Irak: le Premier ministre indemne après une «tentative d'assassinat» au drone

L'attaque de dimanche contre al-Kazimi, qui est au pouvoir depuis mai 2020, survient au moment où l'Irak est traversé par de fortes tensions politiques liées aux élections législatives anticipées du 10 octobre dernier. (Photo, AFP)
L'attaque de dimanche contre al-Kazimi, qui est au pouvoir depuis mai 2020, survient au moment où l'Irak est traversé par de fortes tensions politiques liées aux élections législatives anticipées du 10 octobre dernier. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 07 novembre 2021

Irak: le Premier ministre indemne après une «tentative d'assassinat» au drone

  • «Je vais bien, Dieu soit loué, et j'appelle au calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l'Irak», a écrit al-Kazimi
  • Les Etats-Unis ont dénoncé un «acte apparent de terrorisme»

BAGDAD: Le Premier irakien Moustafa al-Kazimi est sorti "indemne" d'une "tentative d'assassinat ratée" commise dans la nuit de samedi à dimanche au moyen d'un "drone piégé" qui a visé sa résidence dans la Zone verte à Bagdad, a indiqué son bureau.

Cette attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat et on ignorait si elle avait fait des blessés, ainsi que l'étendue des dégâts matériels.

"Je vais bien, Dieu soit loué, et j'appelle au calme et à la retenue de la part de tous pour le bien de l'Irak", a écrit M. Kazimi sur Twitter. Selon son bureau, cette "tentative d'assassinat ratée" a été perpétrée au moyen d'"un drone piégé [qui] a tenté de viser" sa résidence. 

Un peu plus tôt, deux sources sécuritaires ont affirmé qu'une "roquette" s'était abattue sur la maison de Moustafa al-Kazimi dans la Zone verte, un périmètre ultra-protégé situé en plein coeur de la capitale irakienne et qui abrite également l'ambassade américaine et des bâtiments gouvernementaux.

Après l'attaque, les forces de sécurité ont été déployées en nombre à l'intérieur de la Zone verte et aux abords, selon une source sécuritaire.

Les attaques à la roquette contre la Zone verte sont récurrentes. Le 31 octobre, trois roquettes sont tombées à Mansour, un quartier mitoyen, sans faire de blessés.

Washington condamne un «acte apparent de terrorisme»

Les Etats-Unis ont condamné samedi l'attaque, dénonçant un "acte apparent de terrorisme".

"Nous sommes soulagés d'apprendre que le Premier ministre est indemne. Cet acte apparent de terrorisme, que nous condamnons fortement, visait le coeur de l'Etat irakien", a affirmé dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat Ned Price. "Nous sommes en contact étroit avec les forces de sécurité irakiennes chargées de faire respecter la souveraineté et l'indépendance de l'Irak et avons offert notre assistance dans leur l'enquête sur cette attaque", a-t-il ajouté.

 

L'attaque de dimanche contre M. Kazimi, qui est au pouvoir depuis mai 2020, survient au moment où l'Irak est traversé par de fortes tensions politiques liées aux élections législatives anticipées du 10 octobre dernier.

Le Hachd al-Chaabi, une influente coalition d'anciens paramilitaires pro-Iran, conteste avec véhémence les résultats du scrutin. Sa vitrine politique, l'Alliance de la conquête, a vu son nombre de sièges fondre au Parlement, selon des résultats préliminaires.

Des heurts ont mis aux prises plusieurs centaines de manifestants partisans du Hachd avec les forces de sécurité à proximité de la Zone verte vendredi. Selon une source sécuritaire, un manifestant est mort, tandis qu'une source au sein du Hachd al-Chaabi a évoqué "deux morts".

Les partisans du Hachd al-Chaabi ont lancé deux sit-ins à deux entrées différentes de la Zone verte en signe de protestation contre les élections, que la direction du Hachd qualifie de "fraude" et d'"escroquerie".

Malgré sa déroute électorale, le Hachd restera une force politique importante au Parlement, grâce au jeu des alliances et la cooptation des élus indépendants.

Toujours selon les résultats préliminaires, le courant sadriste dirigé par l'influent leader chiite Moqtada Sadr a remporté la première place aux législatives, avec plus de 70 sièges sur les 329 que compte le Parlement.

Les résultats définitifs du scrutin devraient être publiés d'ici quelques semaines. 

 

L'attaque a été menée avec trois drones, dont deux "abattus"

La tentative d'assassinat contre le Premier ministre irakien dimanche à Bagdad a été menée par "trois drones, dont deux ont été abattus" par la garde rapprochée de Moustafa al-Kazimi, a-t-on appris auprès de deux sources de sécurité. 

Les trois appareils "ont été lancés depuis un site proche du pont de la République", sur la rive orientale du fleuve Tigre. Ils se sont ensuite dirigés vers la Zone verte, sur la rive occidentale, où se trouve la résidence du Premier ministre, a indiqué l'une de ces sources.

"Deux drones ont été abattus" en vol, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat. Le troisième a pu faire exploser sa charge contre la maison, blessant deux gardes du corps de M. Kazimi qui s'en est, lui, sorti indemne.

La source sécuritaire a affirmé que les batteries de défense C-RAM de l'ambassade américaine, également située dans la Zone verte, n'étaient "pas entrées en action", sans pouvoir expliquer pourquoi.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.