stratégique d'assurer l'accès aux vaccins » en « préparant » les pays à recevoir des doses, en fournissant une « assistance opérationnelle, en donnant suite à nos engagements en matière de dons, en luttant contre la désinformation sur les vaccins, ainsi qu'en soutenant la recherche et le développement ». 

Les pays du G7 s'engagent en outre « à continuer de travailler en étroite collaboration avec l'OMS et les partenaires internationaux pour partager l'information et surveiller Omicron ». 

« Les ministres se sont engagés à se réunir à nouveau en décembre », concluent-ils. 

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Pays-Bas: image d'un hôtel de quarantaine pour les cas du variant Omicron. (Photo, AFP)

 

UN 14E CAS DÉTECTÉ AUX PAYS-BAS PARMI LES PASSAGERS ARRIVÉS D'AFRIQUE DU SUD

Un nouveau cas du variant Omicron a été détecté parmi les passagers partis d'Afrique du Sud et diagnostiqués positifs à la Covid-19 vendredi à leur arrivée à Amsterdam, qui sont désormais 14 à être porteurs du variant, a déclaré lundi le ministre néerlandais de la Santé.  

« Grâce au séquençage, il a maintenant été confirmé chez 14 personnes qu'il s'agit du variant Omicron », a indiqué dans une lettre au Parlement néerlandais le ministre, Hugo de Jonge. 

Le nouveau variant Omicron du coronavirus présente « un risque très élevé » au niveau mondial, a prévenu lundi l'Organisation mondiale de la santé. 

La liste des pays où Omicron est détecté ne cesse de s'allonger, notamment en Europe, après de premiers cas repérés en Afrique australe courant novembre, poussant de nombreux Etats à suspendre les voyages vers cette région et instaurer des restrictions préventives. 

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Carte des pays du monde où le variant Omicron du coronavirus (SARS-CoV-2 B.1.1.529), le 29 novembre à 13h00 GMT (Graphique, AFP)

VARIANT OMICRON: LE JAPON SE REFERME À TOUS LES VISITEURS ÉTRANGERS

Le Japon va refermer ses frontières à tous les visiteurs étrangers face au variant Omicron, a annoncé lundi le gouvernement nippon, trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions pour permettre l'entrée des voyageurs d'affaires, étudiants et stagiaires étrangers. 
« Nous allons interdire toutes les (nouvelles) entrées de ressortissants étrangers du monde entier à partir du 30 novembre », a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida devant la presse. 
Les Japonais revenant de neuf Etats d'Afrique australe et de pays où des infections au nouveau variant ont été recensées devront quant à eux se soumettre à « de strictes mesures d'isolement en fonction des risques », a précisé M. Kishida. 
Le Japon, qui a mis en place des restrictions à ses frontières dès le début de la pandémie, avait assoupli début novembre ses mesures pour les voyageurs d'affaires, les étudiants et les stagiaires étrangers, mais reste fermé aux touristes. 
Le gouvernement nippon avait annoncé dès vendredi l'allongement à dix jours de la quarantaine à l'hôtel pour les visiteurs en provenance d'Afrique du Sud, du Botswana, d'Eswatini, du Lesotho, de Namibie et du Zimbabwe arrivant sur le sol nippon. 
Tokyo a étendu cette mesure ce week-end pour les visiteurs arrivant du Malawi, du Mozambique et de la Zambie. 
 


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.