Le New Space français met le cap sur les Émirats arabes unis

L’objectif des Emirats est de construire un solide écosystème attractif pour les investisseurs locaux ou étrangers privés (Photo fournie).
L’objectif des Emirats est de construire un solide écosystème attractif pour les investisseurs locaux ou étrangers privés (Photo fournie).
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Publié le Mardi 02 novembre 2021

Le New Space français met le cap sur les Émirats arabes unis

  • Treize pépites françaises ont pu participer aux French Space Days
  • La filière est naissante dans l’Hexagone mais elle s’exporte déjà à l’international

DUBAÏ: Après de grandes entreprises comme Airbus, Thales Alenia ou Safran, établies à l’international depuis des années, c’est au tour des start-up et des PME spatiales françaises de New Space de se lancer à la conquête de nouveaux territoires et notamment celui des Émirats arabes unis (EAU).

Ainsi, treize pépites françaises ont pu participer aux French Space Days, organisés par Business France, en collaboration avec le Centre national d’études spatiales (Cnes), la French Tech, l’Agence spatiale des EAU (UAESA), le Centre spatial Mohammed ben Rachid (MBRSC), et la Fédération internationale d'astronautique (IAF) à l’occasion du 72e Congrès international astronautique (IAC) organisé à Dubaï la semaine dernière.

Une mission «découverte» où des start-up et PME françaises ont pu rencontrer des donneurs d’ordre locaux et mondiaux, présenter leurs technologies pour nouer de nouveaux partenariats.

L’IAC, rendez-vous annuel de la Fédération internationale d’astronautique, est le plus grand événement spatial au monde. Organisé cette année pour la première fois au Moyen-Orient, il a réuni près de quatre mille acteurs et experts du secteur. 

En plus des conférences et tables rondes, il a compté un important volet commercial.

«Ce genre de mission à destination des entreprises spatiales est organisé pour la première fois par Business France au niveau mondial», se félicite Foued Kefif, responsable de l’industrie et de la Cleantech chez Business France. «D’autres actions de ce type seront organisées très prochainement notamment au Japon et en Chine», explique-t-il à Arab News en français.

Une offre française

L'enjeu était de «présenter une offre française adaptée aux Émirats, en matière de technologie spatiale, et des entreprises qui ont un fort potentiel de développement ici. Nous avons collaboré étroitement avec nos partenaires pour amener des technologies dont ils ont vraiment besoin pour réaliser la vision émirienne», explique Foued Kefif.

Une vision bien définie par un pays qui a pourtant accédé tout récemment à l’exploration spatiale, comme en témoigne la mise en orbite de la sonde Hope sur Mars ou les projets d'envoyer sur la Lune le rover lunaire Rashid. Pour la présidente de l’IAF, Pascale Ehrenfreund, «les EAU ne sont plus une nation spatiale émergente, mais un acteur établi».

Et c’est aussi l’avis du Cnes français. «L’ambition spatiale des Émirats est extrêmement élevée. Ils ont des objectifs très précis avec un plan de mise en œuvre très pragmatique, extrêmement intelligent et qui nous permet, à nous aussi, d’apporter quelque chose au programme qui correspond à nos centres d’excellence», précise à Arab News en français Christophe Venet, directeur des relations internationales au Cnes.

La France, premier partenaire des Émirats

Le Cnes a été la première agence spatiale à avoir signé un accord de collaboration avec l’UAESA en avril 2015.

Cet accord portait notamment sur la collaboration scientifique, technique et sur la formation des ingénieurs émiriens. Depuis, l’agence spatiale française a ouvert un bureau à Abu Dhabi.

«Je suis ravi de la collaboration que l’on a aujourd’hui avec les Émirats. C’est une collaboration non seulement avec Dubaï mais aussi au niveau fédéral. C’est impressionnant de voir ce qui a été fait au cours de ces dernières années avec une montée en compétences, en puissance et en technologie», se félicite de son côté le PDG du Cnes, Philippe Baptiste, dans un entretien avec Arab News en français.

En effet, des entreprises françaises travaillent depuis des années sur de nouveaux satellites émiriens et les deux pays développent un satellite d'imagerie hyperspectrale commun pour l'observation de la Terre. 

Mais désormais, la révolution qui a lieu dans le domaine spatial ouvre des horizons à de nouveaux axes de collaboration. 

Longtemps domaine de prédilection des gouvernements et des grandes entreprises, la conquête spatiale s’est récemment ouverte aux nouveaux acteurs industriels: des start-up et des PME.

«C’est lié à la révolution digitale et à la diminution drastique des coûts d'accès à l’espace avec la multiplication de nouveaux lanceurs, et la diminution de leurs prix, notamment grâce aux technologies réutilisables développées aux États-Unis. Ces facteurs font qu’il existe de plus en plus d’acteurs privés et publics qui sont en mesure d’accéder à l’espace, d’envoyer de petits satellites et donc d’avoir des données qu’ils peuvent commercialiser», explique Christophe Venet.

La commercialisation de l’espace devient de plus en plus forte et Dubaï en est une parfaite illustration (Photo fournie).

 

Zoom sur trois entreprises françaises

Les treize entreprises sélectionnées pour participer à l’IAC de Dubaï appartiennent à la filière New Space. 

Elles innovent dans un des trois domaines: l’habitat, la sécurité et la surveillance. Arab News en français a rencontré trois d’entre elles:

Share My Space

Créée il y a quatre ans, Share My Space s’attaque à la problématique des débris spatiaux en proposant des produits et services à haute valeur ajoutée pour la sécurité dans l’espace.

«On détecte et on catalogue des objets, on prédit leurs orbites pour empêcher les collisions et pour rendre possible l’utilisation de toutes les orbites sans qu’il y ait un risque pour les satellites. Notre service donne de l’information indépendante alors qu’aujourd’hui la plupart de l’information est produite par des entités gouvernementales et institutionnelles», explique François Mazieres, responsable commercial chez Share My Space. L’entreprise compte une dizaine de personnes à ce jour, ses clients se trouvent notamment en France, en Europe et en Asie.

Pour cet ancien employé d’Airbus, «l’IAC est un must et une opportunité unique de rencontrer des futurs clients et des institutions». 

Spartan Space

Créée par Peter Weiss avec huit autres cofondateurs en janvier 2021, Spartan Space développe des habitats adaptés aux milieux hostiles tels que l’espace ou les environnements sous-marins.

Son prototype (7 m de diamètre et 7 m de hauteur) d’habitat lunaire gonflable appelé «Euro Hub» a été mis au point en partie dans les locaux d’Air Liquide en France. Il a été exposé en taille réelle à l’IAC toute la semaine.

Avant de prendre part à la conférence IAC, l’entreprise, soutenue par deux astronautes, a reçu un prix de la fondation d'architecture Jacques Rougerie et elle a aussi été invitée à rejoindre l'exposition universelle de Dubaï.

Selon ses cofondateurs, l’invention pourrait déjà trouver des utilisations scientifiques sur Terre, avant de partir dans l’espace. «Notre habitat permettra de tester des technologies, d’entraîner des astronautes, et de simuler des missions. C’est une partie de notre feuille de route vers la Lune», explique Peter Weiss. «Parce que, aujourd’hui, c’est très difficile de dire: nous allons construire des maisons sur la Lune, donnez-nous de l’argent.»

Interstellar Lab

À la tête d’un projet de création d’un village spatial, Interstellar Lab a été fondée par une femme passionnée de l’espace, Barbara Belvisi. La start-up compte aujourd’hui une vingtaine de personnes.

Implantée à la fois à Los Angeles et en région parisienne, elle développe des dômes à environnement contrôlé et autonomes qui fonctionnent en circuit fermé.

Ces modules ont des applications à la fois terrestres et spatiales: Interstellar Lab collabore déjà avec la Nasa et différentes agences spatiales pour développer le système de serre qui va permettre de nourrir les astronautes sur la Lune. «On est sur un horizon long terme avec la construction de la Sustainable Moon base dans le cadre du programme Artémis», ajoute Barbara Belvisi. À court terme et sur Terre, «notre modèle s’appuie sur la commercialisation des serres à environnement contrôlé pour une agriculture plus durable. Notre technologie, très efficace dans les environnements désertiques, trouve aussi ses applications dans les secteurs cosmétique et pharmaceutique.»

«On est encore dans une phase d’essai, et on espère pouvoir déployer entre dix et quinze dômes en 2022, notamment quelques-uns dans la zone du Moyen-Orient. Nous avons déjà soixante-dix commandes pour notre modèle de dôme à deux cent mille dollars.» 

Dubaï, une destination phare 

Ainsi, les treize entreprises françaises sélectionnées par un jury international afin de participer à l’IAC de Dubaï, sont toutes engagées dans la course au New Space, en développant de nouveaux produits et services destinés à faciliter le lancement de satellites, le traitement de leurs données, voire à inventer le futur tourisme spatial.

Un domaine dont les Émirats sont friands, car au-delà des avancées scientifiques et techniques, l’objectif du pays est de construire un solide écosystème attractif pour les investisseurs locaux ou étrangers privés.

«Nous voulons favoriser le développement du secteur privé. Nous mettons l’accent sur l’accueil des start-up et des PME en offrant des installations de recherche & développement (R&D)», déclare Abdalla Almarar, responsable des projets spatiaux à l’UAESA, lors de l’ouverture des French Space Days.

La commercialisation de l’espace devient de plus en plus forte et Dubaï en est une parfaite illustration car leur activité spatiale, dans plusieurs domaines, est très importante. Cela s’est ressenti dans les présentations et à travers le hall des expositions de l’IAC. Les Français veulent profiter de ces nouvelles opportunités commerciales. D’autant que dans certains domaines tels que celui du traitement d’image et de l’imagerie spatiale, «les Français sont aussi forts que les Américains», assure Alain Lapeyre, senior manager business chez Magellium, l’une de treize compagnies venues à Dubaï.

D'où l’organisation de cette première mission commerciale par la France. «On est au début d’une nouvelle collaboration avec le Cnes pour supporter les PME et les start-up spatiales à l’international», renchérit Foued Kefif.

Pour ces dernières, Dubaï est clairement la destination phare en 2021.

«Il faut sauter dans le train et dans ce cas, ce n’est pas un train, c’est un TGV. De plus, la volonté politique est là, ce qui manque parfois en Europe», confie Peter Weiss, chercheur et cofondateur de Spartan Space, une start-up qui développe des habitats gonflables pour permettre aux humains de survivre sur la surface de la Lune ou de Mars. «On est venus dans la région pour trouver des solutions technologiques pour nos sous-systèmes. Nous recherchons aussi des collaborations techniques plus larges et nous avons déjà de belles perspectives de coopération avec le centre MBRSC à Dubaï». 

La compagnie privée Interstellar Lab compte également sur ce congrès pour montrer son savoir-faire. «On développe des dômes à environnement contrôlé qui ont des applications terrestres et spatiales», explique la cofondatrice, Barbara Belvisi. «Nous avons déjà des partenaires en Arabie Saoudite, et nous espérons trouver des investisseurs aux Émirats.»

Désormais, une cinquantaine de compagnies et institutions spatiales opèrent aux Émirats, notamment des entreprises internationales et des start-up, selon l’UAESA.

Ainsi, pour Philippe Baptiste, en plus de l’exploration lunaire, de nouveaux axes de collaboration avec les Émirats seront sans doute liés à ces nouveaux business, «notamment dans le New Space, où il y a une très grande appétence de Dubaï et de la France. Sans oublier l'activité des grands groupes qui reste un enjeu important entre la France et les UAE.»


Pierre Hermé à Abu Dhabi : un an d’innovation et d’inspiration au Majlis

Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
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  • Avec son Majlis installé au Rosewood Abu Dhabi, Pierre Hermé offre un espace où la pâtisserie française rencontre l’hospitalité émirienne
  • L’expansion internationale de la Maison s’accélère, portée par une stratégie qui mise sur des implantations majeures en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, confirmant l’ambition mondiale de la marque

ABU DHABI: Dans une ville connue pour son attrait pour l’art, la culture et la gastronomie, Pierre Hermé célèbre le premier anniversaire de son Majlis au Rosewood Hotel à Abu Dhabi. Un jalon symbolique pour la Maison, dont la présence croissante dans la région accompagne l’intérêt toujours plus marqué des Émirats pour le savoir-faire français.

« Notre présence ici est très importante, car elle permet d’étendre le rayonnement de la marque au Moyen-Orient », confie Pierre Hermé à Arab News en français. « Abu Dhabi est une destination essentielle dans notre stratégie de développement. »

Un dialogue culinaire avec les Émirats

Depuis son ouverture, le Majlis n’a cessé d’affiner sa compréhension du goût local. Pierre Hermé observe les habitudes de consommation, échange avec ses équipes et puise de nouvelles idées dans les ingrédients emblématiques de la région.

« Je travaille actuellement sur l'agave pour un macaron, c’est une saveure intéréssante », raconte-t-il. « Comme la date, le citron noir ou d’autres produits locaux, ce sont des saveurs qui nourrissent mon inspiration. »

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Pierre Hermé à Abu Dhabi, à l’occasion du premier anniversaire du Majlis. (Photo: Arab News en français)

Cette curiosité dépasse les frontières de l’émirat : pandan, citronnelle, herbes et épices alimentent un répertoire qui se renouvelle constamment. À l’approche des fêtes, une série de nouveautés arrivera au Majlis : bûche mandarine-pain d’épice, bûche chocolat noir–citron noir, macarons à la truffe blanche ou noire, marron-gingembre, ou encore pain d’épice et mandarine.

L’innovation au cœur de la Maison Hermé

Pour celui que l’on surnomme le « Picasso de la pâtisserie », l’innovation repose avant tout sur l’inspiration. « Elle peut venir d’un ingrédient, d’une discussion, d’une démarche artistique… », explique-t-il. Ainsi, la célèbre tarte Infiniment Vanille est née après la découverte d’une exposition d’Yves Klein : « Comme Klein a créé sa couleur, j’ai voulu composer ma propre saveur de vanille, avec la vanille du Mexique, du Madagascar, et de Tahiti »

Le premier anniversaire du Majlis est aussi l’occasion de présenter deux créations exclusives issues de la gamme Gourmandises Raisonnées, approche qui revisite la pâtisserie dans une version plus légère en sucres et en gras, sans compromis sur la saveur.

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Le choux Orphéo. (Photo: Arab News en français)

« La gourmandise raisonnée, c’est un travail sur la réduction de sucre et de gras, mais toujours en ayant le goût en ligne de mire », précise-t-il, rappelant que l’innovation et la créativité ne se font jamais au détriment de l’expérience gustative.

Les nouveautés du jour : le choux Orphéo, intense en chocolat et une crème Chantilly sans contenir un gramme de crème, et la tarte Infiniment Fruit de la Passion, éclatante de pureté aromatique.

Pierre Hermé poursuit également son travail sur les pâtisseries végétales – sans lait, sans beurre, sans crème, sans œuf. Il cite ainsi la tarte chocolat-blé noir, le baba Ispahan ou encore « La Rose des Sables », au lait d’amande et à la rose.

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La tarte Infiniment Fruit de la Passion. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Un savoir-faire coordonné entre Paris et Abu Dhabi

Derrière chaque vitrine colorée du Majlis, la coordination entre Paris et Abu Dhabi est millimétrée.

Les recettes sont conçues dans les ateliers parisiens, puis transmises et mises en œuvre sur place :

  • Nicolas Durousseau, chef pâtissier exécutif, forme et accompagne Florian Kraemer, chef pâtissier exécutif du Rosewood Abu Dhabi ;
  • Aux côtés du chef exécutif Liborio Colonna, Anaïs Dutilleul supervise la partie salée;
  • Des allers-retours réguliers assurent une parfaite maîtrise des standards de la Maison.

« La transmission est essentielle dans nos métiers. Depuis mes débuts, j’ai formé de nombreux pâtissiers. C’est un devoir », rappelle Hermé, fidèle à l’héritage de son apprentissage chez Lenôtre dans les années 1970.

Un lieu devenu rendez-vous pour gourmets

Niché au cœur du Rosewood Hotel, le Majlis offre un accès direct à la boutique, un espace intime et chaleureux, ainsi qu’une carte fidèle à l’offre parisienne. Les vitrines multicolores, la précision des créations et l’élégance du service séduisent une clientèle émirienne et internationale.

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Pierre Hermé entouré de son équipe au Majlis, aux côtés du directeur général du Rosewood Abu Dhabi. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Le directeur général du Rosewood Hotel, Remus Palimaru, se félicite de cette collaboration qui s’inscrit dans la montée en puissance d’Abu Dhabi en matière de gastronomie haut de gamme.

Un an… et déjà tourné vers l’avenir

La première boutique Pierre Hermé Paris a ouvert à Tokyo en 1998, marquant le début de l’expansion internationale de la Maison. Aujourd’hui, elle est présente à travers 95 boutiques dans 20 pays.

L’expansion se poursuit : après Riyad et Abu Dhabi, de nouvelles ouvertures sont prévues en 2025 et 2026 à Düsseldorf, Tachkent, Jakarta, Séoul, Zurich… et d’autres projets sont en cours. Au Moyen-Orient, Pierre Hermé confirme la poursuite du développement, notamment à Dubaï, où « d’autres points de vente ouvriront dans l’année ».

Mais malgré ce rythme soutenu, Hermé garde intacte la passion qui l’animait dès l’âge de neuf ans : « Je n’ai jamais eu l’impression de travailler. Créer ma propre Maison m’a permis de faire ce métier comme je le voulais. » C’est cette même passion qui se retrouve aujourd’hui au Majlis, où chaque dégustation reflète l’esprit créatif de la Maison.

La qualité et l’attention au détail restent au cœur de la démarche du chef. Le sourcing des ingrédients est strict, et toutes les décisions sont prises par Monsieur Hermé lui-même.

Le Majlis, niché dans l’Hôtel Rosewood, offre un cadre convivial et une atmosphère intime.

Alors que le monde connaît des développements à un rythme effréné, les visiteurs du Majlis s’accordent une pause sucrée, le temps d’un café et d’une dégustation signée Pierre Hermé. Une parenthèse, fugace mais précieuse, où le goût devient un lien entre cultures.


Sarah Taibah termine l'année 2025 avec 2 films

 L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
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  • Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah
  • Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique

DUBAI: L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première.

L'actrice a récemment assisté à la première du thriller psychologique "Hoba" à Abu Dhabi, quelques jours après s'être envolée pour Londres pour une projection du même film au BFI London Film Festival.

Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah.

Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique.

Elle a déclaré : J'étais très enthousiaste à l'idée de jouer dans "Hoba" pour deux raisons : Premièrement, j'aime bien le réalisateur - je me souviens avoir vu son premier film et j'ai trouvé qu'il faisait les choses différemment. Deuxièmement, j'ai vraiment apprécié qu'il ne m'ait pas cataloguée. Les réalisateurs me confient toujours des rôles très similaires à celui de Sarah, mais Majid a vu autre chose. Le personnage ne pouvait pas être plus différent de moi. Je n'ai jamais été confrontée à un tel défi, non seulement parce qu'elle est la méchante du film, mais aussi parce que cela m'a permis d'expérimenter différentes techniques, de puiser dans quelque chose d'un peu surnaturel, quelque chose dont je n'ai aucune idée de la manière de s'y prendre.

"Hoba" raconte l'histoire d'une femme et d'une mère dévouée, Amani, interprétée par Bdoor Mohammed, dont la vie commence à s'effriter lorsque son mari revient à la maison avec une seconde épouse, Zahra (Taibah), et qu'une force obscure invisible s'infiltre dans son foyer.  

Taibah présentera sa polyvalence au RSIFF, où elle assistera à la première de "A Matter of Life and Death".

Présenté comme une histoire d'amour excentrique, le film se déroule à Djeddah. Il suit la superstitieuse Hayat, interprétée par Taibah, qui est "convaincue qu'une malédiction générationnelle la tuera le jour de son 30e anniversaire".

En outre, l'intrigue met en scène "le brillant mais timide chirurgien cardiaque Yousef (qui) souffre d'un rythme cardiaque lent et ne trouve son seul plaisir que lorsqu'il tient un scalpel. Il est aux prises avec un besoin caché de tuer, qu'il réprime jusqu'à ce qu'il rencontre Hayat.

"Le destin associe la femme qui veut mourir et l'homme qui veut tuer, mettant en œuvre un plan tragique. Tout se met en place jusqu'à ce qu'un amour qui confirme la vie intervienne.

La publicité du film ajoute : "Cette histoire exceptionnelle, animée par un scénario et une distribution pleins d'esprit, utilise les magnifiques paysages de la mer Rouge pour explorer la beauté imprévisible de la vie et des liens.


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com