Libye : reprise de la production pétrolière sur les sites «sûrs»

Mustafa Abdala SANALLA, Président de la National Oil Corporation (NOC),  à la 177e réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Vienne, en Autriche, le 5 décembre 2019 (Photo, AFP)
Mustafa Abdala SANALLA, Président de la National Oil Corporation (NOC), à la 177e réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Vienne, en Autriche, le 5 décembre 2019 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 septembre 2020

Libye : reprise de la production pétrolière sur les sites «sûrs»

  • La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d'union nationale (GNA) et le maréchal Haftar
  • La NOC, qui réclame régulièrement la levée du blocus, déplore plus de 9,8 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) de pertes de revenus

TRIPOLI : La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé samedi la reprise de la production et des exportations de pétrole en Libye sur les sites « sûrs », au lendemain de l'annonce par l'homme fort de l'est de ce pays Khalifa Haftar de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces. 

« Des instructions ont été données aux opérateurs pour la relance (...) de la production et des exportations à partir des champs et des terminaux sûrs", a expliqué la NOC sur son site internet.

Elle a aussi annoncé dans un communiqué la levée de la « force majeure sur les champs et les ports pétroliers sûrs », mais son maintien là où « la présence d'éléments des gangs (du groupe russe de mercenaires) Wagner et de groupes armés est vérifiée », sans toutefois donner les noms des sites en question. 

La « force majeure », invoquée dans des circonstances exceptionnelles, permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole. 

La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et ayant son siège à Tripoli et le maréchal Haftar, qui règne sur l'est et une partie du sud.

Aidées militairement par Ankara, les forces fidèles au GNA ont repris en juin le contrôle de l'ensemble du nord-ouest de la Libye après en avoir chassé les partisans de l'homme fort de l'Est qui menaient depuis avril 2019 une offensive pour prendre la capitale Tripoli.

Le maréchal Haftar -soutenu lui par l'Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie- contrôle les principaux sites pétroliers où ses forces bloquent depuis janvier toute activité, dénonçant une répartition inéquitable des recettes entre l'ouest et l'est.

La NOC, qui réclame régulièrement la levée du blocus, déplore plus de 9,8 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros) de pertes de revenus.

Vendredi, le maréchal Haftar a accepté de lever, sous conditions, le blocus mais la NOC a exigé le départ des groupes armés avant la reprise de la production.

« Notre principale préoccupation est de faire redémarrer la production et les exportations en veillant à la sécurité de nos employés », a déclaré le patron de cette compagnie Mustafa Sanalla, qui a maintes fois dénoncé la présence de mercenaires du groupe Wagner sur les sites pétroliers « utilisés à des fins militaires ».


Netanyahu estime que Macron commet une « grave erreur » en promouvant la création d'un État palestinien

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La semaine dernière, le chef de l'État français s'est exprimé à plusieurs reprises sur la possible reconnaissance d'un État palestinien.
  • « Nous ne mettrons pas en péril notre existence pour des illusions déconnectées de la réalité », a insisté M. Netanyahu.

JERUSALEM : Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a jugé dimanche que le président français Emmanuel Macron faisait une « grave erreur » en promouvant l'idée d'un État palestinien.

« Le président Macron fait une grave erreur en continuant de promouvoir l'idée d'un État palestinien au cœur de notre terre — un État dont le seul objectif est la destruction d'Israël », a écrit Benjamin Netanyahu sur le réseau social X.

La semaine dernière, le chef de l'État français s'est exprimé à plusieurs reprises sur la possible reconnaissance d'un État palestinien.

« Nous ne mettrons pas en péril notre existence pour des illusions déconnectées de la réalité », a insisté M. Netanyahu.

« Nous n'accepterons pas de leçons de morale sur la création d'un État palestinien qui mettrait en danger l'existence d'Israël de la part de ceux qui s'opposent à l'indépendance de la Corse, de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane française et d'autres territoires dont l'indépendance ne menacerait en rien la France », a-t-il ajouté. 

Mercredi, lors d'une interview diffusée, M. Macron a déclaré que la France pourrait reconnaître l'État palestinien en juin, à l'occasion d'une conférence que Paris coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies à New York, tout en inscrivant un tel geste dans un mouvement réciproque de reconnaissance d'Israël par les pays arabes.

Ses propos ont déclenché une vague de protestations à droite et à l'extrême droite en France.

Face aux « raccourcis » et « fausses informations », le président français a ensuite publié un message sur X vendredi afin de clarifier la position de la France.

Il y a souligné « le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, tout comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, droits tous deux reconnus par leurs voisins ».

Par ailleurs, M. Netanyahu a désavoué son fils Yair qui, samedi, avait écrit « Va te faire voir ! » à l'adresse de M. Macron sur X.

« Comme tout citoyen, il a droit à son opinion personnelle, même si le ton de sa réponse au tweet du président Macron appelant à la création d'un État palestinien est inacceptable à mes yeux », a-t-il déclaré.

Ces dernières mois, les relations entre Israël et la France se sont nettement tendues. 


L'Arabie saoudite se félicite qu'Oman accueille les pourparlers entre l'Iran et les États-Unis

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi (à gauche) rencontre le ministre des Affaires étrangères d'Oman Sayyid Badr al-Busaidi à Mascate le 12 avril 2025. (Photo de l'Iran diffusée par l'AFP)
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi (à gauche) rencontre le ministre des Affaires étrangères d'Oman Sayyid Badr al-Busaidi à Mascate le 12 avril 2025. (Photo de l'Iran diffusée par l'AFP)
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  • Le Royaume déclare privilégier le dialogue comme moyen de régler tous les différends régionaux et internationaux.
  • Les délégations américaine et iranienne se sont rencontrées pour la première fois à Mascate, dans le sultanat d'Oman, afin de définir le format de leurs discussions.

RIYAD : l'Arabie saoudite s'est félicitée qu'Oman ait accueilli les pourparlers entre l'Iran et les États-Unis au sujet du programme nucléaire de Téhéran, a déclaré le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que le Royaume préférait le dialogue comme moyen de mettre fin à tous les différends régionaux et internationaux. 

Dans un communiqué publié par l'agence de presse saoudienne, le ministère a déclaré que l'Arabie saoudite espérait que ces pourparlers « conduiraient à une action commune pour renforcer la sécurité, la stabilité et la paix dans la région et dans le monde ».

Le 12 avril, les négociateurs américains et iraniens se sont rencontrés pour la première fois à Mascate, la capitale d'Oman, alors que les adversaires de longue date tentent de trouver un nouvel accord nucléaire pour remplacer celui de 2015, qui a échoué. 

L'accord de 2015, ou plan d'action global conjoint (JCPOA), est un accord à long terme que l'Iran a conclu avec les puissances mondiales connues sous le nom de P5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie et Allemagne).

En vertu de cet accord, l'Iran s'est engagé à limiter ses activités nucléaires et à autoriser les inspecteurs internationaux à visiter ses sites nucléaires. En contrepartie, les puissances mondiales, notamment les États-Unis, devaient lever les sanctions économiques imposées à l'Iran.

Donald Trump a toutefois retiré les États-Unis de l'accord au cours de son premier mandat en 2018, face aux objections d'autres puissances régionales qui estimaient que l'accord n'avait pas le mordant nécessaire pour limiter les activités nucléaires de l'Iran et ne faisait que donner à Téhéran le pouvoir de continuer à s'ingérer dans les affaires de ses voisins.

Au cours de son second mandat présidentiel, M. Trump a invité les dirigeants iraniens à la table des négociations afin d'éviter une action militaire.

Lors de la réunion initiale de samedi à Mascate, le ministre des affaires étrangères d'Oman, Badr Albusaidi, a joué le rôle d'intermédiaire, faisant la navette d'une salle à l'autre où les délégations américaine et iranienne étaient affectées, alors que les adversaires de longue date tentaient de jeter les bases de leurs pourparlers nucléaires aux enjeux considérables.

Le conseiller du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, Ali Shamkhani, a déclaré que l'Iran était « à la recherche d'un accord réel et équitable ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'exposition de Riyad présente des innovations dans le domaine de la volaille

Abdulrahman Al-Fadhli, ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture. (SPA)
Abdulrahman Al-Fadhli, ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture. (SPA)
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  • Le ministère a souligné l'importante représentation attendue à l'événement, avec des participants issus des secteurs public et privé, des associations scientifiques et des organisations à but non lucratif axées sur le développement de l'élevage.
  • Les visiteurs pourront découvrir plus de 800 produits et technologies de pointe destinés à renforcer les chaînes d'approvisionnement de ce secteur.

RIYAD : Abdulrahman Al-Fadhli, ministre saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, inaugurera la quatrième édition du Middle East Poultry Expo au centre international de congrès et d'exposition de Riyad, du 14 au 16 avril.

L'exposition de cette année réunira 340 entreprises locales et internationales qui présenteront des innovations dans les domaines de la volaille, des aliments pour animaux, de la santé animale et de la nutrition, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Le ministère a souligné la large participation attendue à l'événement, y compris des représentants des secteurs public et privé, des associations scientifiques et des organisations à but non lucratif axées sur le développement de l'élevage.

Des pavillons spécialisés couvriront la production de volailles, la fabrication d'aliments pour animaux, les technologies de broyage, les services vétérinaires, ainsi que la nutrition et la santé animales, a ajouté la SPA.

Les visiteurs pourront découvrir plus de 800 produits et technologies de pointe destinés à renforcer les chaînes d'approvisionnement de ce secteur.

Le ministère a mis l'accent sur la croissance du secteur avicole, stimulée par le soutien du gouvernement sous forme de prêts, de facilités de projets avicoles et d'investissements du secteur privé. Ces efforts, qui s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030, sont essentiels pour renforcer la sécurité alimentaire du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com