Avant le Premier ministre irakien, d'autres personnalités visées par des drones

Une photo publiée par le bureau des médias du Premier ministre irakien le 7 novembre 2021 montre le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhemi (C) à la tête d'une réunion, quelques heures après que sa résidence a été prise pour cible par une attaque de drone. (AFP)
Une photo publiée par le bureau des médias du Premier ministre irakien le 7 novembre 2021 montre le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhemi (C) à la tête d'une réunion, quelques heures après que sa résidence a été prise pour cible par une attaque de drone. (AFP)
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Publié le Dimanche 07 novembre 2021

Avant le Premier ministre irakien, d'autres personnalités visées par des drones

  • Le chef du gouvernement irakien Moustafa al-Kazimi est sorti indemne d'une «tentative d'assassinat» au moyen d'un drone piégé qui a visé sa résidence à Bagdad
  • Le mollah Nazir, un influent chef de guerre pakistanais dont les hommes combattaient l'Otan en Afghanistan, est tué en janvier 2013 dans une série de tirs de drones américains sur des zones tribales du Pakistan

PARIS: Avant le Premier ministre irakien, d'autres personnalités ont été la cible d'attaques de drones, qu'il s'agisse d'attentats au drone piégé ou de tirs de drones militaires.


Le chef du gouvernement irakien Moustafa al-Kazimi est sorti indemne d'une "tentative d'assassinat" au moyen d'un drone piégé qui a visé sa résidence à Bagdad, dans la nuit de samedi à dimanche.

Le général iranien Soleimani en Irak

Le 3 janvier 2020, le général iranien Qassem Soleimani, artisan de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis sont tués dans une frappe de drone américain à Bagdad.


Le général Soleimani était le chef de la Force Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran.


Justifiant l'ordre de le tuer, le président américain Donald Trump avait assuré après son décès que Soleimani préparait des attaques "imminentes" contre des diplomates et militaires américains.


En représailles, l'Iran avait lancé des missiles contre des bases militaires irakiennes abritant des Américains, faisant d'importants dégâts matériels.

Le président Maduro au Venezuela 

Le 4 août 2018, Nicolas Maduro affirme avoir été victime d'un attentat après que deux drones chargés d'explosifs se sont écrasés près d'une tribune où il participait à une cérémonie militaire dans le centre de Caracas.


Le président vénézuélien met en cause le député d'opposition Julio Borges, exilé en Colombie, et l'ex-président colombien, Juan Manuel Santos. Une trentaine de personnes sont arrêtées dans cette affaire, dont deux généraux et le président du Parlement, l'opposant Juan Guaido, relâché par la suite.

Le chef d'Al-Qaïda au Yémen 

Le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser al-Wahishi, est tué en juin 2015 dans une attaque de drone américain, qui porte alors l'un des coups les plus sévères à cette organisation depuis la mort d'Oussama ben Laden. Avant M. Wahishi, considéré comme le numéro deux d'Al-Qaïda au niveau mondial, plusieurs dirigeants d'Aqpa avaient été tués dans des attaques de drones américains au Yémen.


Les Etats-Unis avaient aussi tenté en 2011 d'abattre avec un drone Anwar Al-Awlaqi, prédicateur radical américano-yéménite soupçonné par Washington de liens avec l'auteur de l'attentat manqué du 25 décembre 2009 à bord d'un avion de ligne américain. Mais l'imam avait échappé à l'attaque.


Les Américains n'ont toutefois pas l'apanage de ce type d'attaques au Yémen, puisqu'un drone des rebelles Houthis a tué début 2019 le chef d'état-major adjoint du Yémen Saleh Zendani, lors d'une parade militaire.

Un seigneur de guerre pakistanais 

Le mollah Nazir, un influent chef de guerre pakistanais dont les hommes combattaient l'Otan en Afghanistan, est tué en janvier 2013 dans une série de tirs de drones américains sur des zones tribales du Pakistan.


Il s'agit à l'époque d'un des combattants les plus importants tués par des tirs de drones américains dans le nord-ouest du Pakistan, région qui servait de base arrière aux talibans, afghans et pakistanais, et à des groupes liés à Al-Qaïda.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".