Après le tir fatal d'Alec Baldwin, les appels à bannir les armes sur les tournages se multiplient

Une veillée est organisée en l'honneur de Halyna Hutchins à l’Albuquerque Civic Plaza, le 23 octobre 2021. (Photo, AFP)
Une veillée est organisée en l'honneur de Halyna Hutchins à l’Albuquerque Civic Plaza, le 23 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 25 octobre 2021

Après le tir fatal d'Alec Baldwin, les appels à bannir les armes sur les tournages se multiplient

  • La série policière à succès «The Rookie», qui prend place à Los Angeles, a décidé au lendemain du drame de proscrire toute arme réelle sur son tournage
  • L'enquête sur la mort d'Halyna Hutchins se poursuivait dimanche

LOS ANGELES: Trois jours après le tir d'Alec Baldwin ayant fatalement touché une directrice de la photographie sur le tournage d'un western aux Etats-Unis, les appels se multipliaient dimanche à Hollywood pour bannir l'usage d'armes à feu sur les plateaux.


Touchée au torse jeudi après l'actionnement par Alec Baldwin d'une arme utilisée comme accessoire dans le film "Rust", selon un rapport d'enquête préliminaire consulté par l'AFP, Halyna Hutchins avait été transportée par hélicoptère à un hôpital du Nouveau-Mexique, où son décès a été prononcé.


Une pétition sur le site change.org, appelant à l'interdiction des armes à feu réelles sur les tournages et à de meilleures conditions de travail pour les équipes, avait récolté plus de 15.000 signatures dimanche.


"Il n'y a aucune excuse pour qu'une chose comme cela se produise au 21e siècle", affirme le texte de la pétition lancée par Bandar Albuliwi, un scénariste et réalisateur.


"Il est urgent de répondre au problème des abus (du droit du travail) et aux violations de la sécurité alarmants, ayant lieu sur les plateaux de tournage, y compris des conditions à haut risque non-nécessaires, comme l'usage d'armes à feu réelles", a par ailleurs plaidé samedi dans un communiqué Dave Cortese, élu démocrate au Sénat de Californie.


"J'ai l'intention de soumettre au vote un projet de loi qui interdirait les balles réelles sur les tournages en Californie, afin de prévenir ce type de violence insensée", a affirmé également l'élu.


La série policière à succès "The Rookie", qui prend place à Los Angeles, a décidé au lendemain du drame de proscrire toute arme réelle sur son tournage, une mesure effective immédiatement, selon le magazine de cinéma The Hollywood Reporter.


"A compter d'aujourd'hui, il est acté sur +The Rookie+ que tout tir d'arme à feu sur le tournage sera fait avec des armes +air soft+ (des armes factices, NDLR) avec des flammes artificielles sortant du canon ajoutées en post-production", a annoncé dans une note à ses équipes le producteur de la série Alexi Hawley, cité par The Hollywood Reporter.

Arme «froide»
L'enquête sur la mort d'Halyna Hutchins se poursuivait dimanche, le rôle de l'armurière de cinéma Hannah Gutierrez Reed, 24 ans, étant examiné de près par les enquêteurs. C'est elle qui avait préparé l'arme à feu avec laquelle l'acteur a tiré le coup fatal. Elle l'avait placée sur un chariot avec deux autres armes.


L'assistant réalisateur, Dave Halls, décrit comme un professionnel expérimenté, avait ensuite tendu cette arme à M. Baldwin lors de la répétition d'une scène du film, l'informant qu'elle était "froide", c'est-à-dire non chargée d'une balle réelle en jargon cinématographique.


M. Halls ne "savait pas que l'arme était chargée à balles réelles", précise le rapport d'un agent du bureau du shérif du comté de Santa Fe.


Après le coup de feu, Mme Gutierrez Reed s'est vu confier l'arme et a collecté la cartouche usagée, avant de les remettre aux policiers à leur arrivée, indique le rapport.


Dave Halls souffrait d'une réputation négative pour avoir laissé se dérouler des pratiques dangereuses sur les tournages, a affirmé NBC News dimanche.


"Il ne créait pas un environnement de travail sûr", a déclaré à la chaîne d'informations Maggie Goll, une accessoiriste ayant travaillé avec Dave Halls, et qui cite notamment le blocage des issues de secours ou l'absence de réunions de sécurité.


Aucune poursuite n'a encore été annoncée dans cette affaire, mais la thèse accidentelle semblait privilégiée. Alec Baldwin est resté en liberté après avoir été interrogé.


Un mandat de perquisition a été délivré par un juge vendredi, autorisant les forces de l'ordre à saisir le matériel lié au tournage ainsi que les armes et munitions utilisées comme accessoires, et les habits portés par l'acteur et le reste de l'équipe lors du drame.


Témoignage de l'émotion suscitée, une collecte de fonds lancée par le syndicat des directeurs de la photographie et à destination de la famille d'Halyna Hutchins dépassait dimanche matin les 180.000 dollars, loin de l'objectif initial de 10.000 dollars.


Une veillée en hommage à Halyna Hutchins a eu lieu dimanche soir à Burbank, ville près de Los Angeles surnommée la "capitale mondiale des médias" en raison de la présence de nombreux studios de cinéma et de télévision. La tristesse et la colère dominaient l'atmosphère, les participants s'interrogeant comment une telle tragédie a été possible.


"J'ai eu le plaisir de travailler avec Halyna", a dit l'actrice Sharol Leal. "Elle était une femme merveilleuse et... nous sommes tellement choqués", a-t-elle ajouté.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.