Deux plans d'investissements, une élection: nouvelle semaine difficile pour Biden

Le président américain voulait arriver au sommet international du climat muni de deux programmes, grâce auxquels il entend reconstruire et transformer l'Amérique. (Photo, AFP)
Le président américain voulait arriver au sommet international du climat muni de deux programmes, grâce auxquels il entend reconstruire et transformer l'Amérique. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 02 novembre 2021

Deux plans d'investissements, une élection: nouvelle semaine difficile pour Biden

  • Le président espérait pouvoir se présenter à la tribune de Glasgow avec ce chèque en main, comme une garantie du «retour de l'Amérique» sur la scène internationale
  • Ces intenses négociations, qui ne passionnent pas le grand public, privent aussi le camp Biden d'une victoire politique majeure, à temps pour une élection cruciale en Virginie mardi

WASHINGTON : Joe Biden est à la COP26 à Glasgow, mais toute une partie de sa présidence se joue cette semaine aux Etats-Unis, entre une élection cruciale en Virginie qui préfigure de prochaines batailles politiques et les tractations complexes autour de ses titanesques plans d'investissements.

Le président américain voulait arriver au sommet international du climat muni de deux programmes, grâce auxquels il entend reconstruire et transformer l'Amérique.

Un plan d'abord pour rénover les routes, ponts et transports vétustes du pays. L'enveloppe de 1 200 milliards de dollars -- l'équivalent du PIB de l'Espagne -- est soutenue par les démocrates et certains républicains.

Son avenir a été lié à un second plan, un gigantesque volet social et climatique, baptisé "Build Back Better" ("Reconstruire en mieux") autour duquel les tractations continuent. La facture de ce programme a été réduite de moitié pour rallier les démocrates les plus modérés, dont le sénateur d'un Etat minier, Joe Manchin.

Mais ce dernier a encore douché lundi les espoirs d'un passage rapide de ces projets en refusant de dire s'il les soutiendrait, faisant part de ses inquiétudes quant à leur impact sur la dette publique américaine et l'inflation.

"Le sénateur Manchin dit qu'il est prêt à soutenir un plan +Build Back Better+ qui combat l'inflation, est fiscalement responsable et créera des emplois. Le plan que la Chambre est en train de finaliser répond à ces critères", a rétorqué dans la foulée la porte-parole de l'exécutif américain, Jen Psaki.

Ce projet comprend notamment 555 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce que la Maison Blanche a décrit comme "le plus grand investissement jamais réalisé pour faire face à la crise climatique".

Joe Biden espérait pouvoir se présenter à la tribune de Glasgow avec ce chèque en main, comme une garantie du "retour de l'Amérique" sur la scène internationale après quatre ans de présidence Trump, qui avait provoqué la stupeur en quittant les accords de Paris sur le climat.

Mais le plan ne sera pas soumis au vote avant mardi, au plus tôt.

Ces intenses négociations, qui ne passionnent pas le grand public, privent aussi le camp Biden d'une victoire politique majeure, à temps pour une élection cruciale en Virginie mardi.

Répétition générale

Les électeurs de cet Etat, voisin de la capitale Washington, sont appelés aux urnes pour nommer leur nouveau gouverneur, un scrutin qui fait figure de répétition générale environ un an avant les élections législatives de mi-mandat aux Etats-Unis.

L'élection oppose Terry McAuliffe, 64 ans, routier de la politique soutenu par le président démocrate, au républicain pro-Trump Glenn Youngkin, dix ans de moins.

Signe de l'importance du scrutin, Barack Obama, Kamala Harris et même Joe Biden en personne se sont relayés ces derniers jours dans l'Etat aux 8,5 millions d'habitants.

Quatre de ses cinq derniers gouverneurs étaient démocrates et Joe Biden a largement remporté l'Etat face à Donald Trump lors de la présidentielle de 2020.

Mais ces dernières semaines, l'avance du candidat soutenu par le président a largement fondu face à son rival, et les prétendants sont désormais au coude-à-coude.

Soucieux de mobiliser l'électorat démocrate, Terry McAuliffe a dressé lundi un sombre tableau autour d'une potentielle victoire de son rival.

"Si Youngkin l'emporte, le trumpisme gagnera du terrain et nous pouvons nous attendre à ce que des Youngkin surgissent dans toutes les courses électorales du pays l'année prochaine", lorsque l'Amérique tout entière sera appelée à voter aux élections de mi-mandat, a-t-il alerté.

Le candidat républicain capitalise en effet sur la popularité de l'ancien président Donald Trump qui conserve une influence énorme sur ce parti et ses électeurs, presque un an jour pour jour après l'élection de 2020.

"Merci de voter mardi pour Glenn Youngkin, il ne vous laissera pas tomber!", a exhorté le milliardaire républicain dans un communiqué lundi.

Mais ce sont aussi des divergences avec l'ancien locataire de la Maison Blanche qui pourraient permettre à ce candidat de l'emporter.

"Le côté +papa poule+ de Youngkin parle aux électeurs indécis", affirme à l'AFP Mark Bayer, qui a travaillé au Congrès durant plus de 20 ans. Et ce "malgré le fait que son idéologie conservatrice soit profondément républicaine".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.