Des créateurs libanais à l'honneur lors de la Dubai Design Week

Anatomy of a Hummus Plate, un livre de The Art of Boo qui présente des dessins humoristiques à visée sociopolitique sur le Liban. (Fourni)
Anatomy of a Hummus Plate, un livre de The Art of Boo qui présente des dessins humoristiques à visée sociopolitique sur le Liban. (Fourni)
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Publié le Lundi 08 novembre 2021

Des créateurs libanais à l'honneur lors de la Dubai Design Week

  • Les visiteurs pourront admirer les bols en céramique colorée de Hala Matta et Souraya Haddad, les chandeliers raffinés de Nathalie Khayat et les chaises durables de Post Industrial Crafts
  • L’aménagement de l’espace permet aux jeunes artistes de tirer profit de l’expérience des plus anciens

DUBAÏ: Plus de vingt créateurs du Liban présenteront leurs articles à l’occasion de la Dubai Design Week, qui débutera le 8 novembre prochain. Le Beirut Concept Store a été conçu par Mariana Wehbe, une experte libanaise en relations publiques qui s’est récemment installée aux Émirats arabes unis en raison de la situation économique et politique désastreuse du Liban.

Mme Wehbe demeure fidèle à sa vocation: soutenir les talents libanais à l’étranger. «Même si nous avons quitté notre pays, notre combat doit continuer d’une manière ou d’une autre. Le mien consiste à m’engager auprès de la communauté créative», déclare-t-elle à Arab News. «C’est mon premier projet ici. J’ai l’impression de redonner à ma ville, Beyrouth, ce qu’elle m’a donné», ajoute-t-elle.

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Chandelier de Nathalie Khayat. (Fourni)

Wehbe a choisi une sélection d’articles qui correspondent à différents budgets. Les catégories vont des meubles modernes à la céramique en passant par les objets ménagers, les articles de décoration et les souvenirs. Les visiteurs pourront ainsi admirer les bols en céramique colorée de Hala Matta et Souraya Haddad, les chandeliers raffinés de Nathalie Khayat et les chaises durables de Post Industrial Crafts.

«Tous ces articles sont fabriqués au Liban, y compris les installations», précise Wehbe. L’espace s’inspire d’une scénographie intitulée The Dream. Imaginée par Rumi Dalle, elle comprend des oreillers conçus depuis les années 1950 jusqu’à nos jours. «Ce sont les oreillers sur lesquels nous dormons, rêvons d’un avenir meilleur, pleurons et crions», explique Wehbe.

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Atelier Nadeen. (Fourni)

La boutique, située au Dubai Design District, proposera également aux plus jeunes des cartes postales et des sacs fourre-tout originaux sur lesquels est écrit «I left my heart in Beirut» («J’ai laissé mon cœur à Beyrouth») ou «Hummus Lover» («Amateur de houmous»), conçus par la marque Beirut Je T'aime, ainsi que des copies d’Anatomy of a Hummus Plate, un livre de The Art of Boo qui présente des dessins humoristiques à visée sociopolitique sur le Liban.

Wehbe avait à cœur de réunir les artistes établis et émergents dans un même endroit. «Il s’agit presque de tutorat», confie-t-elle, évoquant l’aménagement spécifique du lieu, qui permet aux jeunes artistes de tirer profit de l’expérience des plus anciens.

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Grande Chaise de Post Industrial Crafts. (Fourni)

Bien que l’exposition constitue en quelque sorte un témoignage et une célébration de la créativité et du savoir-faire libanais, sa mise en place n’a pas été aisée en raison des coupures d’électricité, des problèmes de douanes et des retards d’expédition qui se sont produits dès le lendemain de l’exportation des marchandises vers Dubaï.

«Nous aurions pu rater complètement l’exposition», souligne Wehbe. «C’est un combat perpétuel, particulièrement stressant pour les créateurs; en même temps, nous sommes profondément reconnaissants que cette possibilité nous soit offerte», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les œuvres d'art saoudiennes attirent les foules au Caire

Des œuvres d'art saoudiennes sont présentées dans le cadre de l'exposition Beyond the Frame à l'Opéra du Caire (SPA).
Des œuvres d'art saoudiennes sont présentées dans le cadre de l'exposition Beyond the Frame à l'Opéra du Caire (SPA).
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  • Nahed Turkistani, professeur d'art céramique à l'université de Jeddah et l'un des organisateurs de l'exposition, a déclaré que l'événement présentait environ 20 œuvres saoudiennes
  • Turkistani a souligné le caractère distinctif des œuvres saoudiennes, qui représentaient des idées artistiques novatrices

LE CAIRE : Les œuvres d'art saoudiennes présentées lors de la deuxième édition de l'exposition Beyond the Frame, qui se tient actuellement à l'Opéra du Caire, ont attiré des visiteurs de nationalités et d'âges divers, qui ont salué la diversité et le caractère unique de ces œuvres.

Nahed Turkistani, professeur d'art céramique à l'université de Jeddah et l'un des organisateurs de l'exposition, a déclaré que l'événement présentait une vingtaine d'œuvres saoudiennes dans les domaines de la photographie, de la sculpture, de la calligraphie arabe et de la peinture.

Elle a souligné le caractère distinctif des œuvres saoudiennes, qui représentaient des idées artistiques novatrices reflétant l'intellectualisme, la diversité et la créativité.

Turkistani a déclaré que l'événement accentuait l'esprit de coopération et d'échange culturel et artistique entre les pays arabes participants, en mettant l'accent sur les traditions des sociétés concernées.

Elle a également souligné le soutien apporté par l'ambassade saoudienne en Égypte pendant l'événement.


L'exposition « Art Here » du Louvre Abu Dhabi débute en collaboration avec l'horloger suisse

Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings". L'artiste gagnant sera choisi par un jury et annoncé en décembre. (Photo AN)
Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings". L'artiste gagnant sera choisi par un jury et annoncé en décembre. (Photo AN)
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  • La quatrième édition de cet événement annuel est dotée d'un prix d'une valeur de 60 000 dollars
  • 5 artistes sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings" (réveils)

ABU DHABI : En collaboration avec l'horloger suisse Richard Mille, le Louvre Abu Dhabi organise la quatrième édition de l'exposition et du concours annuels "Art Here" du 20 septembre au 15 décembre.

Avec plus de 200 candidats venus de tout le monde arabe, le prix Art Here offre une récompense de 60 000 dollars à son lauréat.

Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings", l'artiste gagnant devant être sélectionné par un jury et annoncé en décembre.

Les artistes sont Sarah Almehairi, Lamya Gargash, Ferielle Doulain-Zouari, Moataz Nasr et Nicene Kossentini.

L'artiste émiratie Gargash a interprété le thème avec une sculpture géante en forme de ballon de plage, entièrement réalisée avec du sable des Émirats arabes unis.

Gargash a expliqué que son œuvre "Debutante Ball" lui a été inspirée par un commentaire désobligeant que quelqu'un avait fait à son égard lorsqu'elle était plus jeune, disant que les Émirats arabes unis n'étaient qu'un "bac à sable géant".

"Je considère qu'il s'agit d'une réponse à quelque chose que j'ai vécu il y a des années. Un commentaire négatif, un commentaire provocateur qui m'a été adressé. Et je l'ai pris à cœur", a-t-elle déclaré.

"Le thème ‘Awakenings’ en dit long sur l'éphémère et la recherche d'une voie. Pour moi, il s'agit donc d'une renaissance. C'est une renaissance", a-t-elle ajouté.

L'artiste égyptien Nasr a décidé d'abandonner l'économie pour se consacrer à sa passion.

"Ma mère était une artiste. J'avais l'habitude de m'asseoir avec elle, de la regarder peindre. C'était la meilleure chose de ma vie. Le fait d'être assis derrière elle. Voir comment les couleurs se mélangent jusqu'à ce que quelque chose apparaisse soudainement devant moi", a-t-il déclaré.

Nasr se décrit comme un passionné d'histoire et explique que son travail s'inspire de l'histoire arabe. Son œuvre "Brides of the Sky" raconte l'histoire des femmes lors de l'invasion mongole de l'Égypte.

"Ce que j'essaie de faire en tant qu'artiste, c'est d'apporter une grande boucle, une boucle agrandie, et de la placer sur des choses que les gens peuvent passer sans voir, et de leur dire : 'Regardez, c'est votre héritage : Regardez, c'est votre héritage'."

"Peut-être que cela va réveiller quelque chose en eux et leur faire comprendre quelque chose sur eux-mêmes, sur l'histoire, sur l'héritage", a-t-il déclaré.


Des statues du MET de New York retrouvent leur château médiéval français ... via des copies

En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes. (AFP)
En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes. (AFP)
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  • Des copies parfaites de statues de la Renaissance exposées au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York ont rejoint cette semaine le château médiéval de Biron, en Dordogne
  • Ces pièces monumentales, sculptées au XVIe siècle par un artiste anonyme, avaient été cédées en 1907 par le dernier marquis de Biron à John Pierpont Morgan, fondateur de la banque JPMorgan et président du MET

BORDEAUX: Des copies parfaites de statues de la Renaissance exposées au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York ont rejoint cette semaine le château médiéval de Biron, en Dordogne (sud-ouest de la France), grâce à des technologies utilisées pour reproduire la grotte préhistorique de Lascaux.

À l'occasion des Journées européennes du Patrimoine en cette fin de semaine, ces fac-similés représentant une "Mise au tombeau du Christ" surmontée d'angelots ont repris la place des sculptures originales dans la chapelle de cette forteresse du Périgord, bâtie sur un hectare et considérée comme le plus vaste château de la région française d'Aquitaine.

"Ces magnifiques statues devraient redonner leur charme à cette chapelle", se félicite auprès de l'AFP André Barbé, directeur général de la société touristique Semitour Périgord qui gère notamment le château de Biron et le site de Lascaux.

Ces pièces monumentales, sculptées au XVIe siècle par un artiste anonyme, avaient été cédées en 1907 par le dernier marquis de Biron à John Pierpont Morgan, fondateur de la banque JPMorgan et président du MET.

En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes.

Mais en 2018, aucune objection: de nouvelles technologies, utilisées notamment pour créer en 2016 le centre international d'art pariétal (Lascaux IV) et ses répliques de peintures rupestres, permettent de reproduire les œuvres sans les toucher, selon l'Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP), filiale de Semitour.

Grâce à des relevés photogrammétriques et des machines 3D, ces répliques imitant l'aspect de la pierre et les moindres caractéristiques et défauts des œuvres ont pu être réalisées en huit mois, pour un budget de 350.000 euros.

"C'est un travail de précision", résume André Barbé. "C'est vraiment très bluffant. Vous avez l'impression d'avoir les œuvres (originales) devant les yeux."

"Ces statues, de toute façon, sont mieux préservées au MET que chez nous", selon le dirigeant. "Le fac-similé est là pour ça. C'est exactement l'histoire de Lascaux: préservons les originaux mais montrons au public."

Après l'installation en octobre 2023 d'une réplique d'une "Pietà" (Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ), elle aussi exposée au MET, le château de Biron a réceptionné cette semaine le nouvel ensemble sculptural, dévoilé vendredi.

Le château de Biron a accueilli plus de 60.000 visiteurs en 2023.