PARIS: Classé premier patrimoine mondial de l’Arabie saoudite par l’Unesco en 2008, connu depuis de nombreux siècles, AlUla est appelé à devenir un site touristique ouvert au monde.
Amr al-Madani, PDG de la Commission royale d’AlUla, explique à Arab News en français qu’un travail approfondi doit être accompli avec des partenariats mondiaux afin de sauvegarder ses atouts et de présenter sa nouvelle identité. «Ce travail est essentiel pour que le modèle économique d’AlUla devienne une économie florissante qui repose sur un tourisme culturel, naturel et durable, à faible impact sur l’environnement», nous confie-t-il.
«Une expérience transformatrice»
M. Al-Madani explique par ailleurs que la pandémie de Covid-19 a changé la mentalité du touriste de demain. Selon lui, les touristes ne traverseront plus de longues distances – comme ils le faisaient par le passé – s’ils ne sont pas certains de vivre une aventure exceptionnelle. «Ils cherchent davantage qu'un simple moment à immortaliser en photos. Ils ont besoin d'une expérience transformatrice, ils veulent être dans la nature et rencontrer la population de la destination qu'ils visitent», indique-t-il.
«Nous avons la chance de proposer un tourisme innovant, qui instaure une véritable relation entre les visiteurs et la nature. Nous voulons que les touristes viennent, apprennent, laissent leur marque, voyagent et racontent une expérience merveilleuse», ajoute-t-il.
«Méthodes de transport durables»
Amr al-Madani affirme que le type de tourisme que souhaite développer l’Arabie saoudite avec le site d’AlUla s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de développement juste et maîtrisée, qui repose sur la sécurisation des acquis du passé et sur les projections de demain. «Pour réaliser nos ambitions, nous devons appliquer l'innovation à toute la chaîne de valeur du tourisme. Avec le tramway à faible impact environnemental et les infrastructures vertes, notamment, nous souhaitons encourager les visiteurs à utiliser des méthodes de transport durables», précise-t-il.
Le PDG de la Commission royale d’AlUla estime qu’un tel programme nécessite une vision claire pour atteindre de tels objectifs. «AlUla cible les personnes qui s'inspirent de la culture et de la nature. Il est donc essentiel pour nous de rencontrer ce public. Nous avons travaillé assidûment avec le réseau mondial d'agences de voyages pour définir la marque, atteindre des clients ciblés, ceux qui apprécient que les expériences culturelles et naturelles soient transformatrices. L’essentiel, pour nous, est donc de toucher les bons clients», déclare-t-il.
«Lorsqu’ils arriveront sur le site, les touristes verront que les musées ne sont pas forcément dans des bâtiments: un musée vivant encourage le visiteur à se renseigner et à s’imprégner de l’ambiance. AlUla présente cette opportunité de fusion entre la nature et la culture», ajoute-t-il, précisant que les produits et les services proposés permettront aux visiteurs de se reconnecter à la fois à eux-mêmes et à l’environnement.
Interrogé sur les partenariats nécessaires à la réussite de la destination d’AlUla, Amr al-Madani nous confie que «le monde d’aujourd’hui est confronté à des défis mondiaux qui deviennent de plus en plus transfrontaliers et pertinents». Le PDG de la Commission royale d’AlUla donne en exemple le cas de la pandémie de Covid-19, qui, selon lui, symbolise l'un de ces défis.
«Nous nous dirigeons vers un tourisme ambitieux, authentique, à faible impact, et vers une économie florissante. Travailler avec des partenaires est le seul moyen de générer de nouvelles idées afin d’accélérer le développement de solutions. Nous accueillons déjà de nombreux partenaires à travers le monde, parmi lesquels l’Unesco, avec lequel nous travaillons depuis cinq ans», indique-t-il.
La Commission royale d’AlUla travaille avec de nombreux autres partenaires, notamment dans les domaines de la planification, du développement et de la programmation. Nous croyons en l'innovation et le partenariat est un catalyseur essentiel pour favoriser le développement», conclut-il.