Violences du 1er mai 2018: l'heure du jugement pour Alexandre Benalla

Alexandre Benalla (G), portant un masque, ancien garde du corps du président français Emmanuel Macron, arrive pour être jugé à Paris le 1er octobre 2021, pour une agression présumée lors d'une manifestation du 1er mai 2018. THOMAS COEX / AFP
Alexandre Benalla (G), portant un masque, ancien garde du corps du président français Emmanuel Macron, arrive pour être jugé à Paris le 1er octobre 2021, pour une agression présumée lors d'une manifestation du 1er mai 2018. THOMAS COEX / AFP
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

Violences du 1er mai 2018: l'heure du jugement pour Alexandre Benalla

  • Il a été au cœur d'une tempête politique majeure du quinquennat Macron
  • Le tribunal de Paris se prononce vendredi après-midi sur le sort de l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla, poursuivi notamment pour des violences le 1er mai 2018

PARIS : Il a été au cœur d'une tempête politique majeure du quinquennat Macron: le tribunal de Paris se prononce vendredi après-midi sur le sort de l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla, poursuivi notamment pour des violences le 1er mai 2018.

Lors du procès en septembre, l'accusation a requis dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis contre l'ancien proche collaborateur d'Emmanuel Macron et des peines de deux à douze mois avec sursis contre trois autres prévenus.

Dans ce dossier, celui qui est aujourd'hui âgé de 30 ans et reconverti dans le privé a comparu pour douze infractions, dont "violences en réunion" et "immixtion dans la fonction de policier" lors de la manifestation de la Fête du travail 2018 dans la capitale.

Prolixe à la barre, Alexandre Benalla a assuré avoir été "réglo, loyal, honnête" et contesté toute "violence volontaire", affirmant avoir voulu "interpeller" des "agresseurs de policiers".

Le chargé de mission avait été identifié par le journal Le Monde le 18 juillet 2018 sur une vidéo où il apparaissait, avec un casque des forces de l'ordre, en train de brutaliser une femme et un homme, place de la Contrescarpe à Paris, à l'issue d'une journée du 1er-Mai émaillée de violences.

Membre du cabinet présidentiel, le jeune homme de 26 ans avait été intégré ce jour-là dans le dispositif policier en tant que simple observateur.

L'article avait déclenché un séisme politique dont les répliques avaient secoué pendant de longs mois le sommet de l'Etat, de révélations de la presse en commissions parlementaires.

Visé depuis par une série d'enquêtes judiciaires, Alexandre Benalla a fait face au tribunal pendant trois semaines, avec son ami et ancien employé du parti présidentiel (LREM) Vincent Crase ainsi que deux policiers.

Violences illégitimes

Mettant en garde contre un dossier "déjà jugé par le tribunal de l’opinion", les procureurs ont appelé à revenir aux "faits". 

Ils ont soutenu à l'audience que MM. Benalla et Crase avaient "agi avec des policiers, comme des policiers et parfois à la place des policiers", alors que leur intervention n'était "pas nécessaire". Les magistrats ont estimé qu'ils avaient commis des "violences illégitimes" sur, au total, quatre personnes dans le Quartier latin.

Ils ont requis un an de prison avec sursis contre Vincent Crase, un ancien gendarme réserviste de 48 ans, également poursuivi pour avoir illégalement porté une arme ce jour-là.

Dans ce dossier à tiroirs, Alexandre Benalla est en outre mis en cause pour avoir porté un pistolet sans autorisation en 2017 à Poitiers, ainsi que pour avoir utilisé, après son licenciement, deux passeports diplomatiques lors de onze voyages et réalisé un faux document afin d'obtenir un passeport de service. 

Le parquet a aussi demandé sa condamnation pour ces faits, ainsi que des peines complémentaires de 500 euros d'amende, une interdiction de toute fonction publique pendant cinq ans et de port d'arme pendant dix ans - quinze ans pour Vincent Crase.

Décrivant un "raz-de-marée médiatique", un "cataclysme" pour un homme qui a été "diabolisé", la défense de l'ancien membre du cabinet d'Emmanuel Macron a plaidé la relaxe pour toutes les infractions, à l'exception de l'utilisation frauduleuse - reconnue - des passeports diplomatiques.

Ses avocats ont soutenu que lui et Vincent Crase avaient "aidé à interpeller" des auteurs d'un délit "flagrant", comme la loi l'autorise dans certaines circonstances, arguant que leurs gestes étaient "proportionnés".

Deux ex-fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont été jugés avec eux pour avoir transmis des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla. Le parquet a requis deux et quatre mois d'emprisonnement avec sursis à leur encontre ; leurs avocats ont plaidé une "erreur de discernement" et la relaxe.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.