DUBAΪ : Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré samedi que la dernière crise en date avec le Liban trouve son origine dans une configuration politique libanaise qui renforce la domination du groupe armé Hezbollah soutenu par l'Iran et continue de permettre une instabilité endémique.
L'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe ont expulsé des émissaires libanais dans une querelle diplomatique qui risque d'aggraver la crise économique du Liban, à la suite de commentaires critiques du ministre libanais de l'Information George Cordahi sur l'intervention militaire des Saoudiens au Yémen.
« Je pense que le problème est bien plus profond que la situation actuelle », déclare le prince Faisal ben Farhane à Reuters lors d'un entretien téléphonique. « Je pense qu'il est important que le gouvernement libanais ou l'establishment libanais détermine une voie à suivre qui libère le Liban de la structure politique actuelle, qui renforce la domination du Hezbollah. »
Il souligne que cette configuration qui « affaiblit les institutions de l'État au Liban, oblige le Liban à continuer à agir dans une direction contraire aux intérêts de son peuple. »
Le différend a déclenché des appels de certains politiciens libanais à la démission de Kordahi, tandis que d'autres se sont opposés à une telle décision, qui pourrait saper le gouvernement dans son ensemble.
« Nous n'avons pas d'opinion sur le gouvernement libanais. Ce n’est pas à nous de décider si le gouvernement au Liban reste ou démissionne, cela dépend du peuple libanais », a déclaré le ministre, qui prenait la parole depuis Rome où il assistait au sommet du G20.
Cordahi a été publiquement soutenu par le Hezbollah et a refusé de s'excuser ou de démissionner suite aux commentaires.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com