Alec Baldwin auteur d'un tir fatal lors d'un tournage, le 7e Art choqué

Photo d'archives prise le 22 juin 2021. L'acteur américain Alec Baldwin assiste à la première de "The Boss Baby: Family Business" de DreamWorks Animation au SVA Theatre de New York. (AFP)
Photo d'archives prise le 22 juin 2021. L'acteur américain Alec Baldwin assiste à la première de "The Boss Baby: Family Business" de DreamWorks Animation au SVA Theatre de New York. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 22 octobre 2021

Alec Baldwin auteur d'un tir fatal lors d'un tournage, le 7e Art choqué

  • Le drame s'est produit jeudi sur le tournage de "Rust", un western à propos d'un homicide accidentel dans lequel l'acteur américain joue le rôle principal
  • Halyna Hutchins, 42 ans, a été évacuée en hélicoptère vers un hôpital voisin, où elle a été déclarée morte par les médecins

LOS ANGELES: La star américaine Alec Baldwin se trouvait impliqué vendredi dans un événement aussi tragique que rarissime après avoir tué la veille, vraisemblablement de manière accidentelle, une directrice de la photographie sur le tournage d'un western dans l'Etat américain du Nouveau-Mexique.

La directrice de la photographie Halyna Hutchins et le réalisateur Joel Souza "ont été blessés par balle lorsqu'Alec Baldwin a déchargé une arme à feu utilisée pour le tournage" du film "Rust", ont déclaré jeudi les services du shérif du comté de Santa Fe dans un communiqué transmis à l'AFP.

Alec Baldwin devait tenir le rôle principal de ce western, dont l'histoire tourne autour d'un homicide accidentel.

Halyna Hutchins, 42 ans, a été évacuée en hélicoptère vers un hôpital voisin, où elle a été déclarée morte par les médecins.

Le réalisateur du film Joel Souza, 48 ans, a quant à lui été admis à l'hôpital avant de pouvoir en sortir quelques heures après, selon un tweet de l'actrice de "Rust" Frances Fisher qui a reçu un SMS du réalisateur.

D'après le Hollywood Reporter, citant un porte-parole de la production, il s'agit d'un "accident" impliquant un accessoire devant être chargé à blanc. Les services du shérif ont également indiqué que l'événement semblait lié à une arme servant d'accessoire sur le tournage.

L'enquête se poursuivait vendredi et aucune poursuite n'a été engagée à ce stade, précise le communiqué.

"M. Baldwin a été interrogé par des policiers", a ensuite déclaré à l'AFP le porte-parole du shérif de Santa Fe, Juan Rios. "Il a fait des déclarations et répondu à certaines questions. Il s'est présenté volontairement et a quitté l'immeuble après la fin des interrogatoires. Aucune poursuite n'a été engagée et aucune arrestation n'a été faite.

Le journal local Santa Fe New Mexican a publié des images de M. Baldwin visiblement désemparé, prises sur le parking du tournage après la tragédie. La même source précise que ses reporters ont vu l'acteur en larmes après son interrogatoire par les enquêteurs. Une photographie montre un homme plié en deux, présumé être M. Baldwin.

"Tout le casting et toute l'équipe sont totalement anéantis par la tragédie d'aujourd'hui, et nous adressons nos sincères condoléances à la famille de Halyna et à ses proches", a déclaré le porte-parole de la production dans un communiqué. "Nous avons arrêté le tournage du film pour une durée indéterminée et coopérons totalement" à l'enquête.

"Rust" est un western écrit et réalisé par Joel Souza, avec Alec Baldwin comme co-producteur et dans le rôle du hors-la-loi Harland Rust, qui prend la fuite avec son petit-fils de 13 ans lorsque ce dernier est condamné à la pendaison pour meurtre.

- Le précédent Brandon Lee -

Halyna Hutchins vivait à Los Angeles et était considérée comme une étoile montante du cinéma américain. Née en Ukraine, elle avait grandi dans une base militaire soviétique située sur le cercle arctique, selon son site internet. 

Dans un communiqué à l'AFP, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères ukrainien a déclaré que le consulat d'Ukraine à San Francisco travaillait avec la police pour éclaircir les circonstances.

Le drame qui lui a coûté la vie a eu lieu au ranch Bonanza Creek, abondamment utilisé dans les westerns, et qui a été bouclé par la police.

Agé de 63 ans, Alec Baldwin s'est rendu particulièrement populaire aux Etats-Unis ces dernières années par ses imitations de Donald Trump dans la célèbre émission satirique "Saturday Night Live".

Dans "La chanteuse et le milliardaire" et "Guet-Apens" il partageait l'affiche avec Kim Basinger. Les deux ont formé un couple parmi les plus glamours de l'époque avant un divorce très acrimonieux.

Dans les années 2000, l'acteur new-yorkais avait reçu deux Emmy Awards, équivalent des Oscars pour la télévision américaine, pour la "sitcom" "30 Rock" où il incarnait un patron de studio face à Tina Fey. Avec ses sept saisons, la comédie avait signé un vrai succès pour Baldwin et considérablement redoré son blason d'acteur.

Une photo publiée jeudi matin sur le compte Instagram de l'artiste, bien avant le drame, semble le montrer en costume d'époque taché de sang sur les lieux du tournage de "Rust". "Retour en présentiel au bureau. Bon sang... c'est épuisant", avait-il légendé l'image.

En mars 1993, l'acteur Brandon Lee était décédé sur le tournage du film "The Crow" après avoir été blessé au ventre par balle.

L'arme utilisée pour tirer durant une scène sur le fils de la star des arts martiaux Bruce Lee, alors âgé de 27 ans, était censée ne contenir que des balles à blanc. Mais l'autopsie a révélé qu'il avait été touché par un projectile de calibre .44 resté bloqué dans le canon et délogé par la détonation de la cartouche à blanc. Le procureur chargé de l'enquête avait conclu à la "négligence".

Un communiqué de l'International Cinematographers Guild, cité par Variety, a déploré un événement "bouleversant" et "une perte terrible".


Le Teucrium Oliverianum, une plante au service de la désertification en Arabie saoudite

Le Teucrium oliverianum fournit également un abri et de la nourriture à divers petits animaux et insectes du désert, ce qui en fait un élément essentiel de la chaîne alimentaire naturelle. (SPA)
Le Teucrium oliverianum fournit également un abri et de la nourriture à divers petits animaux et insectes du désert, ce qui en fait un élément essentiel de la chaîne alimentaire naturelle. (SPA)
Short Url
  • Connue localement sous le nom d'Al-Aihlan ou Ahneh, elle s'est largement implantée dans la réserve royale Imam Turki ben Abdullah

RIYAD: La plante herbacée vivace Teucrium oliverianum s’est largement implantée dans la réserve royale Imam Turki ben Abdullah en Arabie saoudite, signe d’un écosystème en équilibre, a récemment rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Citant des experts, le rapport note que la réserve a connu une expansion remarquable de la couverture végétale saine et stable, "le meilleur état depuis sa création en 2018."

Cela a permis de lutter contre la désertification et l'érosion des sols, a rapporté l’agence.

Connue localement sous le nom d'Al-Aihlan ou Ahneh, la plante a des tiges longues et fines et des feuilles délicates, recouvertes de poils fins qui aident à minimiser la perte d'eau, ce qui ajoute à son adaptabilité aux environnements difficiles.

Originaire de la péninsule arabique, la plante est très appréciée pour le pâturage. Elle fournit également un abri et de la nourriture à divers petits animaux et insectes du désert, ce qui en fait un élément essentiel de la chaîne alimentaire naturelle.

Dans un rapport précédent, SPA a cité Abdullah Al-Barrak, expert en plantes sauvages, qui a révélé que Teucrium Oliverianum est également une source de nourriture précieuse pour les abeilles.

Réputée pour ses feuilles persistantes ou semi-persistantes et ses fleurs bleu-violet étonnantes, la plante est devenue un symbole emblématique de la flore de la réserve royale Imam Turki ben Abdullah.

Cette réserve de 91 500 km², anciennement connue sous le nom de réserve naturelle d'Al-Taysiyah, est la deuxième plus grande du genre dans le Royaume. Elle s'étend sur les régions de Hail, Qassim, Al-Jouf, les frontières du Nord et la province de l'Est.

La couverture végétale de la réserve est passée de 1,5% en 2018 à un taux impressionnant de 6,7%, et compte désormais plus de 179 espèces végétales, dont 113 variétés saisonnières et 66 variétés vivaces, ont déclaré les responsables.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Disney va ouvrir un parc d'attraction aux Emirats arabes unis, à Abou Dhabi

Des acteurs de Disney participent à une parade lors d'une cérémonie marquant le 100e anniversaire de la Walt Disney Company, organisée à Disneyland Paris, à Marne-la-Vallée, à l'est de Paris, le 16 octobre 2023. (AFP)
Des acteurs de Disney participent à une parade lors d'une cérémonie marquant le 100e anniversaire de la Walt Disney Company, organisée à Disneyland Paris, à Marne-la-Vallée, à l'est de Paris, le 16 octobre 2023. (AFP)
Short Url
  • Disney prévoit d'ouvrir son septième parc d'attraction, sur l'île de Yas, à Abou Dhabi, via un accord de licence avec le groupe émirati Miral, qui va bâtir et gérer le site
  • Le septième parc Disney, qui en compte déjà deux aux Etats-Unis, deux en Chine, un au Japon et un en France, comprendra lui aussi hôtels, restaurants et boutiques

NEW YORK: Disney prévoit d'ouvrir son septième parc d'attraction, sur l'île de Yas, à Abou Dhabi, via un accord de licence avec le groupe émirati Miral, qui va bâtir et gérer le site, ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué publié mercredi.

Le septième parc Disney, qui en compte déjà deux aux Etats-Unis, deux en Chine, un au Japon et un en France, comprendra lui aussi hôtels, restaurants et boutiques.

"La région est suffisamment distante des autres parcs pour que nous craignions pas de cannibaliser les sites existants", a expliqué mercredi, depuis Abou Dhabi, le patron de Disney, Bob Iger, lors d'une conférence téléphonique de présentation des résultats, sans donner de date prévue pour l'ouverture du parc.

Bob Iger a justifié l'implantation d'un parc à Abu Dhabi par le développement touristique déjà entamé par les Emirats arabes unis depuis plusieurs années. Il a mentionné l'antenne du Louvre, inaugurée en 2017, et celle du Guggenheim, qui devrait ouvrir ses portes début 2026.

Yas Island est située à une centaine de kilomètres au sud de Dubaï, autre place commerciale et financière des Emirats, et premier aéroport au monde pour les passagers internationaux. Sur cette île, Miral opère déjà, par ailleurs, plusieurs attractions, parmi lesquelles le Warner Bros World et Ferrari World.

Troisième ville des Emirats arabes unis, Abou Dhabi ambitionne d'accueillir environ 39 millions de touristes en 2030.

L'accord passé avec Miral permet à Disney de n'engager aucun investissement dans le projet, qui va être intégralement financé par le groupe émirati. Le géant américain du divertissement supervisera les plans du site et fournira à son partenaire une "expertise opérationnelle".

En échange de son soutien et de l'utilisation de l'univers Disney, Miral lui versera des royalties et des commissions. Le site d'"Abou Dhabi aura à la fois l'authenticité de Disney et le caractère distinctif émirati", a décrit Bob Iger.

L'annonce intervient avant la visite officielle au Moyen-Orient de Donald Trump, qui doit notamment se rendre aux Emirats arabes unis.

Le projet va "mélanger les histoires et les personnages formidables de Disney avec la culture et le goût de ce pays et de cette région", a poursuivi Bob Inger.

L'ajout de ce nouveau parc au portefeuille du groupe "nous permet de toucher la population mondiale plus efficacement qu'auparavant", a-t-il déclaré.

Interrogé sur la possibilité d'un huitième parc, le patron du groupe de Burbank (Californie) a répondu que rien n'était à l'étude pour l'instant.


Le Louvre: une exposition inédite met en lumière la grandeur des Mamlouks

Quelque 260 chefs-d’œuvre, répartis sur cinq sections thématiques dans le Hall Napoléon, retracent deux siècles du règne de cette dynastie, engagée dans le mécénat de l’art, la littérature et les sciences.  (AFP)
Quelque 260 chefs-d’œuvre, répartis sur cinq sections thématiques dans le Hall Napoléon, retracent deux siècles du règne de cette dynastie, engagée dans le mécénat de l’art, la littérature et les sciences. (AFP)
Short Url
  • Ce sultanat embrasse un vaste territoire qui comprend l’Égypte, le Bilad al-Sham (Syrie, Liban, Israël/Palestine, Jordanie), une partie de l’est de l’Anatolie et le hijjaz en Arabie où sont situées La Mecque et Médine
  • Mais son histoire ne saurait se limiter à ses conquêtes et faits d’armes, car sa culture tout aussi complexe et sa société participent d’une époque médiévale méconnue et singulièrement mouvante

PARIS: Du 30 avril au 28 juillet, le musée du Louvre lève pour la première fois le voile sur une dynastie méconnue en France à travers une exposition inédite consacrée aux Mamelouks.

Quelque 260 chefs-d’œuvre, répartis sur cinq sections thématiques dans le Hall Napoléon, retracent deux siècles du règne de cette dynastie, engagée dans le mécénat de l’art, la littérature et les sciences.

Esclaves militaires d’origine majoritairement turque puis caucasienne, les Mamelouks ont construit leur légende sur leur puissance guerrière. 

De 1250 à 1517, le sultanat mamelouk a vaincu les derniers bastions des croisés, combattu et repoussé la menace des Mongols, survécu aux invasions de Tamerlan et maintenu à distance ses menaçants voisins turkmènes et ottomans avant de succomber à l’expansionnisme de ces derniers.

Ce sultanat embrasse un vaste territoire qui comprend l’Égypte, le Bilad al-Sham (Syrie, Liban, Israël/Palestine, Jordanie), une partie de l’est de l’Anatolie et le hijjaz en Arabie où sont situées La Mecque et Médine.

Mais son histoire ne saurait se limiter à ses conquêtes et faits d’armes, car sa culture tout aussi complexe et sa société participent d’une époque médiévale méconnue et singulièrement mouvante.

 Une société plurielle où les femmes comme les minorités chrétiennes et juives ont une place, une sorte d’épicentre où convergent l’Europe, l’Afrique et l’Asie et au sein duquel les personnes et les idées circulent au même titre que les marchandises et les répertoires artistiques.

C’est cette diversité et cette richesse que retrace le parcours de l’exposition, répartie en cinq sections, elle plonge le visiteur dans plusieurs espaces d’immersion, détaille l’identité mamelouk, leurs cultures, ainsi que leur ouverture et leurs échanges avec le monde environnant.

La première section met en lumière le tempérament des sultanats Mamelouks, bâtisseurs et mécènes, engagés entre eux dans une compétition de chantiers de construction, dont les vestiges ont marqué la ville du Caire, haut lieu de leur pouvoir.

Cette section propose un dispositif immersif réalisé à partir de photographies du complexe funéraire du sultan Qalawun, dont le règne est considéré comme l’âge d’or du règne Mamelouks.

Elle se compose, d’un hôpital, d’une « madrasa » et du mausolée du souverain, lequel est considéré comme l’un des édifices les plus somptueux du Caire médiéval, avec des murs couverts de panneaux de mosaïque et un sol incrusté de marbre.

 Une grande place est consacrée aux Mamelouks en tant que protecteurs des lieux saints, un prestige qui leur permet de se présenter comme les défenseurs de la foi, et leur confère la charge d’assurer le bon déroulement du pèlerinage.

 Ainsi, ils en profitent pour réaliser des travaux d’embellissement de la Mecque, et Médine, les deux villes saintes.

Une des pièces phare de cette section est une clé de la Ka’aba gravée au nom du sultan Farah destinée à ouvrir l’unique porte du lieu saint.

Cette clé, conservée par le Louvre, est recouverte de transcriptions coraniques en langues arabes, elle constitue un objet hautement symbolique qui désigne les Mamelouks comme les plus légitimes souverains musulmans de l’époque.

La société Mamelouks diverse, arabophone et largement islamisée est également mise en valeur par la présentation de vestiges, de l’importante communauté chrétienne ainsi que des petites communautés juives.

Leur culture, militaire et religieuse entièrement tournée au service de l’empire est éclairée dans l’une des sections, à travers des armures militaires finement tissées et incrustées d’inscriptions d’or, de lampes en verre soufflé émaillées et dorées, de pupitres marquetés d’ivoire et un Coran monumental de la moitié du 14ème siècle manuscrit en encre, pigments et or.

Les Mamelouks sont par ailleurs au cœur des échanges entre orient et occident, la position stratégique de leur sultanat dans le commerce des épices et leur domination sur les lieux saints du Hijaz et de la Palestine leur permet de jouer un rôle de pivot au croisement de nombreux itinéraires marchands, diplomatiques et spirituels.

C’est ainsi que dès la fin du 13ème les Mamelouks et les Européens signent des accords de commerce, instaurant des échanges fructueux et durables révélés dans la quatrième section de l’exposition.

La grande vitalité du sultanat, sa frénésie constructrice et l’intensité de ses échanges contribuent à l’essor d’un art florissant est luxueux dévoilé dans la dernière section, où se côtoient des boiseries sculptées égyptiennes, des objets en métal cuivré et argenté de Syrie, des pièces d’artisanat du Mossoul en Irak, sans oublier les manuscrits et les textiles finement brodés.

Par leur énergie, les Mamelouks, des esclaves étrangers à la terre d’Égypte, arrachés à leurs familles et formés dans les casernes, ont façonné l’un des âges d’or les plus brillants de l’histoire islamique.

Dans leur société singulière, diversité et mobilité étaient érigés en véritables règles de vie.