Financement libyen : Takieddine interrogé à Beyrouth par des magistrats français

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine arrive à la section des finances du palais de justice de Paris, le 7 décembre 2016, pour une audience après avoir admis le 15 novembre 2016 avoir livré des valises remplies d'argent du dirigeant libyen à l'ancien président français Nicolas Sarkozy. (Photo, AFP)
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine arrive à la section des finances du palais de justice de Paris, le 7 décembre 2016, pour une audience après avoir admis le 15 novembre 2016 avoir livré des valises remplies d'argent du dirigeant libyen à l'ancien président français Nicolas Sarkozy. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

Financement libyen : Takieddine interrogé à Beyrouth par des magistrats français

  • M. Takieddine est en fuite au Liban depuis sa condamnation en juin 2020 à cinq ans de prison ferme dans le volet financier de l'affaire Karachi. 
  • Selon cette source judiciaire, il est incarcéré au Liban depuis juillet dernier à la suite d’un mandat d’arrêt émis par un juge libanais sur la base de sa condamnation en France

BEYROUTH : Des magistrats français ont interrogé jeudi à Beyrouth l’homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine au sujet notamment des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, a indiqué une source judiciaire libanaise à l’AFP.

M. Takieddine est en fuite au Liban depuis sa condamnation en juin 2020 à cinq ans de prison ferme dans le volet financier de l'affaire Karachi. 

Selon cette source judiciaire, il est incarcéré au Liban depuis juillet dernier à la suite d’un mandat d’arrêt émis par un juge libanais sur la base de sa condamnation en France.

Le Liban refuse d'extrader ses ressortissants et les juge sur son sol s'ils sont condamnés à l'étranger.

La délégation française se compose d’un juge d’instruction et de deux procureurs, a précisé cette source. L’interrogatoire s'est déroulé jeudi en présence de deux juges libanais auprès de la cour de cassation au palais de justice de Beyrouth.

L’interrogatoire porte sur les soupçons de "financement de la campagne de Sarkozy par le régime de Mouammar Kadhafi et d’autres affaires financières", a ajouté cette source. 

L'ancien chef de l’État a toujours contesté tout financement de ce type. Il est mis en examen dans ce dossier pour "association de malfaiteurs", "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens".

M. Takieddine, qui accusait depuis des années Nicolas Sarkozy d'avoir touché de l'argent du régime libyen pour financer sa campagne présidentielle en 2007, s'était rétracté dans un entretien accordé à Paris Match et BFMTV diffusé le 11 novembre 2020, soit un an jour pour jour avant cet interrogatoire à Beyrouth.

D'autres magistrats financiers français que ceux travaillant sur les soupçons de financement libyen enquêtent de manière séparée sur cette rétractation, soupçonnant qu'elle a pu être monnayée ou du moins orientée de manière frauduleuse. 

Le septuagénaire était revenu sur sa rétractation deux mois plus tard devant les juges chargés de l'enquête principale venus l'interroger au Liban. 

Connu pour sa versatilité, l'intermédiaire avait alors déclaré que ses propos avaient été "déformés".

Sollicitée, l'avocate française de M. Takieddine, Me Elise Arfi, a indiqué qu'elle n'avait "pas cette information" d'un interrogatoire à Beyrouth.

Le parquet national financier français n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.