BRUXELLES: L'Union européenne a sanctionné lundi trois entreprises, dont une société turque, et deux Libyens impliqués dans les violations de l'embargo sur les ventes d'armements imposé à la Libye par les Nations unies, ont annoncé des diplomates à Bruxelles.
Les deux autres sociétés sanctionnées sont jordanienne et kazakhe, selon ces sources. La décision avait été adoptée vendredi au niveau des ambassadeurs et a été avalisée par les ministres des Affaires étrangères au cours d'une réunion lundi à Bruxelles.
Des preuves probantes ont été constituées contre les sociétés et les personnes sanctionnées.
Leurs avoirs dans l'UE seront gelés et elles ne pourront plus avoir de relations avec les entreprises de l'UE, ni avoir accès aux marchés financiers européens.
L'Union européenne a mis en place une opération navale, Irini, chargée de contrôler le respect de l'embargo de l'Onu. Elle a permis de «documenter» de nombreuses violations de l'embargo commises par la Turquie, ont souligné les diplomates. Ses moyens devraient être renforcés, a-t-on confié lundi.
Ces violations «minent le processus politique engagé pour mettre un terme au conflit en Libye», explique-t-on à Bruxelles.
Toutes les preuves de ces violations sont par ailleurs transmises à l'Onu, qui peut aussi décider de sanctions.
La Libye est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'Onu et basé à Tripoli, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'Est et une partie du Sud.
Le premier est soutenu par la Turquie, qui a des militaires sur place, et le second par l'Egypte voisine, les Emirats arabes unis et la Russie.