Tir mortel d'Alec Baldwin: l'assistant déjà licencié pour un accident avec une arme

Des photos de la directrice de la photographie Halyna Hutchins, affichées avant une veillée organisée en son honneur à Albuquerque Civic Plaza le 23 octobre 2021 à Albuquerque, Nouveau-Mexique. (Photo, AFP)
Des photos de la directrice de la photographie Halyna Hutchins, affichées avant une veillée organisée en son honneur à Albuquerque Civic Plaza le 23 octobre 2021 à Albuquerque, Nouveau-Mexique. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 26 octobre 2021

Tir mortel d'Alec Baldwin: l'assistant déjà licencié pour un accident avec une arme

  • «Dave Halls a été licencié du tournage de Freedom's Path en 2019 après qu'un membre de l'équipe a été légèrement blessé lorsqu'une arme a été actionnée de manière accidentelle»
  • «Halls a été expulsé du plateau immédiatement après le coup de feu tiré par l'accessoire. La production n'a pas recommencé à tourner jusqu'à ce que Dave ait quitté les lieux»

LOS ANGELES : L'assistant réalisateur qui a donné à Alec Baldwin l'arme responsable de la mort d'une directrice de la photographie sur un tournage la semaine dernière avait déjà été licencié d'un précédent film pour un accident impliquant une arme à feu, a-t-on appris lundi auprès de la société de production.

Sur le tournage de "Rust", Dave Halls avait remis à Alec Baldwin une arme censée être vide que l'acteur avait utilisée pour répéter une scène. Un coup est parti accidentellement, tuant la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessant le réalisateur Joel Souza.

"Dave Halls a été licencié du tournage de +Freedom's Path+ en 2019 après qu'un membre de l'équipe a été légèrement blessé lorsqu'une arme a été actionnée de manière accidentelle", a déclaré à l'AFP un producteur du film, qui n'est pas encore sorti.

"Halls a été expulsé du plateau immédiatement après le coup de feu tiré par l'accessoire. La production n'a pas recommencé à tourner jusqu'à ce que Dave ait quitté les lieux", a ajouté cette source, précisant qu'un rapport écrit avait été réalisé à l'époque.

L'enquête de police, toujours en cours, n'a pas encore permis d'éclaircir les responsabilités des personnes présentes le 21 octobre sur le ranch de Santa Fe (Nouveau-Mexique) durant le tournage de "Rust".

Aucune poursuite n'a été engagée à ce stade mais l'attention se focalise sur les personnes ayant manipulé l'arme avant le tir mortel, en particulier Dave Halls et l'armurière en chef du tournage, Hannah Gutierrez-Reed, 24 ans.

Les spécialistes soulignent que le rôle d'un armurier est de veiller constamment aux armes à feu présentes sur le tournage et de vérifier à tous les stades si elles sont ou non chargées.

Selon The Wrap, site spécialisé dans le divertissement, qui cite des sources proches du tournage de "Rust", l'arme qui a tué Halyna Hutchins avait pourtant été utilisée quelques heures seulement avant le tir fatal par des membres de l'équipe "pour passer le temps" en faisant du tir sur des canettes de bière.

Les règles très strictes de l'industrie du cinéma en la matière interdisent pourtant toute présence de munitions réelles sur un plateau de tournage, précisément pour éviter ce type d'accidents.

Pressée de s'exprimer par l'AFP sur ces accusations, la production de "Rust" n'avait pas réagi lundi après-midi.

Arme «froide» ?

Les enquêteurs ont pu préciser le déroulement des faits après avoir entendu les différents témoins.

Selon les premières dépositions, Alec Baldwin "était assis sur un banc dans un décor d'église, et il s'entraînait à dégainer" face à la caméra.

Le réalisateur Joel Souza regardait par-dessus l'épaule de la directrice de la photographie de 42 ans, qui a été touchée au torse jeudi et a été déclarée morte quelques heures plus tard.

Blessé à l'épaule par le tir, M. Souza a déclaré avoir entendu ce qui ressemblait au "bruit d'un fouet, et un gros +pan+" alors qu'il se tenait derrière la victime.

Après le coup de feu, la cinéaste "s'est agrippé l'abdomen" et a dit ne plus sentir ses jambes, a précisé le réalisateur, ajoutant qu'elle avait "commencé à tituber en arrière".

L'assistant réalisateur Dave Halls avait annoncé que l'arme était "froide", c'est-à-dire censée être vide et donc inoffensive dans le jargon du cinéma. Joel Souza a toutefois dit "ne pas être sûr" que l'arme ait subi un nouveau contrôle de sécurité après la pause-déjeuner de l'équipe. Un coup de feu a en tout cas bien été tiré, un accident qui a causé une onde de choc à Hollywood.

D'après les enquêteurs, Dave Halls a dit ignorer que des munitions réelles se trouvaient dans l'arme.

C'est Hannah Gutierrez Reed, une armurière de cinéma de 24 ans, qui avait préparé le revolver, et l'avait placé sur un chariot avec deux autres armes. 

Le chef électricien du tournage, Serge Svetnoy, a fustigé sur Facebook un drame provoqué par "la négligence et le manque de professionnalisme", estimant qu'elle était trop jeune pour "être une professionnelle en matière d'armes".

"Pour économiser des bouts de chandelle, on engage parfois des gens qui ne sont pas pleinement qualifiés pour un boulot compliqué et dangereux", accuse-t-il.

Guillaume Delouche, armurier pour Hollywood depuis près de 30 ans, s'est dit "très étonné" que quelqu'un de cet âge et avec seulement deux films à son actif, "puisse être armurier en chef sur un film qui doit contenir beaucoup de scènes de combat avec des armes à feu".

Le drame a relancé le débat sur la sécurité des équipes et l'utilisation d'armes sur les plateaux.

Une pétition sur le site change.org, appelant à l'interdiction des armes à feu réelles sur les tournages et à de meilleures conditions de travail pour les équipes, avait récolté près de 29 000 signatures lundi après-midi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.