PARIS : Le Prix de la littérature arabe 2021 est décerné à l’auteure omanaise Jokha Alharthi pour son roman Les Corps célestes, annonce l'Institut du monde arabe dans un communiqué.
Le jury, présidé par Pierre Leroy, et composé de personnalités du monde des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a salué « un roman captivant et poétique qui permet de découvrir une société omanaise en pleine mutation, ainsi que les conditions de vie et les aspirations de sa population. Bien qu’il soit ancré dans la réalité omanaise, ce livre parle pour toute l’humanité et s’adresse à l’universel ».
Le jury a également souligné « la qualité littéraire remarquable de la traduction de Khaled Osman qui réussit magistralement à transmettre l’esprit de l’œuvre », rapporte l'IMA.
Jack Lang, président de l’IMA, a rappelé à l'occasion le caractère unique du Prix et son rôle essentiel en tant que « caisse de résonnance pour les écrivains qui témoignent de l’extraordinaire vitalité de la littérature contemporaine arabe. »
Jokha Alharthi succède à l’écrivain soudanais Abdelaziz Baraka Sakin qui avait reçu le Prix de la littérature arabe en 2020 pour son roman Les Jango (Zulma) traduit de l’arabe par Xavier Luffin.
Elle s’inscrit ainsi dans la lignée des auteurs talentueux qui ont été récompensés par le Prix de la littérature arabe, à l’image de Jabbour Douaihy, le premier lauréat du Prix en 2013.
Créé en 2013 par l’Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, ce prix (doté de 10.000€) est l’une des rares récompenses françaises distinguant la création littéraire arabe. Elle promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français.
Jokha Alharthi est née en 1978 à Oman. Elle est professeure au sein du département d’Arabe à la Sultan Qaboos University, à Mascate. Elle a fait ses études à Oman et au Royaume-Uni, où elle a obtenu un doctorat en littérature arabe classique à l’Université d’Édimbourg. En 2019, son roman Les Corps célestes devient le premier roman de langue arabe récompensé par l’International Booker Prize et le premier roman d’une auteure omanaise traduit en langue anglaise.