Emue jusqu’aux larmes et avec beaucoup d’amertume, Mounira Ben Chagra, mère d’un migrants disparu en mer depuis 2011, souffre encore dans sa chair. Mort ou vivant, elle ne connaît rien du sort de son enfant qui avait pris, juste après la révolution, le large vers l’ « Eldorado », rêvant d’arriver aux côtes de Lampedusa, l’île sentinelle en Italie. Tel fut le cas de milliers de nos jeunes qui ont péri sur l’autel de leurs ambitions pour un avenir meilleur. Perdus à mi-chemin ou détenus dans des camps de rétention au nord de la Méditerranée, aucune nouvelle n’a filtré jusqu’ici. Dix ans ou presque, leurs familles déjà en deuil continuent à prendre leur mal en patience.
Lasse de fausses promesses, Mounira Ben Chagra, sexagénaire, se veut, aujourd’hui, porte-voix des familles des disparus et l’émissaire privilégié pour défendre leur cause. En se rendant, à maintes fois, au consulat tunisien à Palerme, elle n’a cessé de faire part des sentiments de souffrance et de dépression que ces mères éprouvent au fil des jours et des mois. Mais, en vain.
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