La vie reprend au Mexique: la Fête des morts bat son plein

Les célébrations de la Fête des morts, le 30 octobre 2021, à Santa Cecilia (Photo, AFP)
Les célébrations de la Fête des morts, le 30 octobre 2021, à Santa Cecilia (Photo, AFP)
Les célébrations de la Fête des morts, le 30 octobre 2021, à Santa Cecilia (Photo, AFP)
Les célébrations de la Fête des morts, le 30 octobre 2021, à Santa Cecilia (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 01 novembre 2021

La vie reprend au Mexique: la Fête des morts bat son plein

  • La Fête des morts prend un relief particulier à Atizapan. La petite bourgade du grand Mexico est la ville du pays la plus frappée en proportion par la Covid-19, avec 303 morts pour 12 894 habitants
  • Antonio a dispersé à même le sol des pétales orangés de «cempasuchil» -fleur mexicaine emblématique qui donne sa couleur à la Fête des morts

ATIZAPÁN: « La pandémie n'a pas eu raison de notre enthousiasme »: la Fête des morts bat son plein et marque le retour à la vie normale au Mexique après avoir été suspendue en 2020 pour cause de Covid-19 qui a entraîné une mortalité-record.  

A Santa Cruz Atizapan près de Mexico, Antonio Briseño, 35 ans, dresse un petit autel pour la Toussaint, célébrée avec ferveur au carrefour des croyances chrétiennes et des rituels indigènes.   

Le jeune homme a posé les photos de sa mère, sa grand-mère et sa belle-mère au milieu des offrandes faites aux défuntes: fruits, haricots, « pan de muerto » (brioche saupoudrée de sucre à la fleur d'oranger), sans oublier les inévitables têtes de morts multicolores.  

Antonio a dispersé à même le sol des pétales orangés de « cempasuchil » -fleur mexicaine emblématique qui donne sa couleur à la Fête des morts- pour dessiner une allée jusqu'à l'autel afin de guider les esprits.  

La Fête des morts prend un relief particulier à Atizapan. La petite bourgade du grand Mexico est la ville du pays la plus frappée en proportion par la Covid-19, avec 303 morts pour 12 894 habitants, selon l'Université autonome du Mexique (UNAM).  

Ces cadeaux honorent l'âme des morts qui reviennent visiter les vivants dans la nuit du 1er au 2 novembre, selon la tradition. « Nous les attendons avec beaucoup de tendresse et de respect », résume Antonio, dont la belle-mère est morte pendant la pandémie.  

« C'était horrible », se souvient Sandra Jiménez, 64 ans, selon qui le toscin du clocher de l'église suscitait une telle panique chez les habitants qu'ils l'ont fait taire.  

Sandra a perdu deux de ses soeurs, Estela, 76 ans, en juin 2020 et Maria Luisa, 74 ans, en décembre 2020.  

Estela est morte dans ses bras faute d'oxygène en quantité suffisante, sur le chemin de la clinique. « Je lui ai fait un bouche à bouche », se souvient Sandra, en s'occupant des tombes de la famille au cimetière du coin.  

Retour au « feu vert » sanitaire   

Atizapan ne dispose que d'un hôpital et de nombreux patients ont dû être transférés à une heure de distance. « Les gens bloquaient le passage des ambulances pour faire monter leurs proches qui étaient moribonds, en menaçant de nous agresser », se souvient un jeune infirmier de 27 ans, en préférant taire son nom.  

« Il y avait deux ou trois morts par jour. On enterrait même la nuit », selon le responsable du cimetière, Freddy Gonzalez.  

« Mais tout est plus tranquille. Maintenant, ce sont deux ou trois morts par mois », ajoute le jeune homme de 29 ans.  

Atizapan est à l'image du Mexique, où la mortalité a bondi de 46% en 2020, avec 1,08 million de morts, contre un peu moins de 750 000 en 2019.  

La hausse est en partie due au Covid-19, avec 200.256 décès, deuxième cause de mortalité juste derrière les maladies cardio-vasculaires (218.704), selon l'étude de l'Institut national de statistiques (Inegi) publiée jeudi.  

A Atizapan comme dans tout le Mexique, la situation sanitaire s'est améliorée. D'Atizapan à Oaxaca, de Mexico à Puebla, les Mexicains ont pu se retrouver en famille et entre amis pour la Fête des morts autour des « zocalo » (la place centrale dans de nombreuses villes) moyennant quelques restrictions (port du masque).  

A Mexico, des milliers de personnes ont participé à un défilé dimanche, dont de nombreuses déguisées et grimées. Un « mémorial » à la mémoire des victimes de la pandémie a été inauguré vendredi.  

Les festivités sont possibles grâce au retour du « feu vert » sanitaire, effectif dans 29 des 32 Etats fédérés à partir ce lundi de Toussaint.  

Lancé par le gouvernement, ce « feu vert » est un indice de faible risque épidémiologique qui n'implique aucune restriction particulière, à part le port du masque.  

Seul l'Etat de Basse Californie (nord-ouest) reste en orange, avec des activités sociales limitées à 50%. Deux autres Etats sont en jaune. Mexico flirtait avec le feu rouge en juillet.  

Au total, 60 millions de personnes ont été complètement vaccinées (46% de la population) et tous les adultes de plus de 18 ans ont reçu au moins une dose, s'est félicité vendredi le président Andres Manuel Lopez Obrador. 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).