Après un cuisant revers électoral, Biden exhorte le Congrès à adopter ses réformes

Un an avant les élections cruciales de mi-mandat qui pourraient totalement rebattre les cartes du pouvoir, la défaite mardi en Virginie sonne comme un échec cinglant pour Joe Biden, qui avait fait campagne au côté du candidat démocrate Terry McAuliffe. (Photo, AFP)
Un an avant les élections cruciales de mi-mandat qui pourraient totalement rebattre les cartes du pouvoir, la défaite mardi en Virginie sonne comme un échec cinglant pour Joe Biden, qui avait fait campagne au côté du candidat démocrate Terry McAuliffe. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Après un cuisant revers électoral, Biden exhorte le Congrès à adopter ses réformes

  • «Aucun gouverneur de Virginie n'a jamais gagné en étant du même parti que le président en place», a souligné Biden devant la presse, refusant d'endosser la responsabilité de cet échec
  • Les républicains pourraient voir en la victoire de Glenn Youngkin une possible feuille de route stratégique pour 2022, et peut-être même la présidentielle de 2024

WASHINGTON : Joe Biden a exhorté mercredi les démocrates à "avancer" et voter ses grands projets de réformes bloqués au Congrès par des dissensions internes, au lendemain de la retentissante défaite du candidat de son parti à l'élection du gouverneur de Virginie, un scrutin vu comme un test de sa popularité.

"Aucun gouverneur de Virginie n'a jamais gagné en étant du même parti que le président en place", a-t-il souligné devant la presse, refusant d'endosser la responsabilité de cet échec considéré comme un moment charnière de sa présidence.

"Je sais que les gens veulent que les choses soient faites et c'est pourquoi je continue à pousser très fortement pour que le parti démocrate avance et vote" ses plans, l'un de modernisation des infrastructures et l'autre de dépenses sociales et climatiques, qui font l'objet d'intenses négociations dans son parti, a expliqué M. Biden, revenu dans la nuit de sa tournée européenne pour le G20 et la COP26.

Un an avant les élections cruciales de mi-mandat qui pourraient totalement rebattre les cartes du pouvoir, la défaite mardi en Virginie sonne comme un échec cinglant pour Joe Biden, qui avait fait campagne au côté du candidat démocrate Terry McAuliffe.

"Une rude soirée pour les démocrates", a résumé à l'AFP J. Miles Coleman, du Center for politics à l'université de Virginie.

"Même si cette élection n'était à l'échelle que d'un Etat, si Joe Biden est en difficulté avec les électeurs de Virginie -- un Etat qu'il a gagné de 10 points l'an dernier -- il est alors probablement aussi en difficulté dans des Etats comme la Géorgie, le Nevada et l'Arizona, qui sont bien plus disputés et où des élections sénatoriales auront lieu l'an prochain", a-t-il souligné.

Base trumpiste

Les républicains pourraient voir en la victoire de Glenn Youngkin une possible feuille de route stratégique pour 2022, et peut-être même la présidentielle de 2024: ce néophyte en politique a réussi à conserver la base électorale trumpiste tout en prenant suffisamment de distances avec l'ex-président pour reconquérir des voix dans les banlieues aisées.

Maigre consolation pour Joe Biden, le gouverneur démocrate sortant du New Jersey s'est imposé d'un cheveu face à son rival républicain. Phil Murphy était pourtant donné largement vainqueur dans les sondages précédant l'élection.

Le président américain, dont la cote de popularité a atteint un plus bas historique à ce niveau de mandat dans l'histoire politique récente, exception faite de Donald Trump, doit désormais se replonger à Washington dans les affres du Congrès, puisque ses deux gigantesques plans d'investissements font l'objet d'interminables tractations dans son propre camp entre progressistes et modérés.

Un accord sur son programme "Build Back Better" ("reconstruire en mieux") de réformes sociales et climatiques représenterait une victoire personnelle majeure.

Blocus

Las, la facture globale de ce plan, déjà réduite de moitié à 1 750 milliards de dollars, est contestée principalement par le sénateur modéré Joe Manchin, élu de l'Etat traditionnellement conservateur de Virginie-Occidentale, et qui possède virtuellement un droit de veto au Congrès au vu de la très fine majorité démocrate.

"Je ne peux pas rentrer chez moi et justifier (ces programmes de dépenses), je ne peux pas voter pour", avait-il affirmé lundi, évoquant l'impact de ces plans sur la dette publique et l'inflation.

"Les querelles politiques doivent cesser", avait-t-il ajouté, en référence au blocus imposé par les démocrates progressistes sur le volet infrastructures.

Ce programme de 1 200 milliards de dollars doit rénover les routes, ponts et transports vétustes du pays, et est soutenu par les démocrates et certains républicains.

Approuvé par le Sénat en août, le projet est depuis bloqué à la Chambre des représentants par les élus de l'aile gauche qui réclament de voter en même temps le projet "Build Back Better". Ils craignent que les centristes ne refusent de soutenir ce projet très coûteux après avoir obtenu le chèque pour les infrastructures.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.