Variant Omicron : Une réaction mondiale précoce pourrait sauver des vies, selon un virologue saoudien

Dimanche, le ministre saoudien de la Santé a confirmé qu’il n’y avait pas encore eu de cas Omicron dans le Royaume jusqu’à présent. (Photo, AFP).
Dimanche, le ministre saoudien de la Santé a confirmé qu’il n’y avait pas encore eu de cas Omicron dans le Royaume jusqu’à présent. (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 novembre 2021

Variant Omicron : Une réaction mondiale précoce pourrait sauver des vies, selon un virologue saoudien

  • Dimanche, le ministre saoudien de la Santé a confirmé qu’aucun cas Omicron n’avait encore été détecté dans le Royaume
  • Le Royaume a suspendu des vols en provenance de 14 pays africains

DJEDDAH: Alors que le variant Omicron suscite de nouvelles inquiétudes quant à la propagation de la pandémie, un virologue a déclaré à Arab News que sa détection précoce était une première étape positive dans la lutte contre la mutation.

Le variant Omicron, ou souche B.1.1529 du coronavirus, a été qualifié le 26 novembre par l’OMS de «préoccupant» – cinquième variant préoccupant à ce jour, depuis le début de la pandémie.

Cependant, le ministre saoudien de la Santé a confirmé dimanche qu’il n’y avait pas encore eu de cas Omicron dans le pays.

Tous les virus, y compris le SARS-CoV-2, à l’origine de la Covid-19, évoluent avec le temps. La plupart des changements ont très peu d’influence ou presque sur les propriétés du virus.

Toutefois, certains changements pourraient affecter le taux de transmissibilité, la gravité de la maladie associée ou encore l’efficacité des vaccins. 

Interrogé par Arab News, le Dr Abdullah Algaissi, virologue et professeur adjoint au collège des sciences médicales de l'Université de Jazan, explique que «ce qui est intéressant, c'est que le variant Omicron a atteint un nombre de mutations très élevé par rapport aux autres COV. Le nombre total de mutations dans la pointe – la partie la plus importante du virus – s’élève à 32, dont 10 qui se fixent sur les récepteurs des cellules humaines. Ce nombre est plus important que celui du variant Delta, d'où l'inquiétude.»

L'OMS appelle au renforcement de la surveillance et à la réalisation d’expériences en laboratoire pour mieux comprendre la biologie du variant.

Le variant Delta présentait neuf mutations dans le gène Spike. Selon le Dr Algaissi, il existe des mutations communes aux deux variants, mais les mutations supplémentaires d’Omicron le rendent plus inquiétant.

Faits Marquants

L'Arabie saoudite a suspendu les vols en provenance et à destination de 14 pays africains : l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, le Lesotho, l’Eswatini, le Malawi, la Zambie, le Madagascar, l’Angola, les Seychelles, l’île Maurice et les îles Comores.

«D’après ce que nous savons à propos du séquençage génétique, nous ne pouvons pas encore dire si ces mutations rendront le virus plus mortel ou plus transmissible et si elles auront un impact sur la réponse immunitaire après l'infection ou la vaccination. Pour l'instant, nous n’avons pas de réponses.»

Les données montrent que la plupart des patients infectés en Afrique du Sud n'étaient pas vaccinés, ce qui signifie que le vaccin pourrait être efficace contre le variant Omicron. Mais des études supplémentaires devraient être conduites pour que l’on puisse déterminer à quel point l’efficacité du vaccin sera réduite. 

«Lorsqu’un nouveau variant apparaît, nous devons avant tout nous pencher sur l’effet qu’il pourrait avoir sur l’outil de diagnostic – dans ce cas, les tests PCR», a ajouté Algaissi. «Les premières analyses montrent que les techniques de PCR actuellement utilisées, notamment au Royaume, sont capables de détecter le variant Omicron.»

Selon les informations de l'Initiative mondiale de partage des données sur la grippe, plus de 5,5 millions de soumissions de séquences génomiques COVID-19 ont été faites jusqu'à présent.

Le mois dernier, l'Arabie saoudite a exhorté ses habitants à recevoir la troisième dose du vaccin afin de renforcer l'immunité collective. Actuellement, 70% des 34,8 millions d'habitants du Royaume ont reçu au moins une dose de vaccin.

Dimanche, l'Arabie saoudite a temporairement suspendu les vols en provenance et à destination de 14 pays africains: l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, le Lesotho, l’Eswatini, le Malawi, la Zambie, le Madagascar, l’Angola, les Seychelles, l’île Maurice et les îles Comores.

Elle a annoncé dimanche qu'elle allait prolonger la validité des permis de séjour et des visas de sortie et de rentrée des pays dont l'entrée est suspendue. La Direction générale des passeports a déclaré que cette mesure était l'application d'une directive du roi Salmane.

Les visas seront ainsi prolongés jusqu'au 1er janvier 2022, sans frais ni charges. Les personnes concernées ont reçu un courriel, auquel était joint un formulaire de visa électronique.

La transmissibilité du nouveau variant constitue une autre préoccupation. En effet, le Dr Algaissi a souligné la difficulté de mesurer l’augmentation du taux de transmissibilité par rapport au nombre de cas infectés. De multiples facteurs pourraient augmenter le nombre de cas déclarés, notamment la souplesse des restrictions et les faibles taux de vaccination.

«Des études et des expériences plus approfondies sont nécessaires pour savoir si les mutations de l'Omicron renforcent sa fixation sur les cellules et le rendent ainsi plus transmissible. Il faudra des semaines pour que les chercheurs parviennent à comprendre le fonctionnement du variant, la vitesse à laquelle il peut se propager et les symptômes de la maladie qui résulte de l'infection.»

Selon les experts sanitaires sud-africains, les symptômes de l'Omicron semblent «plutôt légers» jusqu'à présent.

Dimanche, lors d'une conférence de presse conjointe, le Dr Abdullah Algwizani, PDG par intérim de l'Autorité de santé publique d'Arabie saoudite, a déclaré que le variant était surveillé et que les habitants étaient invités à achever leur programme de vaccination, à éviter les grands rassemblements et à respecter les mesures de précaution.

Le ministère de la Santé du Royaume a précisé que 24 nouveaux cas de Covid-19 avaient été enregistrés dimanche, portant ainsi le nombre total de cas à 549 695. Avec les 32 nouvelles guérisons, le Royaume compte 538 856 cas.

Il y a actuellement 2 006 cas actifs, dont 48 sont en soins intensifs. Un décès a été signalé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat