En Irak, la sécheresse pousse les agriculteurs à quitter les champs

Un agriculteur vérifie le sol compacté par la sécheresse sur une parcelle de terre agricole, à la périphérie de la ville de Tel Keppe (Tel Kaif) au nord de la ville de Mossoul dans la province irakienne de Ninive, le 26 octobre 2021. (Photo, AFP)
Un agriculteur vérifie le sol compacté par la sécheresse sur une parcelle de terre agricole, à la périphérie de la ville de Tel Keppe (Tel Kaif) au nord de la ville de Mossoul dans la province irakienne de Ninive, le 26 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 14 novembre 2021

En Irak, la sécheresse pousse les agriculteurs à quitter les champs

  • les champs à Ninive, au Kurdistan d'Irak voisin et en Syrie toute proche se sont progressivement asséchés l'été dernier pour ne plus ressembler qu'à des amoncellements de poussières impropres à la culture
  • Outre le déficit en pluies, l'Irak souffre de la baisse du niveau des cours d'eau, dont ceux du Tigre et de l'Euphrate, provoquée par les barrages construits en amont en Turquie et en Iran

MOSSOUL : La culture du blé, "c'est devenu une loterie", lâche Khamis Ahmed Abbas. Agriculteur dans le nord de l'Irak, il a abandonné ses terres devenues inexploitables à cause de la sécheresse pour tenter sa chance à Mossoul, grande ville la plus proche.

M. Abbas, 42 ans, voyait déjà venir le déficit en pluies depuis quelques temps dans la plaine de Ninive, au coeur du Croissant fertile, là où les hommes auraient découvert l'agriculture il y a 10 000 ans.

Mais les champs à Ninive, au Kurdistan d'Irak voisin et en Syrie toute proche se sont progressivement asséchés l'été dernier pour ne plus ressembler qu'à des amoncellements de poussières impropres à la culture. Le mercure a dépassé les 50 degrés par endroits, des températures exceptionnelles, même pour l'Irak.

Un peu plus au nord-est de Ninive, le réservoir de Zawita est totalement à sec pour la première fois depuis sa mise en service en 2009, frappant de plein fouet des agriculteurs de la région.

"Aujourd'hui, cultiver de l'orge ou du blé, cela tient de la loterie", raconte Khamis Ahmed Abbas, car "tout dépend de la pluie", qui est devenue une grande absente dans cette région.

Il y a environ trois mois, il a décidé d'abandonner son exploitation et de déménager avec ses deux épouses et ses neuf enfants à Mossoul. 

Chômage

"Ici, je suis au chômage", raconte M. Abbas à l'AFP depuis un café de Mossoul, la deuxième ville d'Irak en pleine reconstruction après l'occupation par le groupe Etat islamique entre 2014 et 2017 et les violents combats entre les jihadistes et l'armée irakienne, épaulée par une coalition internationale.

La province de Ninive, grenier à blé de l'ancienne Mésopotamie puis de l'Irak, compte environ 6 000 km2 de terres agricoles. Elle a été "la plus touchée" par la sécheresse qui s'est abattue sur l'Irak cette année, souligne Hamid al-Nayef, porte-parole du ministère de l'Agriculture à Bagdad.

En 2020, Ninive a produit 927 000 tonnes de blé "ce qui lui a permis d'être auto-suffisante", explique le directeur du Comptoir céréalier de la province, Abdelwahab al-Jarjari, à l'AFP. Mais "en 2021, ce volume est tombé à 89 000 tonnes, à cause de la sécheresse".

Outre le déficit en pluies, l'Irak souffre de la baisse du niveau des cours d'eau, dont ceux du Tigre et de l'Euphrate, provoquée par les barrages construits en amont en Turquie et en Iran, souligne Samah Hadid du Norwegian Refugee Council (NRC). 

Au plan mondial, avec le changement climatique, l'intensité et la fréquence des épisodes de sécheresse --qui menace notamment la sécurité alimentaire des populations-- risquent encore d'augmenter même si les nations parviennent à limiter la hausse des températures à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

L'Irak fait face à "la pire sécheresse de son ère moderne" qui pousse par ricochets des familles entières à délaisser la campagne pour s'installer en ville, selon Samah Hadid.

En juin et juillet 2021, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé à 447 le nombre de familles ayant quitté leurs terres à Ninive à cause de la sécheresse, après les avoir réinvesties au moment de la chute de l'EI dans la région.

«Risques d'instabilité»

Akram Yacine, 28 ans, pense lui aussi à lâcher l'affaire. Il a déjà vendu une partie de ses 500 moutons "pour survivre" et envisage de tout quitter. 

"Je vais peut-être changer de métier. Je perds plus que je ne gagne. J'ai vendu une partie de mes terres et avec cet argent j'ai planté dans une autre zone", dit-il depuis son champ du village d'Al-Qaïm, au nord de Mossoul.

Mais cet afflux de ruraux vers Mossoul, Kirkouk et Bassora, dans le sud de l'Irak, "risque de créer de l'instabilité, car ces villes ne sont pas préparées pour ces arrivées massives", juge Roger Guiu, chercheur au sein de l'institut de recherches Social Inquiry à Erbil.

Pour Khamis Ahmed Abbas, l'ancien agriculteur nouvellement arrivé à Mossoul, le quotidien se résume à l'inactivité. "Parfois je fais des petits boulots pour nourrir ma famille après avoir vécu du blé, de l'orge et du bétail", lâche-t-il.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com