Al-Kazimi appelle les Irakiens au changement par le biais des urnes

Le Premier ministre irakien Moustafa Al-Kazimi a confié aux 25 millions d'électeurs inscrits sur la liste électorale irakienne le soin de choisir judicieusement leurs représentants s'ils veulent voir le changement. (Photo, Archives/AFP)
Le Premier ministre irakien Moustafa Al-Kazimi a confié aux 25 millions d'électeurs inscrits sur la liste électorale irakienne le soin de choisir judicieusement leurs représentants s'ils veulent voir le changement. (Photo, Archives/AFP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Al-Kazimi appelle les Irakiens au changement par le biais des urnes

  • Le Premier ministre irakien a exhorté ses compatriotes à se déplacer en grand nombre pour voter le 10 octobre
  • Le pays a été divisé en circonscriptions à la suite de l'adoption d'une nouvelle loi électorale l'année dernière

DUBAÏ: Alors que le compte à rebours a commencé pour les élections parlementaires irakiennes, le 10 octobre, certains partis politiques espèrent que la population en âge de voter oubliera leurs promesses non tenues et succombera à leurs tentatives de séduction. Il incombe aux 25 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales irakiennes de choisir judicieusement leurs représentants s'ils souhaitent un changement cette fois-ci.

Ce message est martelé par le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kazimi, via des tweets et des déclarations publiques, en même temps que des appels aux électeurs pour qu'ils votent en grand nombre le jour du scrutin. «Notre cher peuple irakien, pour votre avenir et celui de vos enfants, je vous exhorte à retirer vos cartes d'électeur», a-t-il déclaré dimanche dans un tweet.

«Vos votes sont une responsabilité qui ne devrait pas être gâchée. Ceux qui veulent des réformes et des changements devraient viser un taux de participation élevé. Vos votes sont l'avenir de l'Irak.»

Dans un tweet publié le 24 septembre, Al-Kazimi a appelé les Irakiens à voter avec sagesse afin que les erreurs du passé, qui ont coûté cher, ne se reproduisent pas. «Ne croyez pas aux fausses promesses et n'écoutez pas les menaces et les intimidations», a-t-il déclaré. «Vainquez-les avec vos votes, lors d'élections libres et équitables. Ensemble, nous avançons vers un avenir que les Irakiens méritent.»

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Al-Kazimi écoutant le président américain, Joe Biden, lors d'une réunion bilatérale dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 26 juillet 2021. (AFP/Fichier Photos)

 

 

Peu d'Irakiens savent mieux qu'Al-Kazimi à quel point les chances qu'un changement majeur se produise par les urnes sont minces. À la suite du rétablissement des élections parlementaires en 2005, les Irakiens n'ont pas voté pour des candidats individuels, mais pour des listes – ou des tickets – qui se disputaient les sièges dans chacune des 18 provinces.

Avec l'adoption l'année dernière d'une nouvelle loi électorale qui divise le pays en circonscriptions, les candidats indépendants ont désormais la possibilité de se présenter pour les 329 sièges parlementaires. Le système électoral a toutefois engendré une profonde désillusion, avec une classe politique qui s'est avérée incapable ou peu disposée à assurer la sécurité et la bonne gouvernance, à relancer l'économie, ou à guérir les divisions sectaires et religieuses.

«Bien que les élites politiques irakiennes aient montré peu de volonté de changement, certains reconnaissent que l'ouverture du domaine politique aux réformes peut être le seul moyen d'empêcher un autre déchaînement des masses, dont les conséquences pourraient être bien plus néfastes», a précisé sur Twitter Lahib Higel, analyste principale de l'Irak pour Crisis Group.

Elle a ajouté: «Afin de rétablir la confiance du public à court terme, le gouvernement doit garantir un environnement sûr pour les élections, où les nouveaux acteurs politiques peuvent rivaliser sans craindre de perdre la vie.»

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Dans un tweet le 24 septembre, Al-Kazimi a appelé les Irakiens à voter avec sagesse afin que les erreurs du passé, qui ont coûté cher, ne se répètent pas. (AFP/Fichier Photos)

 

Avant Al-Kazimi, quatre premiers ministres ont été en fonction à Bagdad depuis 2005, mais aucun d'entre eux n'a été en mesure de faire des progrès pour mettre fin à la corruption, améliorer le niveau de vie, créer des emplois et des opportunités pour les jeunes, ou assurer la sécurité.

Certes, tous les échecs ne sont pas imputables à une incompétence individuelle.

Le système irakien de partage sectaire du pouvoir a fait obstacle aux réformes politiques exigées par les manifestants qui sont descendus dans les rues de Bagdad en octobre 2019. Bien que les assassinats et la pandémie aient mis un frein aux manifestations, les partis de tout l’éventail ethno-sectaire ont continué à être considérés comme se souciant uniquement de maintenir de leurs positions au pouvoir.

Depuis le début de 2020, la Covid-19 a contaminé plus de deux millions d'Irakiens, faisant plus de 22 000 morts, selon les données du Worldometer. La propagation rapide de la pandémie a mis à rude épreuve le système de santé irakien déjà en difficulté.

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Al-Kazimi (à droite) recevant le souverain de Dubaï et vice-président des EAU, Mohammed ben Rashid al-Maktoum (à gauche), à ​​son arrivée à l'aéroport de la capitale Bagdad. (AFP/Fichier Photos)

 

La chute des prix du pétrole en 2020 causée par la pandémie a bouleversé le budget de l'Irak, qui reste fortement dépendant des exportations de brut. Et cerise sur le gâteau, les dirigeants ont dû faire face à des défis sous la forme de groupes paramilitaires, de résidus de Daech, et de violations de l'intégrité territoriale de l'Irak par des États voisins.

De toute évidence, la tâche de rétablir l'espoir reste toujours aussi ardue, mais tant qu'Al-Kazimi sera aux commandes, les Irakiens auront au moins des raisons de ne pas désespérer. Sous sa direction, une demande clé des manifestants antigouvernementaux qui sont descendus dans la rue en 2019 – visant à avancer la date des élections initialement prévues pour mai 2022 – a été satisfaite.

En politique étrangère, l'un des plus grands succès a été la conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat, le 28 août, à laquelle ont assisté des délégations de haut niveau de France, de Jordanie, d'Arabie saoudite, du Koweït, d'Iran, de Turquie, d'Égypte, du Qatar et des EAU, en sus des secrétaires généraux de la Ligue arabe, du Conseil de coopération du Golfe, et de l'Organisation pour la coopération islamique.

Que le Premier ministre irakien ait réussi à réunir autant de chefs de gouvernement et d'organisations sous un même toit, même si ce n'est que pour une journée, a sans aucun doute été une réussite majeure. L'assurance du soutien de la communauté internationale dont Al-Kazimi bénéficie de toute évidence restera probablement son point fort à l'avenir.

Être considéré comme une rare personne de confiance signifie que les amis de l'Irak, conscients des intérêts divergents avec lesquels Al-Kazimi doit jongler, sont prêts à être plus indulgents, en particulier dans la façon dont il traite les problèmes sécuritaires et administratifs posés par les milices chiites incontrôlées du pays.

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Être considéré comme une rare personne de confiance signifie que les amis de l'Irak, conscients des intérêts divergents avec lesquels Al-Kazimi doit jongler, sont prêts à être plus indulgents. (AFP/Fichier Photos)

 

Les analystes estiment que si Al-Kazimi revient en tant que Premier ministre après les élections d'octobre, le gouvernement devra s'en tenir à l'actuelle approche non sectaire.

«Son action a prouvé jusqu'ici ses capacités. Parmi les personnalités politiques qui ont appliqué cette approche jusqu'à présent, Al-Kazimi est celui qui a fait preuve de la plus grande habileté», a écrit cette semaine Yasar Yakis, ancien ministre des Affaires étrangères de Turquie, dans un éditorial d’Arab News.

De son côté, Al-Kazimi, conscient des nombreuses contraintes politiques de sa fonction, rappelle à ses compatriotes qu'ils doivent eux aussi faire leur part du travail s'ils veulent un avenir meilleur.

«La protection de notre nation et le maintien de notre intégrité ne peuvent être atteints en fermant les yeux sur les erreurs», a-t-il déclaré mardi sur Twitter. «Le peuple irakien a défendu les valeurs de justice, de tolérance et de sacrifice tout au long de son histoire. Il mérite une vie digne dans la démocratie qu'il a choisie.

La démocratie est la pire forme de gouvernement, à l'exception de toutes les autres formes qui ont été expérimentées de temps en temps, dit-on. Ce vieil adage rappelle le léger avantage comparatif dont disposent les Irakiens, malgré toutes les épreuves auxquelles ils sont confrontés.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.