Le Liban sous haute pression pour démettre son ministre de l’Information

George Kordahi, ministre libanais de l’Information, rencontre le patriarche maronite Bechara Boutros Al-Rai à Bkerké, au Liban, le 30 octobre 2021. (Reuters)
George Kordahi, ministre libanais de l’Information, rencontre le patriarche maronite Bechara Boutros Al-Rai à Bkerké, au Liban, le 30 octobre 2021. (Reuters)
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Publié le Lundi 01 novembre 2021

Le Liban sous haute pression pour démettre son ministre de l’Information

  • George Kordahi vivement critiqué pour «ses propos irresponsables» suite auxquels il n’a même pas pris la peine de s’excuser ni de démissionner
  • La crise du Liban avec l’Arabie saoudite d’abord, et avec les autres pays du Golfe ensuite, nuit aux intérêts du Liban et à ceux des Libanais

BEYROUTH: Des pressions sont exercées sur les leaders libanais pour qu’ils révoquent un ministre du Parlement dont les commentaires concernant la guerre au Yémen ont déclenché des tensions diplomatiques avec l’Arabie saoudite. Le ministre en question dit pourtant qu’il ne démissionnera pas. 

L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rappelé leurs ambassadeurs et ont ordonné aux ambassadeurs libanais de rentrer chez eux. Les EAU ont également interdit à leurs citoyens de voyager au Liban. 

Ces décisions font suite à des commentaires que le ministre de l’Information, George Kordahi, avait faits lors d’une entrevue qui a été enregistrée avant qu’il ne soit nommé ministre. Il avait ainsi dit que les Houthis soutenus par l’Iran se défendaient et que la guerre au Yémen devait cesser. Une vidéo de l’entrevue a été diffusée la semaine dernière. 

Alors que la crise s’aggrave, Kordahi s’est adressé dans un discours télévisé à ceux qui l'invitent à se démettre de ses fonctions : «Je ne démissionnerai pas.»

Le Liban a appelé des fonctionnaires américains et français à intervenir et à l’aider à trouver un moyen de sortir de la crise provoquée par les propos de Kordahi qui vont à l’encontre de l’avis officiel du pays en ce qui concerne le conflit au Yémen.

D’après l’ambassade de l’Arabie saoudite au Liban, le roi Salmane a appelé dimanche l’émir du Koweït, cheikh Nawaf Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, afin de lui faire part de sa reconnaissance pour les mesures que le Koweït a prises à l’égard des déclarations de Kordahi et qui reflètent la solidarité entre les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Al-Sabah a affirmé que «ces mesures reflètent l’unité des pays membres du CCG et la profondeur des relations entre leurs peuples».

Le roi Salmane a également appelé le roi Hamad de Bahreïn et a «exprimé sa reconnaissance pour les mesures que Bahreïn a prises concernant les déclarations, révélant ainsi la solidarité entre les deux pays et l’unité des pays membres du CCG.»

Il a réitéré «la profondeur des relations entre les deux pays frères et la solidarité au sein du CCG.»

L’ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, a annoncé dimanche qu’il était rentré à Beyrouth.

Il a affirmé que «la restauration des relations libano-saoudiennes serait possible si le Liban acceptait les conditions.»

Lors de son homélie du dimanche, le patriarche maronite du Liban, Bechara Boutros Al-Rai, a appelé à une «action décisive», insinuant qu’il voulait que Kordahi démissionne.

«Nous espérons que le président Michel Aoun, le Premier ministre Najib Mikati et toute autre personne impliquée dans cette affaire prendront des mesures décisives pour sauver les relations entre le Liban et le Golfe. Le meilleur exploit que les forces politiques puissent accomplir, c’est celui de ne pas entraîner le pays dans ce jeu interétatique, surtout pendant cette phase critique que traverse la région», a-t-il dit.

Il a également mentionné que le Liban avait opté pour «un partenariat» pour établir la paix, la modération, la neutralité et l’état de droit protégé par un pouvoir judiciaire juste et équitable.

 «La crise du Liban avec l’Arabie saoudite d’abord, et avec les autres pays du Golfe ensuite, a des causes multiples et accumulées, sans oublier qu’elle nuit aux intérêts du Liban et à ceux des Libanais», a-t-il poursuivi.

Mikati est à Glasgow pour la COP26.

Selon des sources, il devrait organiser plusieurs réunions internationales et arabes lundi et mardi pour discuter de la crise actuelle entre le Liban et les pays du Golfe.

Le Conseil d’affaires libano-saoudien a condamné les propos de Kordahi ainsi que ceux de l’ancien ministre Charbel Wehbe et d’autres responsables qui ont nui aux relations du pays avec ses voisins arabes, «surtout ceux qui ont été là pour le Liban dans les moments difficiles – notamment l’Arabie saoudite.»

Il a demandé instamment que des mesures soient prises pour démettre Kordahi de ses fonctions qui, selon le Conseil, a causé une dispute sans précédent avec l’Arabie saoudite et les pays du Golfe, à cause «de ses propos irresponsables suite auxquels il n’a même pas pris la peine de s’excuser ni de démissionner» afin de préserver les relations du Liban avec les pays du Golfe et de protéger les intérêts nationaux. 

 «Les choses doivent retourner à la normale et le Liban doit être de nouveau accueilli parmi les pays arabes et les pays du Golfe pour qu’il puisse protéger sa diaspora ainsi que les intérêts des agriculteurs, des industriels, des exportateurs, des commerçants, des entrepreneurs et de tous ceux qui, aujourd’hui plus que jamais, ont besoin d’être protégés.»

Dimanche, l’ambassadeur saoudien au Liban, Walid Boukhari, a cité Gibran Khalil Gibran dans un tweet : «Un pécheur ne commettrait pas de péché s’il n’avait pas de volonté cachée». Gibran Khalil Gibran a prononcé ces mots et ils ont été entendus par le monde entier. Khalil Gibran est le maître des mots.» Boukhari a quitté le Liban samedi.

L'ancien député et actuel vice-président du courant du Futur, Moustapha Allouche, a dit que la situation aurait été différente si Kordahi avait démissionné deux jours après l’incident. «Aujourd’hui, je suis sûr que l’atteinte aux relations du Liban avec l’Arabie saoudite était volontaire. Le Hezbollah poursuit son projet en multipliant les hostilités avec les pays arabes», a-t-il révélé à Arab News.  

 «Mais toute cette affaire remonte à un long passé de déclarations et de positions anti-saoudiennes de la part de Kordahi, de l’ancien ministre Wehbe et du député Gebran Bassil, sans oublier le problème de contrebande de Captagon en provenance du Liban vers l’Arabie saoudite qui n’a pas encore été réglé et les insultes continues que le Hezbollah adresse à l’Arabie, tout en menaçant sa sécurité.»

 «Que Kordahi démissionne ou pas, cela n’a plus vraiment d’importance. Le gouvernement libanais est désormais pris en otage et la preuve, c’est que les positions de Mikati et du ministre libanais des Affaires étrangères n’étaient ni décisives ni fermes. Mikati aurait dû obliger Kordahi à démissionner et menacer de dissoudre le gouvernement.»

Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé dimanche dans une déclaration que la grande préoccupation du Liban était d’avoir les meilleures relations possibles avec ses voisins arabes et ceux du Golfe. 

Le ministère a également mentionné les mesures prises par le ministère des Affaires étrangères d’Oman, appelant tout le monde à «faire preuve de retenue, à éviter l’escalade et à régler le différend par le dialogue et l’entente afin de préserver les intérêts suprêmes des États et des peuples et de maintenir la stabilité, la sécurité et la coopération, sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence dans les affaires intérieures.»

Un comité formé suite à la demande de Mikati et destiné à résoudre la crise de Kordahi a jusqu’à présent échoué à trouver une solution. Il a proposé d’attendre les résultats des appels internationaux en cours. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.