LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a réaffirmé la nécessité de conclure un accord juridique ayant force exécutoire sur le remplissage et l’exploitation grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd).
Lors d’une réunion à Budapest avec son homologue hongrois, Janos Ader, Al-Sissi a souligné que l’Égypte souhaitait uniquement préserver sa part des eaux du Nil. «Nous ne voulons pas que l’eau provoque des conflits, mais plutôt qu’elle stimule les bénéfices, la coopération, le développement et la construction. Le fleuve du Nil est la principale source d’eau en Égypte, un pays qui souffre d’une grave pénurie d’eau», a-t-il déclaré.
L’Égypte met en œuvre des programmes de traitement et de dessalement de l’eau de mer pour un coût d’environ 80 milliards de dollars (environ 69 millions d’euros), a précisé Al-Sissi. «Nos frères éthiopiens assurent qu’ils n’essaieront pas d’influencer l’arrivée de l’eau en Égypte, et ce sont de belles paroles, mais il est nécessaire de parvenir à un accord juridique ayant force exécutoire sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance», a-t-il ajouté.
Le président égyptien, en visite officielle en Hongrie depuis lundi, s’est dit admiratif des progrès technologiques et scientifiques du pays réalisés dans le domaine de l’utilisation de l’eau, ainsi que du développement de souches agricoles tolérantes à la sécheresse.
Il a par ailleurs affirmé que l’Égypte a largement réussi à lutter contre le terrorisme en adoptant une voie globale et intégrée incluant des dimensions sécuritaires, sociales, culturelles et de développement. Il a précisé que l’extrémisme islamiste résultait d’une mauvaise compréhension de la religion et de ses valeurs de tolérances basées sur la diversité, l’acceptation des autres et la recherche du bien de tous.
En outre, Al-Sissi a expliqué que pour lutter efficacement contre l’immigration clandestine, il fallait s’attaquer à ses causes profondes, principalement les conflits régionaux, et qu’il était nécessaire d’adopter une «position ferme et claire» contre les tentatives de certains États d’exploiter ces conflits et de s’ingérer dans les affaires d’autres pays. Il a enfin considéré que l’Égypte souhaitait renforcer sa coopération avec le groupe de Visegrad, une alliance politique et culturelle entre la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com