Violente manifestation à Nantes contre un meeting d'Eric Zemmour

Des manifestants, entourés de gaz lacrymogènes, font face à la police anti-émeute alors qu'ils tentent de s'approcher de l'arène couverte du Zénith Métropole de Nantes à Saint-Herblain, le 30 octobre 2021. (Photo, AFP)
Des manifestants, entourés de gaz lacrymogènes, font face à la police anti-émeute alors qu'ils tentent de s'approcher de l'arène couverte du Zénith Métropole de Nantes à Saint-Herblain, le 30 octobre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 30 octobre 2021

Violente manifestation à Nantes contre un meeting d'Eric Zemmour

  • Plus de 600 personnes, selon la préfecture, sont venues manifester contre la venue du polémiste à l'appel notamment du collectif «Nantes révoltée»
  • Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour faire reculer les anti-Zemmour qui faisaient face à plusieurs dizaines de sympathisants du polémiste

NANTES: Plusieurs centaines de manifestants anti-Zemmour ont protesté samedi à Nantes contre la venue de l'essayiste d'extrême droite pour un meeting au Zénith de la ville, donnant lieu à des affrontements parfois violents avec la police, selon un photographe de l'AFP.

Plus de 600 personnes, selon la préfecture, sont venues manifester contre la venue du polémiste à l'appel notamment du collectif "Nantes révoltée", parvenant à entrer dans l'enceinte du Zénith, à bloquer une porte du site et à forcer les grilles.

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour faire reculer les anti-Zemmour qui faisaient face, à une centaine de mètres de là, à plusieurs dizaines de sympathisants du polémiste, au niveau du parking Atlantis, proche du périphérique ouest de Nantes.

Peu avant l'arrivée de M. Zemmour au Zénith de Nantes, les gendarmes mobiles se sont efforcés dans une sorte de jeu du chat et de la souris, de faire reculer les anti-Zemmour, qui ont tenté de bloquer la quatre-voies séparant le Zénith du parking.

"Stoppons le film d'horreur", clamait une banderole noire, portée par les manifestants, et illustrée par des caricatures d'Emmanuel Macron et d'Eric Zemmour.

Des manifestants dont certains ont envahi la quatre-voies et une passerelle enjambant la nationale, ont lancé plusieurs chariots de supermarché en direction des forces de l'ordre positionnées en-dessous, sans faire de blessés, selon le photographe.

De son côté, la préfecture de Loire-Atlantique a confirmé la présence de "650 personnes dont 150 ultra gauches et gilets jaunes particulièrement animés d'une envie d'en découdre avec la réunion de M. Zemmour".

Une centaine de policiers et gendarmes se trouvaient engagés autour de la zone du centre commercial de Saint-Herblain, selon la préfecture qui a fait état d'une "succession d'escarmouches" ayant amené les forces de l'ordre à sécuriser "les zones pouvant permettre l'accès au Zénith".

"Plusieurs assauts contre les forces de l'ordre" ont eu lieu, selon la préfecture qui a évoqué la "dégradation d'un véhicule de police", et "une tentative de jet de bouteille sur un autre". Une membre "des forces de l'ordre a été blessée lors d'un franchissement", a précisé la préfecture

La manifestation a pris fin vers 18H30. "Aucune interpellation n'a été opérée (...) mais un travail d'enquête et d'identification" est désormais engagé, a souligné la préfecture.

Eric Zemmour, qui s'est rendu à Nantes pour la promotion de son dernier livre "La France n’a pas dit son dernier mot", a réagi dans la soirée depuis Nantes aux heurts survenus à l'occasion de sa venue.

"On sait qui était Joseph Staline, on sait les centaines de milliers de morts qu'il a provoqués, ces gens-là ne sont que leurs lointains descendants", a déclaré Eric Zemmour aux journalistes, selon des images retransmises par BFM TV.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.