DUBAÏ: Le nouveau variant du coronavirus, Omicron, a suscité des préoccupations économiques mondiales. On craint qu’il ne se répande et cela affecte déjà les marchés boursiers et les prix du pétrole.
La plupart des marchés boursiers du Golfe ont marqué une baisse dimanche et les indices de l’Arabie saoudite et de Dubaï ont connu leur pire chute en une journée depuis près de deux ans. Effectivement, la propagation possible du nouveau variant Omicron, potentiellement résistant aux vaccins, a effrayé les investisseurs.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que le nouveau variant détecté en Afrique du Sud, Omicron, était «inquiétant». C’est le cinquième variant qu’elle qualifie ainsi.
L'indice de référence de l'Arabie Saoudite a diminué de 4,5%, ce qui a été entraîné par une chute de 5,4% pour Al Rajhi Bank et une baisse de 6,2% pour la société Saudi Basic Industries (Sabic).
Dimanche, le Royaume a suspendu les vols en provenance et à destination du Malawi, de la Zambie, de Madagascar, de l'Angola, des Seychelles, de l'île Maurice et des îles Comores en raison des inquiétudes liées à la propagation de la nouvelle souche COVID-19, a rapporté l'agence de presse nationale SPA sur Twitter.
Les derniers développements de la pandémie ont également provoqué la baisse des prix du pétrole, un catalyseur clé pour les marchés financiers du Golfe, de 10 dollars par baril vendredi – ce qui marque la plus grande chute en une journée depuis avril 2020. Le nouveau variant a montré que l’excédent d'offre de pétrole pourrait s’aggraver au premier trimestre.
«Il est évident que les commerçants appréhendent les répercussions du nouveau virus muté qui fait ressurgir les souvenirs du confinement de l'année dernière. Si l'Arabie saoudite décide d'imposer des mesures plus restrictives, l'économie sera fortement touchée et les perspectives de croissance l'année prochaine tomberont à l’eau», a déclaré Mohammed Al-Suwayed, directeur général de Razeen Capital. Il a ajouté que c’était le moment ou jamais pour les investisseurs de réinvestir sur le marché, étant donné que les prix des actions sont relativement bas.
Le principal indice boursier de Dubaï a diminué de 5,2% et a ainsi connu sa pire baisse intrajournalière depuis mars 2020, la plupart des actions étant en territoire négatif.
Le promoteur immobilier Emaar Properties et la compagnie aérienne Air Arabia ont marqué des baisses respectives de 9,4% et 7,1%.
À Abou Dhabi, l'indice a chuté d’1,8%, bilan alourdi par une baisse de 3,3% de la société de télécommunications Etisalat et une autre d’1,4% de la First Abou Dhabi Bank – plus grand bailleur de fonds du pays.
Les Émirats arabes unis ont suspendu l'entrée des voyageurs en provenance d'Afrique du Sud, de Namibie, du Lesotho, d'Eswatini, du Zimbabwe, du Botswana et du Mozambique à partir du 29 novembre, en raison des inquiétudes suscitées par le nouveau variant du coronavirus, a déclaré vendredi l'agence de presse nationale.
Au Qatar, l'indice a chuté de 2,8%, les investisseurs ayant évité l'ensemble des stocks. C’est le groupe pétrochimique Industries Qatar qui est en tête des pertes.
L'indice blue-chip d’Égypte a, lui, perdu 1,3% de sa valeur et le principal prêteur Commercial International Bank a marqué une baisse de 0,8%.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
(Avec Reuters)