JÉRUSALEM: Israël a approuvé lundi la construction de plus d'un millier de logements pour des Palestiniens dans la « Zone C », portion de la Cisjordanie sous son contrôle exclusif, quelques jours après avoir autorisé plus de 3 000 logements pour des colons dans cette région.
Le comité de planification de l'Administration civile a approuvé la construction de plus de 1 300 logements pour des Palestiniens, dont 170 ont obtenu un feu vert définitif, a indiqué un porte-parole de cet organisme militaire chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés.
Ces projets sont tous situés dans la « Zone C » de la Cisjordanie occupée, sous contrôle civil et militaire d'Israël, incluant les 170 logements déjà autorisés dans le village d'Abdallah Younès (nord).
En août dernier, les autorités israéliennes avaient indiqué « envisager » l'octroi de l'ensemble de ces permis de construction en « Zone C », un projet alors dénoncé par les Palestiniens.
« Il s'agit d'une tentative de légitimer la colonisation » israélienne et trahit un « désir de divertir la communauté internationale et l'opinion publique mondiale », avait estimé le ministère palestinien des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'ONG israélienne anticolonisation « La paix maintenant », avait estimé que « l'autorisation » de construire ces logements ne « peut pas camoufler la discrimination et ne change pas le fait qu'Israël maintient un régime illégal d'occupation et de discrimination dans les Territoires (palestiniens) ».
Israël a approuvé la semaine dernière la construction de plus de 3 000 nouveaux logements pour des colons en Cisjordanie occupée, malgré des critiques de l'administration Biden à Washington sur la politique de colonisation.
Plus de 475 000 colons israéliens résident aujourd'hui en Cisjordanie, territoire occupé où vivent 2,8 millions de Palestiniens. La colonisation israélienne, illégale au regard du droit international, s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967.
Elle s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion de l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Son successeur Naftali Bennett est depuis mi-juin à la tête d'une coalition hétéroclite allant de la droite radicale à des partis de gauche et soutenant le gel de la colonisation.