Soudan: importations via l'Egypte en raison du blocage du principal port

Cette photo prise le 9 octobre 2021 montre une vue élevée du port d'expédition du Soudan le long de la mer Rouge dans le nord-est du pays (Photo, AFP)
Cette photo prise le 9 octobre 2021 montre une vue élevée du port d'expédition du Soudan le long de la mer Rouge dans le nord-est du pays (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 13 octobre 2021

Soudan: importations via l'Egypte en raison du blocage du principal port

Cette photo prise le 9 octobre 2021 montre une vue élevée du port d'expédition du Soudan le long de la mer Rouge dans le nord-est du pays (Photo, AFP)
  • «Les importateurs se sont plaints d'avoir des cargaisons en mer et ont demandé à accoster ailleurs, en Egypte surtout», a affirmé le ministre du Commerce Ali Geddo
  • Ces blocages, assure Khartoum, pourraient mener à une grave crise d'approvisionnement, notamment en céréales et en médicaments

KHARTOUM: Avec le principal port du Soudan bloqué par des manifestants depuis un mois, les importateurs passent désormais par les terminaux maritimes des pays voisins, Egypte en tête, ont indiqué mercredi des responsables soudanais.  

« Les importateurs se sont plaints d'avoir des cargaisons en mer et ont demandé à accoster ailleurs, en Egypte surtout », a affirmé le ministre du Commerce Ali Geddo. « Nous leur avons dit qu'ils le pouvaient car le transit est garanti par les régulations internationales de la navigation ».  

« La quantité de biens importés par le Soudan passant par le port égyptien d'Aïn Sokhna a augmenté de 150% ce mois-ci », a indiqué de son côté le patron de la chambre des importateurs, Chehab al-Tayeb.  

En septembre, des centaines de manifestants ont bloqué un temps les exportations de pétrole sud-soudanais dans l'Est, ainsi que l'aéroport de Port-Soudan, désormais rouvert. Ils y bloquent toujours les docks ainsi que la route menant vers Khartoum, à 1 000 kilomètres de là.  

Membres des tribus Beja, qui représentent environ 10% de la population soudanaise, ils réclament aux autorités une meilleure représentation de leur région, poumon commercial du pays et pourtant délaissée en termes d'infrastructures.  

Ces blocages, assure Khartoum, pourraient mener à une grave crise d'approvisionnement, notamment en céréales et en médicaments.  

Déjà, des boulangeries de la capitale et d'autres villes ont annoncé fermer en raison de pénuries de blé.   

Il y a une semaine, la Troïka à la manœuvre sur le dossier soudanais --Etats-Unis, Grande-Bretagne et Norvège-- avait exhorté les manifestants à enlever leurs barricades. Eux se disent déterminés à maintenir le blocus tant que Khartoum n'aura pas accédé à leurs revendications.  

Le Soudan est dirigé par des autorités militaro-civiles intérimaires depuis le renversement en 2019 d' Omar el-Béchir.  

Mais entre un gouvernement fragilisé par des dissensions, étranglé financièrement et des protestataires intransigeants, aucun accord n'a jusqu'ici été conclu. 


Les pèlerins commencent les rites finaux du Hajj au premier jour l'Aïd Al-Adha

La lapidation symbolique du diable marque les derniers jours du pèlerinage du Hajj et le début des célébrations de l'Aïd Al-Adha pour les musulmans du monde entier (Photo, AFP).
La lapidation symbolique du diable marque les derniers jours du pèlerinage du Hajj et le début des célébrations de l'Aïd Al-Adha pour les musulmans du monde entier (Photo, AFP).
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  • Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger
  • Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes

 

MINA, Arabie saoudite: Les fidèles musulmans accomplissent dimanche à Mina le dernier grand rituel du pèlerinage annuel en Arabie saoudite, la lapidation des stèles représentant Satan, au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête majeure de l'islam.

Dès l'aube, les pèlerins se succèderont devant les stèles dans la vallée de Mina, près de La Mecque, sur lesquelles ils jetteront des cailloux, avant de revenir dans la ville sainte pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée.

Le rituel de la lapidation avait tourné au drame en 2015 lorsqu'une bousculade avait fait 2.300 morts, mais le site a subi depuis d'importants aménagements permettant de fluidifier le mouvement des foules.

Samedi, les fidèles ont ramassé les cailloux et dormi à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, située à quelques kilomètres de Mina, après avoir passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat, sous des températures atteignant les 46 degrés Celsius.

"Il a fait très très chaud", reconnait Rohy Daiseca, une Gambienne de 60 ans habitant aux Etats-Unis. "Mais Dieu merci, j'ai mis beaucoup d'eau sur ma tête et tout s'est bien passé".

Malgré les très hautes températures dans l'une des régions les plus chaudes au monde, le rassemblement autour de la colline où le prophète Mahomet aurait tenu son dernier sermon s'est tenu dans une grande ferveur.

"Ce lieu nous montre qu’on est tous égaux, qu'il n’y pas de différences entre les musulmans du monde", a dit Amal Mahrouss, une femme de 55 ans venue d’Egypte.

L'un des cinq piliers de l'islam, le hajj doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s'ils en ont les moyens.

Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes.

Fête du sacrifice 

Le rituel de la lapidation se déroule au premier jour de l'Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers monde en souvenir du sacrifice qu'avait failli accomplir Abraham en voulant immoler son fils, avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition.

A cette occasion, les pratiquants égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.

Les célébrations sont toutefois assombris cette année par la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, soumise à d'intense bombardements et assiégée depuis plus de huit mois.

"Nous sommes tristes pour les Palestiniens, et nous avons beaucoup prié pour eux", dit Intissar, une Syrienne de 25 ans résidant en Arabie saoudite, qui n'a pas souhaité donné son nom.

Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger.

Les autorités ont toutefois prévenu qu'aucun slogan politique ne serait toléré durant le hajj.

Cela n'a pas empêché de nombreux pèlerins des pays arabes et du reste du monde musulman, d'exprimer auprès de l'AFP leur solidarité avec les Palestiniens.

"Priez pour nos frères de Palestine, de Gaza (...) Que Dieu donne la victoire aux musulmans", a crié un fidèle samedi à Arafat.

 


L'armée israélienne annonce une pause quotidienne dans le sud de Gaza «pour raison humanitaire»

La pause vise à permettre aux camions d’aide d’atteindre le terminal de Kerem Shalom contrôlé par Israël (Photo, Reuters).
La pause vise à permettre aux camions d’aide d’atteindre le terminal de Kerem Shalom contrôlé par Israël (Photo, Reuters).
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  • Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d'un cessez-le-feu semblent s'éloigner en raison des exigences contradictoires d'Israël
  • Selon l'ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche qu'elle observerait "une pause tactique" quotidienne dans le sud de la bande de Gaza pour "accroître le volume d'aide humanitaire entrant" sur le territoire palestinien.

"Une pause tactique locale de l'activité militaire pour des raisons humanitaires sera observée de 08H00 à 19H00 (05H00 à 16H00 GMT)tous les jours et jusqu'à nouvel ordre", à partir du point d'entrée israélien de Kerem Shalom jusqu'à la route Salah al-Dine puis vers le nord, a indiqué l'armée dans un communiqué.

La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à "augmenter le volume d'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza" à la suite de discussions avec l'ONU et d'autres organisations, a-t-elle précisé.

Exigences contradictoires 

Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d'un cessez-le-feu semblent s'éloigner en raison des exigences contradictoires d'Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par le président américain Joe Biden.

 

L'armée israélienne a annoncé la mort samedi de huit soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas continue de faire rage depuis plus de huit mois.

Selon l'ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre. Plus de 8.000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).


Nouvel échange de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais

Un homme marche avec une soufflerie pour éteindre les incendies alors que des panaches de fumée s'élèvent d'un incendie dans un champ après que des roquettes lancées depuis le sud du Liban aient atterri près de Katzrin sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 13 juin 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (Photo Jalaa MAREY / AFP)
Un homme marche avec une soufflerie pour éteindre les incendies alors que des panaches de fumée s'élèvent d'un incendie dans un champ après que des roquettes lancées depuis le sud du Liban aient atterri près de Katzrin sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 13 juin 2024, dans le cadre des affrontements transfrontaliers entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (Photo Jalaa MAREY / AFP)
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  • Les attaques du Hezbollah se sont intensifiées depuis la mort mardi d'un de ses plus importants commandants, Taleb Sami Abdallah, tué dans une frappe israélienne sur une maison à Jouaiyya dans le sud du Liban
  • Samedi, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé la base de Meron, dans le nord d'Israël, avec des «missiles guidés», et lancé des «drones d'attaque» vers une autre base israélienne «dans le cadre de la riposte à l'assassinat perpétré par l'ennemi à Jouaiyya»

BEYROUTH, Liban : Le Hezbollah libanais et l'armée israélienne ont échangé de nouveaux tirs samedi à la frontière entre les deux pays, des sources proches du mouvement islamiste faisant état d'un mort dans une frappe israélienne.

Depuis le début il y a plus de huit mois de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien au mouvement islamiste palestinien, son allié.

Les attaques du Hezbollah se sont intensifiées depuis la mort mardi d'un de ses plus importants commandants, Taleb Sami Abdallah, tué dans une frappe israélienne sur une maison à Jouaiyya, dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël. L'armée a confirmé avoir éliminé Abdallah qui, selon elle, avait «planifié et exécuté des attentats» anti-israéliens.

Samedi, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé la base de Meron, dans le nord d'Israël, avec des «missiles guidés», et lancé des «drones d'attaque» vers une autre base israélienne «dans le cadre de la riposte à l'assassinat perpétré par l'ennemi à Jouaiyya».

L'armée a confirmé dans un communiqué le tir de «deux projectiles» contre le site militaire à Meron, qui n'ont fait ni victime ni dégât selon elle.

«Plusieurs engins aériens ont traversé le Liban en direction du territoire israélien» et sont tombés dans la région de Goren, a-t-elle ajouté en faisant état d'un incendie provoqué par ces engins.

Un avion de combat a «frappé un terroriste du Hezbollah» et l'artillerie a tiré «pour éliminer une menace» dans la région d'Aïtaroun, dans le sud du Liban, a encore indiqué l'armée, sans autre précision.

Une source proche du Hezbollah et des secouristes affiliés à ce mouvement ont indiqué qu'un «homme non libanais» avait été tué à Aïtaroun, sans fournir plus de détails.

L'Agence nationale de presse officielle libanaise a fait état d'un nombre indéterminé de victimes dans une frappe de «drone israélien» contre une moto sur la route Aïtaroun-Bint Jbeil.

Soutenu par l'Iran, le Hezbollah est un puissant mouvement armé et une force politique incontournable au Liban.

Plus de huit mois de violences à la frontière israélo-libanaise ont fait au moins 471 morts au Liban, la plupart des combattants mais incluant aussi 91 civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du Hezbollah et des sources officielles libanaises.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités.