LONDRES: L'horreur pour adolescents est un genre étonnamment difficile à maîtriser. Pousser loin «l’horreur» la rend inappropriée au public adolescent. Pousser trop loin le côté «adolescent» complique la distribution. Pour tenter d’atteindre cet objectif, Disney+ a choisi d'adapter les œuvres du prolifique auteur de romans gore pour adolescents, R. L. Stine, dans une nouvelle série en huit parties, avec des épisodes indépendants et un casting de jeunes acteurs.
Just Beyond couvre beaucoup de sujets dans ces huit épisodes – des extraterrestres et des monstres aux fantômes et aux univers alternatifs. Chaque épisode reste invariablement attaché aux bons côtés de la famille, avec juste une frayeur occasionnelle et une tendance à conclure chaque épisode avec un bel arc narratif au moment où le générique défile. Les fans des livres et romans graphiques de R. L. Stine se retrouveront dans Just Beyond.
C'est dans les moments plus allégoriques que la série trouve vraiment ses marques. Parmi les histoires de sorcières et de goules, on trouve des parallèles réconfortants (mais toujours adaptés aux adolescents). Lorsqu'une jeune fille réalise que le monstre qui la traque (Mon monstre) est le fruit de son anxiété due au divorce de ses parents, elle découvre qu'il ne la poursuit que si elle continue à courir. Une sorcière adolescente essaie de cacher ses dons à ses amis (Quelle sorcière) jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'ils l'aiment quoi qu'il arrive. Un fils en deuil tient sa mère veuve comme allant de soi (The Treehouse) jusqu'à ce qu'un voyage dans une autre dimension lui apprenne à comprendre que son père leur manque à tous les deux.
Certains messages sont un peu lourds et certaines performances un peu trop sérieuses. Mais bien que Just Beyond puisse être un peu cliché, c'est probablement sa vocation. Les parents, certes, n’y trouveront peut-être pas leur compte, mais cette série n'est pas vraiment faite pour eux, comme le titre du premier épisode de la série l'indique clairement. Son nom? Laissez les enfants tranquilles.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com